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 1. Burn after reading

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La Volonté de Kaen
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La Volonté de Kaen

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Date d'inscription : 20/09/2009

1. Burn after reading Vide
MessageSujet: 1. Burn after reading   1. Burn after reading Icon_minitimeJeu 4 Oct - 21:22

Froid ! Que j’ai froid ! Malgré ma combinaison noire qui, bien que fine, était censée me protéger du froid de l’hiver glacial de cet incarnat, mon corps est secoué de frissons à peine contrôlés, et chacune de mes respirations laissent s’échapper une longue et opaque buée blanche. Même à travers mes gants, le froid qui se dégage de la pierre, que je suis en train de soulever, semble me mordre la peau de mes mains. Avec un effort qui me semble quasi surhumain, à cause du gel qui maintenait la pierre en place, même une fois le mortier enlevé, j’ouvre un passage vers la forteresse. Du noir ! Je ne vois que du noir, à peine entamé par la blancheur des toiles d’araignées, et la grisaille de la pierraille qui forme ce conduit. Je réajuste sur mon dos mon arme polymorphe, équipe mes jumelles de vision nocturne, et m’élance dans ce passage que je viens d’ouvrir. Alors que mes coudes râpent sans cesse le mortier qui maintient ce tunnel, je repense à ce pourquoi je suis ici, la mission qui m’a été confié.

Il y a de cela deux semaines, le seigneur de guerre Thaevin a reçu la mission de « purifier » cet incarnat. Les habitants se sont rebellé contre le centilien à la tête de cet incarnat. En même temps je les comprends un peu et de toute façon ce gouverneur peu respectueux sera relevé de ses fonctions, mais le problème c’est que les révolutionnaires ont reçu des technologies en provenance du cinquième voile, technologie qui ne sont même pas en circulation dans la première couronne, car l’on n’a pas encore réussi à les comprendre et les assimiler, et que ça c’est dangereux pour Centile. La base militaire du comté, dont je ne me souviens plus le nom, à moins de deux jours de marche à pied de la capitale de cet incarnat a été capturé il y a maintenant un mois de cela et sert de QG et de pied à terre pour les forces rebelles. Cette base est fortifiée, et si elle n’est tenue que par des incompétents de paysans à peine capable de manier un fusil, cette position stratégique leur donnerait un avantage trop grand en cas d’assaut, et si la victoire serait assez facile, il y aurait des pertes. En effet l’unité du seigneur Thaevin n’est composée que de fantassin léger, et ne possède comme seul véhicule que notre chère vieille « SPECTRE », un hélicoptère à double turbine latérale, équipé d’un système de camouflage son et lumière très perfectionné. Un modèle un peu dépassé technologiquement dans les autres domaines, mais qui ne nous a jamais lâchés et a toujours rempli sa tâche. Nous avions été choisi car le gouvernement ne veut pas de vague, et donc pas de démonstration de force massive. Tcch, tous les mêmes. Enfin bref, du coup, j’ai été chargé d’une mission : infiltrer la base, avec deux objectif : premièrement d’amenuiser les forces ennemies et de désactiver les sécurités, et deuxièmement de retrouver, comment, quand et où sont livré les armes provenant du cinquième voile, et surtout qui le fait. Mon travail des deux dernières semaines a été entièrement orienté vers l’obtention des plans de la base, puis j’ai dû me forger une entrée. J’ai eu quelques problèmes, mais au final j’ai trouvé une faille dans les murs de pierres de cet endroit.

Et me voilà maintenant à la première sortie du conduit, qui doit servir sans doute d’aération, ou je ne sais pas, je ne suis pas versé en architecture typé quatrième couronne moi. La pièce est éclairé à la lampe à pétrole et deux rebelles de moindres importances, je n’ai pas vu leurs visages durant mon briefing, sont en train de parler peu judicieusement de leur plan futur. Mon impression au sujet de leur non-importance se renforce d’autant plus que je sais déjà tout ce qu’ils sont en train raconter. Je dois me décider. Ils sont deux, et le conduit d’aération ne me permet pas de me servir de mon arme pour les éliminer à distance. En même temps, ils ne portent que des mousquets, et ceux-ci sont sur leurs épaules. Un autre détail prouvant leur manque de formation et le fait qu’ils soient des « quantités négligeables ». Je porte la main à mon carquois hyper sophistiqué qui laisse s’échapper sans un bruit un carreau à pointe caoutchouteuse. Parfait pour assommer en silence une cible. Je laisse mon carquois en sortir cinq autres de leur logement, et de la main droite, enclenche la molette de mon arme pour que l’amas de cylindre et de câbles métallique qu’elle est actuellement se déploie pour former une arbalète moderne, avec cordage multiple, lunette de visée, chargeur à carreaux et toutes les innovations technologiques récentes de la deuxième couronne. Une arme silencieuse, précise, simple, parfaite pour le type de mission que je dois remplir. Je sers les dents quand retentit un claquement sourd lorsque mon arme se forme, mais cela reste tout de même assez discret, et je ne suis pas repéré. Je laisse alors échapper un sourire, un brin sadique, et insère les six carreaux dans le chargeur de mon arbalète. J’avance encore un petit mètre en rampant sur mon bras gauche, afin d’avoir la grille d’aération à hauteur de mes genoux. Je me replie sur moi-même et me lance en avant, les jambes les premières, sur la grille de fer, presque rouillée, qui cède instantanément sous mon assaut. Arrivé au sol, je me réceptionne en roulant. Relevant la tête, je peux voir les deux têtes d’ahuris que font mes adversaires, totalement déboussolé et surpris devant ce qui vient de se passer. Je ne leur laisse pas le temps de se remettre, et appuyant sur la détente, un carreau part en direction de la tête du premier de mes adversaires. A l’impact le caoutchouc s’écrase en plein milieu du visage de celui-ci, et alors que son nez se brise, il effectue un petit vol plané, avant de retomber lourdement sur la tête, inconscient. Un petit sourire éclaire de nouveau mon visage quand je vois que ma manœuvre a réussi, mais je n’oublie pas ma deuxième cible, et me relève en pointant mon arme vers lui, alors qu’il me met en joue. Il a franchement pris son temps. Je continue de sourire, et tous mes traits se détendent alors que je porte un doigt à mes lèvres, lui intimant ainsi le silence, tandis que je le regarde d’un air de psychopathe dont je suis très fier. Le résultat escompté se produit, et s’il garde les mains sur son arme, il se tait et ne tire pas. Je vois même avec satisfaction ses bras et ses jambes trembler légèrement, tandis qu’il jette des regards fugaces vers le corps inanimé de son compagnon. Je me mets à avancer vers lui lentement, et naturellement il se met à reculer de même, mais il trouve au bout d’un moment un mur et je commence à m’approcher. Je continue pas à pas, plus que 3 … Plus que 2 … Plus qu’un … Le coup part.

« Merde ! »

Je lâche un juron à peine étouffé, et cligne des yeux en reculant la jambe tandis qu’une douleur m’envahit sur tout le côté droit. D’un mouvement souple je détourne le canon fumant de l’arme de mon adversaire, lui assène un coup de coude qui le fait tomber à terre, et lui pointe mon arbalète sur la tête avant de tirer. Sa tête rebondit sur le sol avec un bruit de craquement, et du sang se met à couler de son crâne, mais je doute qu’il soit mort.

Je me rejette alors en arrière et observe ma hanche droite. Le sale petit fils de pute. Ce n’est pas possible de mener une rébellion et d’être aussi faible mentalement. Maintenant le moral trop bas de nos ennemis joue même contre nous. Putain de métier. Ça fait mal, merde ! Je détourne les yeux de ma hanche et les portes vers la balle ronde qui gît au sol, désormais semi sphérique, écrasé contre ma combinaison de soie insectoïde renforcée, plus résistante que de l’acier trempé et aussi souple qu’une toile d’araignée. La balle n’a même pas rayé la teinture de mon vêtement, mais il n’empêche que la force de l’impact m’a désagréablement surpris. La douleur commence un peu à se calmer, mais ce n’est pas ce qui me gêne. Le rebelle a beau s’être effondré sans un cri, son coup de feu à suffit, et je ne devrais pas tarder à entendre les sirènes sonner. Ah ben tiens, quand on parle du loup …

Un bruit strident se met à résonner à travers toute la base tandis que l’on tape sur les cloches à pleine force pour donner l’alarme. Mon com’unix se met à sonner. Avant de répondre je me cale contre un mur, l’arme à la main, le regard sur la porte, puis j’accepte l’appel.


« Bonne déesse, qu’est-ce que tu fous ? »

Si je n’avais pas eu d’écouteur, cette voix aurait résonné sur un bon périmètre, comme cela a dû le faire à l’autre bout de la communication. Mon tympan me fait d’ailleurs fortement souffrir, plus encore que les résidus de douleur qui me traverse le bas du flanc droit.

« Désolé mon seigneur de guerre, j’ai laissé à un ennemi le temps de tirer ! »

« Et vous avez pu analyser les effets de la technologie du cinquième voile qu’ils emploient ? »

« Non, je me suis fait tirer dessus au mousquet. »

« VOUS N’ETES QU’UN INCOMPÉTENT ! »

Je suis obligé de détourner l’oreillette pour ne pas perdre totalement mon audition sur ce coup.

« Je n’aurais pas de problème dans la base, et j’ai posé des cartouche d’explosif dans un conduit d’aération, vous pourrez rentrer sans problème si je les actives, et je ferais diversion. »

« Ce qui m’inquiète c’est plus le fait qu’ils vont sans doute effacer toute les données qu’ils ont sur la technologie du cinquième voile! »

La voix se détourne, et je ne l’entends plus que de loin, comprenant qu’il n’a pas coupé la conversation, mais ne s’adresse plus à moi.

« Bon les gars, le bébé corbeau a encore lâché une merde, mais celle-ci est chargée, alors bougez vos miches, on va se frayer un chemin dans la fiente. Quand à vous Aaron, restez en vie, sinon vous savez très bien que même le fait d’être dans l’au-delà ne vous sauvera pas de moi ! »

J’effectue un garde à vous et m’écrie :

« Oui mon seigneur de guerre ! »

L’appel se termine. J’exhale un long soupir, content que mon seigneur de guerre soit toujours dans son humeur habituelle. Je vais me faire incendier à mon retour, mais j’ai l’habitude, aucune mission ne se passe jamais comme prévu et en même temps cela est prévisible au vu de la difficulté des missions confié à l’unité du seigneur de guerre Thaevin.

J’entends des bruits de pas dans le couloir.

Mon cœur se met à battre de plus en plus vite, les combats vont bientôt commencer et je vais être pris en plein dedans. Fini l’infiltration, place à l’action. Dommage que je me sois fait si vite repéré quand même.

J’enclenche une molette de mon arbalète qui se remet à changer de forme en modifiant l’alignement de ses composants. Me voilà désormais avec un arc court entre les mains, ce qui me sera beaucoup plus pratique si je dois livrer un assaut frontal. Le seigneur de guerre ne me l’a pas rappelé, mais j’ai ordre de faire mon possible pour éviter les morts.

Les bruits de pas se rapprochent, il y en a trois qui se dirigent vers moi. Bien, bien, bien. Je sors de l’encadrement de la porte, saisit une flèche à pointe de caoutchouc, et bande mon arc, puis attends.

Une rafale, courte, vient transpercer la porte de part en part. Une rafale préventive de la part de mes ennemis, mais je ne suis pas à portée. Les projectiles me semblent étranges, on dirait des épines, non, des pointes osseuses de couleur rouges, mais je n’ai pas le temps de m’attarder, car la porte s’ouvre avec fracas.

Ma flèche part et vient s’écraser contre la tempe du premier du groupe à entrer. Il tombe à la renverse, mais ses compagnons ne sont pas surpris longtemps, et à peine à t’il touché terre que j’essuie des tirs. D’une roulade agile je me jette hors de vue des deux énergumènes restant, et vient me réfugier derrière une table renversée. Puis je me rappelle de ce qui est arrivé à la porte, et me dit que ce n’est pas une si bonne idée. Je me projette alors de nouveaux hors de ma cachette et me dirige vers eux en courant, me rendant compte que je n’ai aucun endroit où me cacher ici.

Ils pointent leurs longues armes vers moi. Elles ressemblent à deux longs tubes aux formes alambiqués, au dessin compliqué, et surtout franchement pas ergonomique pour des humains, je me doute bien alors que cela fait partie des armes du cinquième voile. Je suis sur eux en une fraction de secondes, et lorsqu’ils se mettent à tirer, c’est dans le vide qu’ils le fond. Je note que les projectiles traversent presque tous le plancher.

Oui, les armes ne sont franchement pas ergonomiques, et cela joue à mon avantage, il est difficile de manier de ses deux mains quelque chose qui fait pas loin d’un mètre cinquante, qui est plutôt large, et qui surtout ne semble pas avoir de poignées.

J’encoche une nouvelle flèche, et la tire sur le rebelle à ma droite, qui s’effondre sans un mot. Il n’en reste plus qu’un et il est à ma droite. Je jette mon arme à terre m’appuie sur son arme de toutes mes forces pour le faire chuter, puis lui assène un violent coup dans le nez avec ma paume ouverte. Sa tête est rejetée en arrière. Il lâche un juron, porte la main à ce qui vient d’être blessé, puis se met en position de garde puisque son arme est restée derrière lui.

Je hoche négligemment la tête, et me met en position de garde un instant, pour la forme. Pour lui donner un semblant d’espoir aussi, puis je fais un nouveau signe de tête, hoche les sourcils d’un air insolent, et me baisse pour ramasser mon arme. Voyant cela il prend peur et détale sans demander son reste.

J’encoche une flèche, me déporte vers le couleur, et vise l’homme qui me montre son dos et qui coure comme un lapin, mais je n’ai pas le temps de lâcher ma flèche que retentit une explosion. Derrière moi, quelques pierres en provenance du conduit s’éclatent contre les murs, me signalant que mon seigneur de guerre a activé les bombes soniques que j’ai placées. L’assaut vient d’être lancé, je ne dois pas perdre de temps.

Cela m’a fait perdre l’homme que je devais mettre inconscient, mais tant pis, je rabaisse mon arc, et me dirige dans l’autre sens. Une odeur de brûlé agresse mes sens. Il me faut un petit moment avant de me rendre compte de ce que sait. J’étais dubitatif car il ne me semblait pas que mon unité utilise des armes qui risquent de mettre le feu, et on ne s’y serait de toute façon pas risqué dans le cadre de cette mission, et je doutais que l’ennemi en ait, ou s’en soit déjà servi, et c’est alors que j’aperçois une épaisse fumée en provenance d’une salle plus loin que je comprends. Ils sont en train de brûler les documents.

Je hâte encore ma course, à telle point que mes jambes me brûlent plus encore que la fumée dans laquelle je m’engouffre. Je passe mon masque à gaz pour me permettre de respirer, et arrive dans la pièce.

Au centre de celle-ci, un grand bûcher formé de papier et de livres, est en train de vomir des flammes, tandis que la combustion en est surveillée par un homme seul. Je n’hésite pas une seule seconde, et décochant une flèche pour mettre KO cet homme qui vient de jeter le dernier livre dans le foyer, je saute en bas de l’escalier et me dirige vers ce qui brûle. Rien, rien n’est utilisable, tout ce que je vois est déjà calciné, noircit. Seul doit être encore lisible le dernier livre qu’a jeté cet homme. Je le repère, tends le bras, et le sort des flammes. Il a exceptionnellement bien pris feu, et je n’arrive pas à l’éteindre avant que plus de la moitié de cet ouvrage ne parte en fumée. J’ouvre la moitié de bouquin que j’ai entre les mains, et les pages s’effritent avant que je ne puisse les déchiffrer. Seul reste lisible, en lettre dorée, au dos de l’ouvrage, ces deux mots qui forment sans doute un nom :


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