Tome 3 : Je suis l'enfer ; Episode 1 : Sans elle (Gabriel)

J’acquiesce d'un bref mouvement de tête,

"Affaire entendue."

Je récupère le livre et me lève lentement pour ne pas l'effrayer.

"Si tu n'as plus de questions, je vais rejoindre mon affectation..."

Une fois installé chez les Alphas et après avoir vérifié que personne ne m'espionne, même si j'en doute fort après mon petit numéro. J'ouvrirai le livre de Jialle.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Le camp est tel que tu l'as connu. Le lourd portail de métal qui en barre l'entrée glisse toujours sur son rail, séparant l'unité d'élite du reste du gros de l'armée. Les baraquements sont relativement aérés et tu remarques immédiatement le terrain vague aux miroirs étrange et la pyramide de tubes au sein de laquelle Marianne t’avait piégé.

Tu la cherches encore d’ailleurs.

Mille-Flingues t’accompagne en gardant ses distances. La plupart des alphas n’assistent pas au recrutement, ayant leur propre test à faire passer aux nouveaux. Mais ils sont déjà une dizaine à t’avoir vu à l’œuvre, aussi il s’écarte pour l’instant de ton chemin : les jumeaux, gueule-de-fer et son œil glacé, tous te dévisagent en chuchotant entre eux. Ils n’ont pas peur, ils sont simplement excités. Les plus sociopathes d’entre eux voient en toi la projection de leurs fantasmes ultimes.

Tu commences à feuilleter les premières pages du Livre sur ta nouvelle couche toute militaire quand une voix sur ta gauche empêche toute concentration.

« Alors comme ça tu es le Gardien d’Horazon ? » demande une femme à la pâleur lunaire, son visage juste à côté du tien.
Il fut un temps, tu ne l’aurais même pas entendu venir, mais aujourd’hui tu as vu distinctement chacun de ses mouvements.

A demi allongé sur la couche, une jambe repliée sur laquelle mon bras est posé avec le livre, je ferme celui-ci d'un claquement sec. Mon visage se tourne vers la nouvelle venue, et j'esquisse un léger sourire, les yeux brillants d'une lueur étrange : Marianne.

"Oui."

Deux secondes passent sans que nous n'ouvrions la bouche. De nombreux souvenirs se mélangent en moi face à ces retrouvailles. Et je regrette simplement que Marianne ne me reconnaisse pas. Elle doit être avec Allys, l'une des personnes à qui j'ai porté beaucoup d'importance dans ma vie antérieure. La toute première personne que j'ai pu considérer un jour comme mon Maître ou même un alter-ego.

"Et toi, qui es-tu ? Quelqu'un de très importante et respectée parmi les Alphas au vu de tes capacités et de la puissance que tu dégages, je n'en doute pas."

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Elle sourit pour révéler des dents moins pointues que dans ton souvenir.

"Je suis Marianne, leader des alphas."

Un temps alors que vous semblez en hypnose l'un l'autre.

"Ils disent qu'Horazon est le pire incarnat des quatre premiers Voiles. Je n'ai encore jamais eu l'occasion d'y mettre les pieds... j'espère que tu m'inviteras un jour."

C'est Mille-Flingues qui interrompt votre discussion alors qu'il commence à nettoyer un beretta.

"Tu m'excuseras Marianne, mais je me demande comment notre nouvel ami a bien pu faire pour arriver jusqu'ici : tu n'as rien d'un prêtre et tu n'es pas du genre à vivre au sein d'un Panthéon. A moins qu'ils n'aient tous été tués...

C'est peut-être ça que tu cherches à faire, hm ? Retrouver le nom des Gardiens qui ont buté tes potes grâce aux contacts du Général Trey ?"

La logique du stratège. Et pourtant...

La retrouver est étrange après tout ce temps loin d'elle -et des autres Alphas-.

L'absence de dents pointues est ma première surprise. Aurait-elle perdue sa nature vampirique ? La seconde vient du fait qu'elle me donne son prénom sans crainte. Les règles auraient-elles changées dans cette dimension ? J'ai encore en tête la mise en garde qu'elle m'avait fait lors d'une mission face à ma familiarité envers elle. Elle ne m'avait accordé une partie de sa confiance que bien plus tard.

Mille Flingues nous sort de notre torpeur. Un peu plus et je commençai déjà à lui décrire Horazon. Je lui souris simplement, encore :

"Tu seras toujours la bienvenue sur mes Terres, Marianne."

Je me redresse pour m'asseoir sur le lit,

"Il y a des mystères qu'on ne peut résoudre. Je ne crois pas me mêler du nombre d'armes que tu caches sur toi ou encore de ton passé. Laisse donc le mystère de mon arrivée loin de tes pensées."

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

En effet, elle ne craint pas de te dévoiler son nom. Les autres répondent toujours par un pseudo ou à un sifflement et autres "toi là-bas". Elle ne t'énonce pas les trois règles des alphas, probablement parce qu'elle te considère en-dehors des règles.

"Il parle déjà comme l'un d'entre nous," commente simplement la leader. Mille-Flingues renifle un peu d'agacement et se cale dans un coin, discutant avec les autres membres du groupe.

Ils ne t'ont pas adopté rapidement la première fois, cela au moins ne semble pas avoir changé, sauf pour Marianne.

"C'est un vieux Livre ça. Mais tu n'as pas une gueule de grenouille de bénitier... il paraît que les écrits de Jialle sont cryptiques qui plus est. Mais je ne voudrais pas présumer de tes talents. Ou bien..."

Elle tend la main pour attraper ton Livre, sans doute dans l'idée de s'enfuir avec. Tu peux la stopper sans problème.

Un peu plus et j'aurais pu croire que Mille Flingue était jaloux de l'attention portée par Marianne à mon égard.

Mes yeux suivent le geste de la leader Alpha avec attention et je l'arrête avant qu'elle ne touche la reliure de cuir. Mes doigts se referment bien vite sur l'ouvrage que j'enlève de sa portée.

"Tu sembles être bien curieuse envers ce vieil ouvrage. J'espère que tu n'avais pas l'idée de le vendre à quelque bon acheteur. Car il m'appartient."

Mon regard est sévère à ce sujet, et je montre bien que je ne suis pas prêt à le céder facilement.

"Mais tu as raison, je ne suis pas très penché lecture. Aussi, si son contenu t'intéresse, je suis prêt à le partager avec toi. Mais la lecture ne sera pas gratuite. Tu t'engages à m'aider à réaliser ce qu'il dit. Car la mission qui m'a amené ici se trouve à l'intérieur. Quand dis-tu ? Marianne."

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Sciée par son échec, elle te regarde gravement. Elle plisse soudainement les yeux pour retrouver sa mine de prédatrice :

"Tu es rapide. Ils disaient vrai. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]"

Elle t'envoie une gauche monumentale au plexus qui te fait traverser le mur de bois du baraquement. Tu glisses sur quelques mètres dans le sable froid. Par le trou nouvellement créé, tu vois Marianne qui tient ton Livre, l'agitant de manière provocatrice.

Tu ne t'es pas vraiment battu depuis longtemps. Ce qu'il s'est passé tout à l'heure, c'était une boucherie, un loup dans une bergerie. Maintenant, tu as un véritable adversaire.

Elle se jette sur toi et tu te relèves en évitant ses coups. D'un saut gracieux, elle se retrouve sur un des tubes de la pyramide, véritable labyrinthe tridimensionnel. Elle te provoque complètement, le Livre toujours à la main.

Les alphas se réunissent, plus excités que jamais. Ont-ils jamais vu Marianne se battre ?

"Première règle : nous n'avons pas de nom, Gabriel." lance-t-elle avec un clin d'oeil ironique.

Le bizutage aura lieu finalement.

Le coup de poing, je ne m'y attendais pas. Et pourtant ces yeux là, je les connais.

Je lève mon regard vers elle pour la regarder fanfaronner, mon livre à la main. Les Alphas sont autour. Mon sang rugit et une montée d'adrénaline qui ne m'était pas arrivée depuis longtemps me donne des frissons d'extase.

Douce sensation. Seuls les Alphas réussissent à me procurer un tel effet.

En un instant, je me retrouve sur le tube qui l'oppose. Accroupi, je souris, et murmure quelque chose que seule elle pourra lire sur mes lèvres,

"Règle n°2 : Seuls ensemble."

Ma pièce d'armure se transforme en revolver à balles paralysantes. Pas de corps à corps avec cette chasseresse, je risquerai d'y perdre plusieurs vies. Je tire vers elle trois balles avant de sauter de tubes en tubes en me servant de ma vitesse.

J'effectue plusieurs figures, et m'arrange pour esquiver ses attaques tout en restant à une distance raisonnable. Mes yeux la suivent à chaque mouvement et j'observe sa façon de combattre afin d'y remarquer une quelconque erreur ou faille qui me permettrait de la surprendre. Ma gâchette est souple mais je ne gaspille pas mes balles pour autant, je ne tire que lorsqu'il semble possible de la toucher en calculant bien par rapport à sa vitesse l'endroit où elle risque de rencontrer une de mes balles. Je ne vise que des points qui ne mettent pas sa vie en danger mais la gênerait quelques secondes-ses jambes notamment-, même si je le sais, qu'elle ne risque rien, de ce côté là.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Ta phrase l'interloque clairement. Si bien, qu'une de tes balles la touche à l'épaule lorsqu'elle fuit. Tu la poursuis sur la structure, parvenant à la toucher une seconde fois à la cuisse. Elle disparaît alors au sein de cet entrelacs de métal.

Tu entends les alphas se réunir autour de votre terrain d'affrontement :

"C'est le bras droit de Kelvir ! Sérieusement, c'est qui ce type ?" demande l'un des jumeaux.

Tu n'aperçois plus Marianne pendant un moment. Soudain, les structures craquent et se dérobent sous tes pieds, mais tes réflexes sont trop prestes pour tomber dans le piège. Tu vises, mais la mir disparaît, aussi tu retiens ton arme.

Elle bouge vite, suffisamment pour t'empêcher d'avoir un angle en étant certain de la toucher. De nouveaux bruits métalliques, des crissements, un peu partout. Tu bouges encore quand un des tube s'effondre, te contraignant à reculer le pied.

Tu comprends alors sa stratégie : elle a saboté les fondations de tout ce qui t'entoure de sorte que si tu bouges, elles s'écrouleront. Avec quelqu'un comme toi, ne pas pouvoir se déplacer, c'est le plus grand des dangers.

Te voilà enfin vulnérable. Selon son jugement.

Un léger sourire se dessine quand je comprends son plan. Ah tu veux m'immobiliser ? D'accord, mais tu n'y couperas pas aussi!

Je saute souplement sur un autre tube, puis un autre. Ils craquent derrière mes pas et s'effondrent. Je prends bien garde à ne pas tomber avec eux et je continue mon manège de grimper sur les tubes qui me semblent les plus fragiles. J'y pose un pied dessus le temps à peine pour les faire tomber au sol et me permettre de sauter sur le prochain. Je tire dans ceux que je ne peux atteindre en changeant mes munitions en plasma qui se chargera de manger le métal.

Je vais très vite et jusqu'à faire écrouler toute la structure aux pieds des Alphas et de Marianne que je soupçonne être au sol. Je me sers de ma ceinture magnétique en dernier recours s'il n'est pas possible d'atterrir sans trop de dégâts au sol depuis le sommet de la pyramide qui tombe à mes côtés.

Le terrain était en ma défaveur car j'étais en équilibre, maintenant qu'il n'y a plus de structure, cela devrait aller mieux. Après tout, Jialle ne m'a t-elle pas dit de détruire des incarnats pour le bien de la mission ? Commençons par des structures métalliques, cela fera un bon échauffement.

Je cherche Marianne, une fois au sol tout en surveillant les derniers tubes qui tombent. Je ne voudrais pas me faire assommer malencontreusement.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

[J'avais pourtant prévenu]

Le principe de son piège est justement que tu bouges sur les tubes. Au bout du deuxième pas, la structure se dérobe, ne te permettant pas une propulsions assurée et maîtrisée. Tu résistes vaillamment à l'inéluctable jusqu'à ce que ton mollet se fasse coincer entre plusieurs tubes, puis que sois quasiment enseveli sous la structure.

La technique de Marianne est double : t'empêcher de bouger et, grâce sa force, être la seule à pouvoir ressortir des décombres. Tu la vois donc émerger soudainement, faisant voler les tuyaux grisâtres au-dessus d'elle. Elle est essoufflée mais ses blessures à l'épaule et à la cuisses sont quasiment refermées.

Ton bras est coincé, alors qu'elle s'approche, couteau à la main, pour achever le combat.

"Troisième règle..."

Elle te laisse la finir si tu le souhaites car tu sais qu'elle est particulièrement adaptée aux circonstances.

Mon premier réflexe est de tenter de soulever les tubes qui m'encombrent, mais c'est bien trop lourd. Aussi je mesure la distance entre elle est moi et me concentre pour éthèrer mon corps entier afin de passer au travers de la structure gênante -ou au moins mon bras équipé de ma pièce d'armure si le reste n'est pas possible dans les temps impartis afin de la garder à distance-.

Je fais en sorte de disparaitre de sa vue un instant pour apparaître derrière elle, dans mon état normal, arme braquée sur sa nuque.

"Nous pouvons mourir à chaque instant mais n'en avons pas peur. Marianne."

Je lui laisse le plaisir d'entendre que l'arme est chargée. Ma gâchette est souple, mais les balles paralysantes sont à leur minimum si je devais finalement lui tirer dessus. Pas question qu'elle me fasse une prise pour me remettre à terre.

"Lâche ton arme. Et, rends moi le livre, à présent."

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Tu attends le bon moment pour t'éthérer, disparaissant ainsi sous ses yeux pour réapparaître peu après, ton arme sur sa tempe. Elle lève les mains, laissant tomber son couteau et te laissant prendre le livre qui est calé dans son dos au niveau de la ceinture de son pantalon..

"Tu es... tu es vraiment rapide."

Mille-Flingues décroise ses bras pour lancer le premier de la salve d'applaudissements qui suit.

"Il se bat comme l'un d'entre nous ! Attendre le dernier moment pour abattre ses cartes, feindre la faiblesse,..."

Marianne se retourne lentement, sous ton contrôle.

"Où as-tu appris à te battre comme ça, Gardien ?"

Mon arme toujours pointée sur elle, je la fixe un instant, répondant simplement :

"J'ai eu un très bon maître."

Ma pièce d'armure se replie sur elle même, effaçant l'arme paralysante de mes doigts pour venir épouser de nouveau mon avant bras droit. Je fixe Marianne dans les yeux.

"Elle te ressemblait beaucoup, quand j'y repense."

Je me tourne ensuite vers les Alphas qui applaudissent, laissant Marianne libre de ses gestes, et leur fait un signe de tête pour les remercier.

Si rien est ajouté, je repars vers le bastion pour enfin ouvrir ce livre. Ce combat m'a fait du bien, j'ai enfin la sensation d'être de nouveau parmi les vivants...

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Tu passes les deux semaines suivantes à lire. Bien que tu sois plus qu'intégré à l'équipe, tu es un peu en retrait pour te concentrer sur ces lectures denses et difficiles à comprendre.

Cependant, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] retiennent ton attention.

Hélas, ton décryptage est encore en cours quand un jour Miguel t'appelle dans sa tente. Elle est semblable à ce que tu as toujours connu, truffé de matériaux intelligents qui inspirent un confort immédiat.

Il te lance un Smart Data Connector sur la table en te disant simplement, mains dans le dos de trois quart dans une posture toute militaire :

"Tu as une cible."

En regardant rapidement les données de la mission sur un holocran, tu as une première vue des données sur ton contrat.

Citation :: Enrique Gomez, Chancelier de la Défense
...

Evidemment, un gros poisson.

Les écrits de Jialle sont bien étranges à mes yeux. M'a t-elle pris pour un érudit ? Sans doute me faudra t-il un prêtre pour traduire ces écrits.
Plus tard...

Je suis déjà dans la tente à Miguel.

"Entendu." Dis-je en disparaissant après avoir récupéré le gadget.

Mon regard se pose sur l'écran pour en apprendre plus sur ce fameux Chancelier de la Défense tandis que je passe ma tenue de mission.

Dans quelle couronne est-il actuellement ? Incarnat? Quel bâtiment ? A t-il une résidence extérieure à ses appartements privés de Chancelier ? A quoi ressemble t-il ? A t-il une famille ? Quelles sont ses habitudes ? Une journée type ?

Je serre les lacets de mes Rangers neuves, spécialement faites pour résister à ma vitesse. Vêtu d'un pantalon militaire noir, d'un t-shirt de la même couleur et d'une veste à manches courte aux multiples poches. Je lis.

Tout est bon à prendre avant d'ouvrir la chasse.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Citation :: Cible : Enrique Gomez, Chancelier de la Défense

Classe de mission : 10 - TS

Budget : Illimité

Référent direct : Général Miguel Trey

Brief : En poste depuis 9 ans, Enrique Gomez est en cheville avec les plus grands pontes des industries de l'armement et tous les Seigneurs de Guerre. Durant sa carrière, il a ratifié plus de 42 mandats dont 14 mandats d'invasion et participé à la ratification de près de 200 d'entre eux, notamment avant d'être élu, lorsqu'il était conseiller dans le cabinet de son prédécesseur.

Gomez est un Dominationniste suffisamment modéré pour être proche du courant Expansionniste et donc tu Président-Empereur Hotar IV. C'est son habileté au copinage qui lui a notamment valu d'être élu.
[...]

Fenêtre d'opération : Dans trois jours, Gomez sera en visite dans la 3^eme Couronne de Manhe. Sa voiture sera arrêtée à l'hotel Solario en début de journée, là où il sera possible d'y placer un mouchard pour surveiller ses mouvements. Sa suite réservée est la 2801. Il ne viendra pas en famille, son déplacement étant essentiellement politique pour y rencontrer le Maire de la 3^eme Couronne.

Dans cette Couronne, les systèmes de surveillance devraient être plus faciles à contourner mais la vigilance des gardes du corps devrait être plus élévée.

Le Chancelier quittera probablement la Couronne dans les 36h qui suivront son arrivée pour retourner dans le Centre. Ces 36h sont votre fenêtre d'opération, passé ce délais, il est expressément demandé d'abandonner la mission.

Conditions d'opération : Vous avez toute licence pour éliminer les personnes jugées comme interférantes dans le déroulement de la mission. Si jamais vous veniez à échouer, à être tracé, repéré ou capturé, la société supprimera immédiatement toute donnée vous reliant à cette mission, y compris ce document, et démentira d'avoir jamais eu une quelconque relation d'affaire avec vous.

Rémunération : 1 000 000 de Yiis ou 250 000 000 de Nyaas

Trois jours pour préparer le terrain.

Manhe est une ville qui m'est inconnue. Je ne pourrais donc pas user de mes souvenirs pour m'aider. Mais une bonne chose : elle se trouve dans la troisième couronne. Plus simple pour la rejoindre.

Cette mission semble compliquée mais pas impossible.

Budget illimité. Intéressant.

Sans doute ne passerai-je pas inaperçu avec ma tenue de militaire. Aussi je prévois à l’avance de quoi me payer une chambre d’hôtel sur trois jours pour surveiller ma cible, acheter des vêtements locaux ainsi qu’un costume. Sait-on jamais si je suis amené à infiltrer une réception.

Je récupère en plus des grenades aveuglantes, et des mouchards ainsi qu'un véhicule rapide et discret pour cette couronne. Pour ce qui est des armes, j’ai.

Toujours faire en sorte de ne pas détonner dans le décor. Je pars ensuite vers le lieu de ma mission et abandonne le véhicule dans un endroit où je pourrais le retrouver rapidement.

Je me fais discret lors de mes repérages : j'observe les moindres détails de la rue où se situe l'hôtel Solario sous différents angles. Du haut d'un bâtiment, depuis la rue. Y a t-il des caméras ? Autant dans l'hôtel que dans les rues ? Quel type de technologie ? Je rentre même dans l'hôtel pour repérer où se trouve la suite de ce cher chancelier en me faisant discret grâce à la vitesse voir invisible si j'y suis amené.

Y a t-il un hôtel près de Solario ? Où un quelconque bâtiment me permettant de prendre en joue ma cible lorsqu'elle arrivera ? Une chambre pour attendre ? Quelle est la nature des autres bâtiments ? Population locale ?

Je cherche aussi la Mairie, me renseigne scrupuleusement sur le maire, son visage, je cherche dans les journaux locaux si la rencontre est mentionnée, l'endroit où elle se fera. Plusieurs plans se mettent en place dans ma tête. Je vois la mort de ma cible dans une dizaine de façons différentes.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

[Bon je te fais cramer le point de Destin automatiquement pour passer en scred.]

Tu arrives à faire passer les mouchards de technologie illégale grâce à ta pièce d'armure qui se mue en parfaite imitation de jambe métallique.

Tu arrives à Manhe de jour et profite des journées qui arrive pour récupérer de ton décalage horaire. Tu arrives à trouver un hotel qui donne une vue sur le Solario. [Zoom avec accélérés et ralentis] Le problème, c'est que l'angle est vraiment capricieux, sans parler des reflets de lumière qui peuvent survenir de jour comme du nuit. Si tu tires d'ici, ce sera vraiment du grand art. Sans doute que sa suite a été réservée par son personnel de sécurité à cet effet. De plus, il faudrait que tu parviennes à forcer Gomez à se placer sur un point précis : juste devant la commande du climatiseur, qui peut sûrement obéir à une télécommande.

Bref, cette option va demander un bon bout de préparation, mais comme tu l'as dit, rien d'impossible.

Il y aura des caméras sur le parking et dans l'entrée de l'hotel mais il n'est pas dit que des objectifs non-officiels aient été installés. Il faudrait accéder au service de sécurité du complexe hotellier pour en être certain, ou pouvoir faire un tour dans les canalisations d'air qui sont aussi larges qu'un chat.

Durant tes repérages, tu passes dans le couloir devant l'entrée de la suite gardée en permanence par un homme et une femme. En redescendant, tu places ton mouchard avec un tir sous le manteau d'une discrétion parfaite.

Evidemment, vous êtes dans les beaux quartiers de la Couronne, tout près du centre des affaires où se cotoient pas mal d'immeubles détenus par des sociétés.

Le Maire, Mr. Bario, va recevoir le Chancelier par rapport à un aménagement du paquet fiscal dont il a été l'initiateur vis-à-vis des familles d'engagés volontaires dans les armées des Seigneurs de Guerre. Le programme de ses visites est encore inconnu dans son exhaustivité mais il y a quelques usines de la Weapon Inc. qui sont au programme. Ici, le service de sécurité sera maximal et il sera difficile pour toi d'opérer. Quant à ce qu'il a prévu pour la soirée, c'est aussi un mystère... mais il te suffirait de suivre ton mouchard.

36h.

C'est le compte à rebours déclenché depuis que le Chancelier est arrivé. Je fixe ma montre depuis ma chambre.

Les options ne manquent pas.

Pourtant je me plais à observer depuis plus d'une heure, une mouche rentrée malheureusement par ma fenêtre ouverte. L'option des canalisations m'a vite paru fastidieuse et fatigante. Me transformer requiert énormément d'énergie malgré ma puissance. Aussi j'oublie cette option. Sans compter que l'angle que j'ai ne me plaît guère. Cette mission se doit d'être une réussite. Infiltrer la chambre pour y voler la télécommande : trop de variables pour le bon déroulement du plan.

Aussi, je me contente de suivre le mouchard depuis mon appareil de surveillance jusqu'à la nuit tombée. Je rejoins l'endroit où il se rend. Afin de l'y coincer. Ou de l'étudier encore.

Où est-il? Combien de gardes l'accompagnent ?

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Tu le suis alors que la soirée est déjà bien entamée. Il semble se diriger vers les quartiers de la vie nocturne bourgeoise. Entouré de six gardes du corps, tu l'aperçois s'engouffrer en bon V.I.P. qu'il est dans un retaurant-nightclub des plus branchés.

La foule et le chaos ont toujours fait bon ménage pour s'échapper discrètement. Reste à savoir s'il n'y a pas de personnalités qui pourraient te rendre la vie plus difficile... mais pour en avoir le coeur net il n'y a pas trente-six façons différentes. En revanche pour ton entrée, les options restent ouvertes.

Une boîte de nuit, on ne se refuse rien, dirait-on. En VIP qui plus est. Évidemment.

Depuis le coin sombre où je l'observe, je me rends invisible en vérifiant que personne ne me voit faire. Traverse la rue d'un mouvement rapide et fais attention à ne toucher personne avant d'arriver près de l'entrée de la boîte de nuit.

Je joue habilement de ma vitesse et de mes réflexes pour entrer en même temps qu'un autre groupe/couple sans toucher personne ni attirer l'attention. Sait-on jamais si ce Gomez a des amis plutôt doués, entrer en même temps que lui peut-être risqué comme ne pas l'être.

Mais un véritable prédateur se doit d'être patient. S'il est possible de le surveiller et de lire sur les lèvres de ses compagnons depuis ma position, je le fais.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

[T'as édité ton post non ? j'avais retenu que tu prenais un autre schéma tactique. Je vais te faire un petit up dans ta partie privée sur le genre de questions que tu me poses pour t'expliquer comme le jeu est devenu plus fluide...]

Tu parviens à te glisser discrètement à l’intérieur du restaurant, non sans avoir dû te rendre invisible et attendre le bon moment et avoir frôlé plusieurs fois quelques robes légères. Tu arrives dans un couloir où les murs sont tapissés de velours rouges tirant sur le rose dans un goût des plus discutables. Ce corridor donne sur une salle de restaurant en forme d’amphithéâtre de faible dénivelé.

Quelques tables rondes, recouvertes de nappes impeccables et d’argenterie raffinée, saupoudrent le lieu de leur concert de tintements en cristal, d’éclats de rires soudains et du brouhaha de parvenus. Pour ne toucher personne et ne pas dévoiler ta présence, tu es contraint de te réfugier derrière un énorme palmier artificiel planté dans un espace vert qui délimite les zones de passage des serveurs.

Ta main posée contre l’écorce rugueuse et saillante de l’arbre, tu cherches ta cible parmi la petite foule. Ton œil se fixe alors sur un carré en surplomb à gauche de la scène ouverte où joue un orchestre très jazzy. Tu reconnais le Chancelier sans peine, entouré de cinq ou six personnes de la haute, parfois très BCBG, parfois plus difformes. Son service d’ordre est en place : deux gardes filtrent l’accès à l’espace V.I.P. par lequel on ne peut accéder que par un seul escalier aux longues marches. Tu ne vois pas les quatre autres.

La soirée est encore relativement jeune, mais cela fait vraiment très longtemps que tu n’as pas tué et tes instincts pulsionnels te rendent de plus en plus impatients. Il en faudrait très peu pour que tu n’arrives plus à te maîtriser.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Il y a trop de monde.

Des cœurs qui battent. Du sang qui coule dans des veines qui ne demandent qu'à être ouvertes...

Mon sang entre en ébullition face à tant de tentations. Et je regarde le Chancelier tel un animal affamé. Il ne faut pas se précipiter... Malgré la faim qui me tenaille. Je rêve de lui arracher les yeux des orbites avant de m'occuper de ses ongles manucurés.

Mes yeux se ferment quelques instants.

Oui. Bientôt.

Toujours invisible. J'installe les lunettes pour parer aux grenades aveuglantes fournies avec ces dernières sur mon visage avant d'en détacher une de ma tenue militaire. Ma pièce d'armure se transforme en une arme automatique à embout silencieux.

Ma ceinture s'active sous mon ordre et la gravité bascule pour mon corps : je me mets à courir naturellement sur le mur le plus proche afin de glisser tel un serpent silencieux sur le plafond. Je me retrouve au dessus des gardes. Je tombe entre les deux.

[Mouvement de caméra : ralenti sur la chute de Gabriel]

Je lance de ma main gauche la grenade aveuglante vers le carré VIP, appuie sur la gâchette de la droite et tire une balle en pleine tête d'un des gardes. En me réceptionnant je balaye l'autre garde et l'achève avec un tir qui lui fait sortir les boyaux.

La seconde d'après, je suis déjà en haut des escaliers. Une deuxième grenade explose après la première.

Les cris commencent. La panique monte.

Je reste en mouvement pour protéger mes arrières et tire sur tout ce qui bouge avec une précision affolante. J'appelle le sang à moi.

Et s'il y a moyen de prendre le chancelier en otage ou de l'éliminer, c'est avec joie que je le fais.