Tome 1 : Certains l'aiment froide, Episode 4 : Le 42-4 (Alexei);

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

[Destin up]

Disparue. Elle était là l'instant d'avant.

Tu ignorais qu'elle était capable de téléportation. Ou bien elle désirer cacher son jeu pendant la bataille du tunnel, ou bien il y a un truc qui cloche.

"Gabriel ?" demande Kadare avant de réaliser que Marianne a disparu également.

Elle fronce les sourcils vers toi.

"Je ne sens pas de traces de magie. Ou à peine. Toi ?"

Je reste interdit l'espace d'un instant, bon sang ... je n'osais y croire. Ce chaos, cet envie de phagocyter la puissance magique. Elle n'avait attaqué que Gabriel mais avait une sorte d'affection pour lui, ca ne pouvait pas être son ennemi ... non c'était une alliée, c'était ... sa patronne ? Jialle ? Le chaos, l'envie d'être toujours plus puissant, ce besoin de se "défendre" ? Mais de qui de quoi ? Je me souvenais des écris, Jialle était dit enfermée par Kaen, était ce d'elle qu'elle avait peur ? Si c'était Jialle, c'était clairement le camps adverses de Centile. Si ce n'était qu'une Gardienne surpuissante nous n'étions que des pions dans quelques choses de plus grand. Les paroles de Kadares me sortent de mes pensées. Sans bouger de mon siège, je monte mes yeux sur la prêtresse, mon visage devenu de plus en plus crispé par la réflexion.

"Non mais je ne sais pas où ils sont. Mais c'était puissance, c'était magique et c'était Centiliens. Je sais pas si c'est ce bouquin qui les attirent ..."

Je me lève et je suis pris d'un léger vertige comme si mon corps me disait que je devrais pas bouger aussi vite après avoir vécu une telle expérience psychique. Le jetlag ca j'arrivais à gérer alors ca passera surement aussi.

"La personne qui vient d'embarquer Gabriel est assez douée pour planquer son énergie magique, se métamorphoser, et se téléporter de manière instantanée. Si elle voulait nous détruire, elle aurait pu nous annihiler ... Une chose m'inquiète cependant. Si c'est une alliée de Gabriel, ca signifie qu'on est vraiment dans quelque chose de pas clair. Il faut qu'on traduise le livre"

Je me tourne vers les Alpha qui doivent être aussi scotché par la disparition que les autres.

"Au fait les mercenaires de l'impossible, si j'étais vous réfléchirai sérieusement à un plan de secours et je trouverai ce qui est arrivé à la vrai Marianne"

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Les Jumeaux et Meta dormaient profondément jusque là, mais vos cris les ont rapidement réveillés. Tous ont déjà une arme en main quand ils se redressent, déjà prêts se défendre. Kadare fronce les sourcils :

"Comment ça la vraie Marianne ?"

Devais je parler de ma capacité à lire les psyché des gens ? J'avoue que faire découvrir cette partie de moi ne me plaisait guère. Je devais tenter de justifier mon intuition d'une manière ou d'une autre.

"J'ai vu comment combattait Marianne lorsqu'elle m'a capturé. Elle est rapide, mais elle ne se téléporte pas. Et même si elle le faisait, je doute qu'elle puisse le faire aussi rapidement. De plus, je n'ai pas senti de magie dans le corps de Marianne mais maintenant oui. Lorsque Gabriel a usé de la sienne ce n'était pas la même débauche d'énergie que le moment où il nous a éthéré. Conclusion, ce n'est pas Marianne. D'autre question ?"

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Kadare plisse les yeux.

Elle connaît l'étendue de tes talents et se demande sûrement si une telle capacité à sentir la magie a été développée en prison ou si elle est même de l'ordre du possible. Cela dit, tu as bien renversé une gare à toi tout seul.

Meta brise le silence qui naissait à peine :

"Peu importe, il faut qu'on les retrouve. Je serais étonnée qu'on ait affaire à un métamorphe... c'est pas l'incarnat et puis... ça me ferait du mal.

Je pense qu'on est plus en train de traiter avec une technologie locale. Ca peut bien être une escoquerie ou un kidnapping... un truc beaucoup plus simple. Et dans ce cas, je donne pas cher de la peau des agresseurs.

Firnh, t'as vu des choses là-dessus ?"

L'ingénieur hausse les épaules.

"Ben... oui et non. Oui, ils ont des techniques de camouflages très perfectionnées, mais la criminalité dans cette ville. C'est pas que y en a pas mais... ça craint pas vraiment. Surtout dans ce quartier.

- Ouais, en gros on a rien. Pff, si ça se trouve ils sont simplement trop rapides à suivre pour nous et ils ont décidé de se faire une escapade façon snipey et sniper sont sur un toit. Mais bon, pour rien laisser au hasard, y a d'autres suggestions, des pistes ?"

Tu ne sens pas la psyché du Gardien ni celle de l'intrus mais en revanche...

"Dites, ça sent pas un peu la bite ici ?" demande un des Jumeaux.

Après la remarque des jumeaux, mon flair semble confirmer qu'il y a une certaine odeur de stupre dans l'air. Qu'est ce que c'est que ce bordel ? L'odeur n'était pas là avant, du moins je ne pense pas, je l'aurais senti après être rentré du balcon, pas après qu'il ait disparu. Je vais vers l'endroit où se trouvait Gabriel et tente de fouiller dans la chambre du Gardien pour trouver des traces d'orgie, mais aussi la présence de son livre. Une fois ma fouille faite, des regards lourds en incompréhension se s'échangèrent, ainsi qu'un silence bref mais quelques peu pesant. Un silence que je brisais en un raclement de gorge et une voix qui tente de se reprendre une contenance après une petite déstabilisation.

"Ahem ... Certes, l'odeur est étrange, mais bon, ca ne nous fait pas plus avancer. Ca vous dirait peut être de bouger, voir de commencer à chercher Marianne ? Vous (je pointe Finrh), désolé je ne connais pas votre nom, mais vous semblez être le plus apte à trouver des informations, est ce que vous avez de quoi communiquer dans le coin, des com'unix ou équivalent ? Est ce que Marianne en a un ? Sinon, donnez en. Les autres, je ne tiens absolument pas à vous commander, mais je vous invite à vous mettre à sa recherche et d'être prêt à bouger dans le doute. Je ne sais pas si c'était Dolériani ou Centiliens, mais peut être qu'elle saura comment faire pour retrouver votre patron"

Partir à la recherche de Marianne ? Avec des papiers et un moyen de communiquer, c'était le meilleur moyen de gagner un peu d'indépendance et surtout d'avoir le temps de m'habituer à ce monde. Et vu ce que j'ai senti dans l'esprit du Gardien et de sa copine, faite que ca ne soit pas la disciple, j'ai l'impression qu'il sera important d'avoir un plan d'évasion loin d'être dégueulasse. Le tout était de garder l'atout stratégique de mon coté, Kadare était la personne qui pourrait transporter tout ces gens hors de Dolérian. Et si je pouvais discuter avec elle en tête à tête, je pourrais peut être apprendre un peu plus sur ce qui m'est arrivé et surtout sur ce livre.

"Le mieux serait de faire des équipes de deux, si Monsieur Informaticien pourra nous coordonner et nous guider. Ca vous va ?"

Je suis prêt à partir dès que j'ai l'autorisation de me barrer et dès que l'esprit sera moins au questionnement mais plus à l'action

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

"Firnh," répond-il un brin offusqué.

"Ouais non, elle est partie sans moyen de communication. Mais, euh... partir à la recherche par "équipe de deux", ça ressemble à une grosse connerie plutôt qu'autre chose. On connaît pas la ville, j'ai pas encore eu le temps de vous faire le brief sur la techno et les outils... partir tête baissée comme des débiles, je sais que vous autres les tueurs en série et les fanatiques vous adorez ça, mais pas moi.

Et arrêtez de baliser Gabriel est un Gardien, un putain de grand garçon. Je vois pas pourquoi on flipperait d'un coup."

Meta prend une grande inspiration, bras croisés sur sa poitrine presque gênante. Elle fait claquer sa langue :

"Ca fait chier quand même... je sais qu'ils bougent vite mais ça... je sais pas, je le sens pas...

- Baaah, allez vous faire foutre ! Soit je vous fais le brief et on pourra p'tet partir après, soit vous pensez que c'est urgent vous pouvez foncer dans le mur en klaxonnant mais sans moi.

Avec un soupir, Kadare capte l'attention de tout le monde.

"J'aurais voulu attendre un peu avant de le faire, mais bon... si les situations l'exigent.

Alexei !" dit-il en te lançant un objet qui se déplie en vol.

Un artefact que tu n'avais pas vu depuis très très longtemps. Ton sceptre. Le vrai ! Celui qui te donnera l'impression que ta magie ne sonne plus faux.

"Il a été enchanté par Orme lui-même... Disons qu'il te permettra d'éviter de consommer trop d'énergie lors de tes péripéties aériennes..."

Elle a un sourire sévère en disant ça, comme une maîtresse qui sait qu'elle vient de déléguer quelque chose d'important à son subordonnés, à son Primus.

Mon regard se porte dans les airs alors que je vois le baton de cuivre et de laiton s'agrandir dans les airs. Je le regarde, je sens sa présence, je sens mon âme se rapprocher de moi. Ma main se tend pour recevoir mon baton. Je n'ai pas besoin de le regarder en détail pour le reconnaitre. Ces glyphes taillés dans le métal, ce petit tic-tac à peine perceptible sous mes doigts, la petite vibration harmonique du crystal encore prisonnier de la hampe. Alors que mes doigts se referment sur mon sceptre, mes yeux se ferment alors que je sens l'énergie, sa présence, son âme, MON âme, se diffuser dans mon bras. Une sensation qui m'avait manqué depuis ces deux ans, un manque qui m'avait rendu violent et dangereux. Le serais je moins maintenant que je retrouve ma propriété ? Je ne le pense pas. Chaque jours, chaque heures, chaque minutes et chaque secondes sans lui est une raison pour faire une guerre ou une croisade. Inconsciemment, ma respiration s'était arrêtée, comme si le temps s'était stoppé. Ouvrant les yeux, je souffle et raffermit ma prise sur le métal.

"La complexité d'un monde et la simplicité d'une âme réunit dans une oeuvre. Loué soit Kaen, Déesse du Multivers"

Un petit sourire était sur mon visage alors que mes yeux remontait sur Kadare. Si elle s'imaginait que cela rendrait mon ressentit envers elle différent, elle se trompait. Ce n'était que mon dut, et l'enchantement que Orme avait mis dessus était très gentil, mais n'apaisait pas la crainte que j'avais envers cet homme et son ordre. Etait il au courant de ce que faisait Kadare, l'avait il approuvé ? Le temps le dira. La joie de mon coeur, comme retrouvant son amour perdu, ne devait pas troubler mon esprit. Et cela malgré le fait que je sois encore légèrement troublé par l'envie de sang de Gabriel et le Chaos de sa compagne. Rester concentrer malgré tout, malgré mes retrouvailles, je déclenche le tic-tac de mon baton. Le son est mélodieux à mes oreilles, le bruit d'engrenages en fond est délectable. Les runes s'illuminent, les ailettes se déploient et le cristal bleuté, jailli, comme une lame, dans une déclic salvateur.

"Bien ... Monsieur Firnh, si vous pouviez faire une version résumée des technologies de ce monde, je pense que cela pourrait nous être fort utile. Cependant, pendant que vous nous expliquez, je pense qu'il serait bon, de lancer une recherche sur des possibles incidents"

Alors que je terminais ma phrase, je faisais pivoter mon baton, avant de le placer sur mes épaules alors que l'extrémité se rengainait dans le cuivre. D'un coup de pied, je remontais ma Canne-sceptre pour la glisser dans mon manteau. On sait jamais quand un sceptre pourra servir.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

"Enfin," dit-il en levant un bras amical vers toi, "un peu de bon sens."

Il vous convie autour de la table basse du living-room et commence à faire apparaître, oui, apparaître (!) des projections holographiques de document et de vidéos en mosaïque sans avoir l'air d'activer la moindre commande.

"Bien...

Je suis loin d'avoir fait le tour mais ça peut déjà vous donner une meilleure idée."

Il se frotte la barbe alors que vous voyez des images d'interfaces sur les murs, de navires spatiaux dans les rues, de badauds qui se dématérialisent.

"Je crois que Centile a à peu près un bon siècle de retard sur cet incarnat... Si vous voulez, pour bien comprendre, chaque Couronne à sa technologie principale autour desquels les autres s'articulent : la distorsion spatiale pour le Centre, la virtualisation pour la Seconde, l'énergie illimitée pour la Troisième, etc.

Ici, c'est la traduction psychique. Outre le fait que les technologies les plus avancées de Centile soient ici disponibles à un prix dérisoire (comme ces transports en commun spatiaux), quasiment tous leurs outils sont capables d'obéir d'après la pensée de celui qui commande. J'ai foutrement aucune idée, dans le détail en tout cas, de comment ils font. Tout ce que je sais, c'est qu'il va falloir que nous apprenions très vite à le faire.

Vous avez avoir l'impression d'apprendre à écrire à nouveau. C'est pas aussi simple que de penser "je veux aller sur le toit" la plupart du temps. Rien qu'écrire sans clavier, c'est une putain de gymnastique... surtout quand on a mon âge."

Il croise les bras et continue de faire défiler des images d'enfants qui activent des interfaces sur les murs, d'armes qui se pilotent toutes seuls ou jeux en ligne où un adolescent contrôle cinq écrans à la fois.

"A côté d'eux, on passerait pour des attardées. Ils sont capables de stocker leurs souvenirs en film rien qu'en le voulant. Oublier les caméras, appareils photos ou autres ici, sauf dans les lieux sécurisés. Votre oeil, c'est votre nouveau snapshot... Et pour avoir essayer, c'est vraiment pas facile d'éviter les photos floues ou qui mélangent plusieurs souvenirs.

J'espère que vous avez l'esprit agile !

- Attends... ton truc là. Ca marche dans les deux sens ?" demande Meta les yeux écarquillés.

"Oui et non. Y a des lois contre les intrusions mentales et en général, les compagnies évitent de pratiquer. Mais comme tout système, ça peut se hacker.

- Putain mais ils sont complètement cons ! Faut être taré pour...

- C'est comme "faut être taré pour mettre sa vie privée ou ses données bancaires en ligne," poulette ! Ouaip, y a eu des cas de hacks mentaux, mais c'est pinuts comparé à la masse et au confort que ça procure... Mais t'inquiètes, les vieux pensent la même chose que toi."

Il relève la tête vers vous tous.

"Des questions jusque là ?"

L'apparition holographique provoque chez moi une sorte de petit mouvement de recul. J'ai beau avoir vécu dans un sanctuaire du Culte, je suis resté une personne relativement simple et apprécie plutot la technologie de la 3eme Couronne et sa simplicité. Cependant, je devais reconnaitre la puissance de Dolérian et la puissance de sa technologie. C'était cela qui lui avait permit de se hisser au point que Centile lui même refuse de l'affronter à terrain découvert. J'imaginais alors combien cette technologie pouvait m'être utile. Alors que le nombre de mes adversaires augmentaient de plus en plus, je me disais qu'avec quelques gadgets du coin, j'aurais moins de problème sur Centile. Mais peut être qu'il y avait une possibilité d'accélérer cet apprentissage. Ce monsieur Finrh était en train de nous expliquer tout en faisant une démonstration. Les sensations des esprits de Gabriel et sa copine s'estompaient à peine que je tentais de lire l'esprit du technicien. Non pas pour la copier, cela je le ferai dehors avec des passants, mais surtout pour arriver à comprendre le truc, ou plutot la méthode pour éviter de passer pour un étranger. Pendant son discours, il arrivait à déplacer quelques éléments qui se retrouvaient à cotés de nous. Donc, lorsque le moment des questions arrivaient, je tentais de modifier un objet à coté de moi en utilisant ce que j'avais cru identifier ou encore en usant de la même technique qui me permet de maitriser ma magie de manière naturelle.

"J'ai une question. Quels sont les objets de la vie de tout les jours ? Papiers, communications, outils de reconnaissance quelconque, étant donné qu'on doit passé pour des locaux, autant qu'on soit au fait des objets utilisés par nos contemporains, pas vrai ?"

C'est alors que j'imagine Marianne, la bourrine sanguinaire tout de cuir vêtue se baladant dans ce monde. Espérons qu'elle est aussi discrète que ses collègues le pense sinon leur mission secrète risque de prendre un gros coup dans les dents. Quand la mémoire des gens est capable de sortir des images de vous, il suffira qu'elle s'énerve comme dans le Centre de Centile pour que son image ne fasse le tour de la ville. En cas d'action, il nous faudra faire en sorte de nous rendre vraiment méconnaissable.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Lorsque tu essaies d’interagir avec l’interface, tout au plus arrives-tu à brouiller un des écrans multiples. En soi, il bouge, mais de façon erratique. La magie, quant à elle, n’a aucune prise sur cette holographie.

Firnh lève un doigt satisfait.

« Bonne question.

Pour l’identification, il y a de rares papiers qui existent, mais l’essentiel se fait par biométrie dès le plus jeune âge… Ouais, donc va falloir fausser des données administratives ou falsifier vos empreintes digitales et rétiniennes.

J’y viendrai.

Si je devais faire un parallèle avec Centile où le Com’Unix est la base de toute vie sociale… » dit-il avec un mouvement de sourcils moqueur, « ici, "c’est l’ArRet" pour Artificial Retina.

Vous voyez les prototypes d’écrans rétiniens sous forme de lentilles dans le Centre qui coûte une blinde ? Genre que seuls les Sénateurs peuvent se payer ? Ben ici, ça coûte une bouchée de pain. C’est ce qu’on donne au gamin jusqu’à leur majorité quoi, ensuite, on leur offre l’opération pour avoir leur ArRet.

Un truc de dingue. J’y connais quedal en économie, mais je me demande comment ils font pour être rentable. Bref, en gros, ils mettent l’écran directement sur la rétine. Activable, désactivable à volonté, vous pouvez voir le monde à travers un prisme digital si ça vous chante. Connecté en permanence. Couplé avec la lecture de l’activité psychique, les possibilités sont infinies : aussitôt vu, aussitôt mis en ligne sur divers réseaux sociaux. L’ArRet parle directement au cerveau tant pour la vue que pour l’ouïe. Donc on peut prendre un coup de fil sans perdre les sons extérieurs, y a presque plus besoin de parler, juste à penser.

Ouais, vous m’avez bien compris. Tout le monde est télépathe ici… pour peu que vous ayez chopper le bon numéro. »

Tu assimiles les infos, le regard dans le vague et aperçois un trou dans le mur près du lit. Un tir de plasma à première vue. Pas un tir dont tu te souviennes pourtant… était-ce pendant que tu priais ?

[NB : Je ne voulais pas utiliser la magie pour cela mais utiliser un procédé mental analogue]

"Ah oui, c'est pas évident comme technologie, en effet"

Ma première tentative d'utilisation de cette technologie se soldait pas un effet non souhaité, mais en tout cas tout cela semblait bien difficile à maitriser. Mais je verrais bien une fois qu'on aura commencé. Je trouvais cependant l'opération au niveau de l'oeil et du cerveau étonnamment barbare pour être réalisée sur un être humain. Certes, je ne suis pas un adepte de Marmin, mais j'ai toujours tenu à maintenir une intégrité physique dans la mesure du possible. Le fait est que, mon tatouage ayant faibli, je me retrouvais à voir mon corps devenir une chose nourrie, bénie, meurtrie, par une source de la Déesse. Quoiqu'il en soit, le cours sur la technologie nous mettait en garde contre les éventuelles bévues. Pas évident que la criminalité ne puisse s'étendre ici, toutes personnes regardant vers vous est une caméra et une alarme pouvant se déclencher à la vitesse de la pensée. J'ose à peine imaginer ce qu'un télépathe pourrait faire ici. Ecouter toutes les pensées, les comprendre et les espionner. Mais un tel système devait surement aider la plupart des habitants à discipliner leur manière de penser. Cela les rendra-t-il plus difficile à scruter, ou au contraire plus facile ? Il n'y a qu'une manière de le savoir, l'essai sur le terrain. Mais c'est à ce moment, que mon regard, pensif, se figea sur une impact de balle plasma sur le mur. J'avais passé quasiment une heure à méditer, je sais que pendant ce temps je peux être très isolé du monde mais tout de même un tir se remarque. De plus, ils étaient tous en train de dormir quand je suis sorti. Un coup de feu aurait troublé le sommeil de certains. Certes ils ont l'air de mercenaires plutot doués et stoïques devant l'adversité, mais tout de même ...

"Ok pour la technologie. J'ai une question qui, n'a peut être pas de rapport avec ce qui se passe mais l'un d'entre vous se serait il amusé à tirer dans le mur ? Parce que je viens de remarquer cette impacte de balle"

Je pointe ma découverte et regarde les réactions des mercenaires. Si ca ne les surprends pas c'est surement que c'est normal mais j'avoue avoir encore du mal à apprendre leur manière de penser et je n'ai guère envie d'aller les explorer tout de suite. Leur tour viendra

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Tous tournent la tête vers l'impact que tu signales. L'un des Jumeaux se lève pour toucher la partie fondue du mur. Il émiette un peu de brique brûlée entre son medius et son pouce.

"Plasma.

Mais d'un calibre que je connais pas. Même la profondeur de l'impact est trop net.

Ok... je veux bien que quelqu'un m'explique ce qui se p..."

Le son d'une déflagration l'interrompt. Vous vous tournez de nouveau vers les baies vitrées pour apercevoir à l'autre bout de la ligne d'horizon la tâche rouge qui s'étale petitement. L'explosion a touché l'une des plus hautes tours de la ville et fait se lever tout le monde d'un bond.

"Gabriel..." murmure Meta les yeux grand ouvert.

"Par la Déesse ..." dis je les yeux rivé vers l'explosion.

L'espace d'un instant nous semblons interloqué par l'explosion. Mon intuition était la bonne en ce qui concernait le Gardien mais je ne m'attendais pas à ce que tout explose aussi vite. J'attire le Chaos, il n'y a que cela comme réponse. Je ne peux rester plus d'un jour sans que le monde ne s'écroule autour de moi. Mais une question de conscience se posa à moi subitement. Devrais je aider le Gardien dans ce combat ? Ou devrais je le laisser se débrouiller seul. Son combat n'est pas le miens et, d'ailleurs, il me l'a bien fait comprendre. Mais le combats semblait faire bouillir mon sang. Foutus restes de l'analyse psychique. Ces deux personnes me perturbaient encore, j'avais envie de provoquer du Chaos et d'aller dans la bataille, et mon coté Orlov n'était pas pour m'aider. Je devais penser avec sang froid ... penser avec sang froid ... rester stoïque face à la tentation de se lancer dans la bataille. Mais l'envie était bien trop forte. Je regardais au loin, serrant ma main sur mon baton, je tente de garder mon calme avant de regarder les différentes personnes autour de moi.

"On dirait que votre chef a commencé la fête sans vous"

Les autres sont surement prêt à aller au combat mais un problème subsistait, le combat se déroulait sur un endroit relativement lointain et il n'avait, d'après ce que je voyais, aucun moyen de transport si ce n'est Kadare. Mais sa technique prenait du temps et risquait d'être imprécise, alors que la mienne était de loin la plus rapide et la plus efficace dans le combat. Je lancais un regard aux membres des Alphas avec un sourire carnassier.

"Dites moi, une personne pouvant voler et transporter des gens vous serait utile dans un tel moment, pas vrai ? 15% de vos contrats avec le Gardien, des armes pour le combat et je vous emmène sur place en moins d'une minute. Ca vous intéresse ?"

Contenant mon envie d'aller à la castagne, je tachais de rester pragmatique. J'étais un atout tactique assez important pour le monnayer, j'avais la tête assez froide pour laisser le choix de mon aide envers le Gardien. Mon envie d'aller combattre un incarnat ennemi de Centile et d'en plus me faire un peu d'argent pouvait être une bonne chose pour la suite de ma mission. En ce qui concerne mon efficacité je pense que ma démonstration West Station était un CV suffisant

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Sur le balcon où vous êtes, tous te regardent avec un sourcil levé. Mais c'est Meta qui exprime le fond de leur pensée :

"Quoi, tu veux aller là-dedans ?

Ca doit être pour ce genre de raison que t'es là où t'es aujourd'hui..."

L'un des Jumeaux prend le relais, visage tourné vers la tour d'où vous parviennent d'autres éclats de lumière.

"Gabriel est un Gardien et plus puissant qu'aucun être que j'ai jamais croisé. Il n'a pas besoin de nous, c'est nous qui avons besoin de lui."

Son Frère récite comme une litanie.

"Deuxième règle..."

"...nous sommes seuls..."

"ensemble."

Kadare claque sèchement de la langue en roulant les yeux vers le haut face à ce babillage de mercenaire. Elle s'approche de toi bien que tous peuvent entendre ce qu'elle dit :

"Je suis en charge de ta sécurité, Alexei. Hors de question que tu te jettes vers une zone mortelle comme un moustique sur une flamme."

Toi qui te demandait pourquoi ta vie était toujours sans repos, peut-être viens-tu de trouver un début de réponse. En même temps... peut-être ne savent-ils rien de ton contrat avec Gabriel pour la traduction du livre.

Ah, si seulement tu t'y étais penché quand il était encore là !

Appuyé sur mon baton, je regardes Alphas donner leur arguments sur le pourquoi il ne faut pas bouger d'ici. Je ne peux m'empêcher de soulever le bord de les lèvres. Mon sourcil est levé aussi, leur règles, mais surtout Kadare, me surprennent. Elles cassent un peu le mythe des soldats Centiliens. La camaraderie c'est pas vraiment leur genre. Mais ce qui me surprenait encore plus était facon d'aborder la mission seconde par seconde. Aucune prévision de ce qui risquait de se passer.

"Moi j'ai proposé de VOUS transporter, pas d'aller dans la mêlée, hein ? Non parce que, malgré le fait que vous me preniez pour un dingue, je sais manifestement que ca là ..."

Je pointe le champs de bataille avec toutes les lumières et les explosions, et les missiles, ... et je ne sais encore

"... Je pense que ca va attirer les autorités locales. A Centile, j'ai seulement fuis la police et j'ai eu le HCC, là votre chef est en train de refaire l'architecture d'un immeuble. Il est fort, ça je peux pas dire le contraire, mais il n'empêche qu'il est en train de dévoiler sa puissance à un monde rempli de personnes capables de prendre des photos et vidéos plus facilement que d'aller au toilette et qui sont capable de communiquer à la vitesse de la pensée. J'ai pas trop envie de jouer les rabats joie, mais niveau discrétion, là il est loin d'avoir l'avantage. Je me disais donc que vous auriez l'initiative de préparer une retraite ou quelque chose dans le genre si cela dégénère. Mais si vous me dites que ca sert à rien, je vous laisse gérer, c'est vous les professionnels"

Et enfin je regarde Kadare.

"Sans rire, ma sécurité t'inquiète ? Ou bien de savoir si le bouquin va subsister après le carnage ? C'est pas comme si tu avais pas sacrifié des gens pour lui par le passé. Si tu veux assurer la sécurité je t'invite déjà à commencer un portail pour nous tirer de ce monde. Dans le doute, mieux vaut ne pas gacher de précieuses minutes, tu penses pas ?"

Je les regarde, voir si ce que je leur dis à fais naitre un petit esprit d'initiative avant de reprendre

"Et, soit dis en passant, même si vous voulez pas allez là bas, il me semble qu'il manque toujours quelqu'un dans votre équipe"

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

En effet, Kadare ne semble pas vraiment préoccuper de ta sécurité que par autre chose. Elle souffle :

"Et pour aller où ? J'imagine que tu ne serais sûrement pas prêt à aller dans mon incarnat-lié... et puis... Gabriel a ce livre.

- Et accessoirement t'es aussi notre seule porte de sortie, Prêtresse !" meugle Firnh.

"Pas question que tu nous laisses sur le carreau."

"Et la mission, c'est la mission," surenchérit l'un des Jumeaux.

"Pas question qu'on se casse sans avoir eu la peau de notre cible."

De nouvelles explosions. Sur une autre tour cette fois. Meta s'aggrippe sur le rebord du balcon, contemplant la masse de la population qui s'agglutinent aux vitres et dans les rues. Les badauds perçoivent sûrement déjà des images de qu'il se passe dans la ville d'après les échos de terreur qui se répondent de rue en rue. La femme virile fait claquer sa langue.

"Mais Alexei a raison. Nous devons retrouver Marianne.

Elle a certainement vu ce à quoi nous assistons. Elle devrait déjà être revenue depuis le temps."

Une aiguille dans un botte d'enfer. Où est-ce que son ravisseur l'aurait caché ?... tu entrevois un moyen de le savoir, mais un moyen qui t'effraie...

La réflexion frappe mon esprit, j'avais bien une solution pour retrouver Marianne, mais c'était une solution qui me faisait froid dans le dos. Je n'avais entrevue le chaos que je devrais m'y replonger et cette fois chercher profondément. Cela me faisait presque penser à ce jour où Mathilde m'avait demandé de l'aider à récupérer ces foutus photos. Je les regardais tous et me demandait alors subitement pourquoi je ferai cela pour eux. Ils se foutent de ma gueule. Et en plus, ils ont l'air aussi fin que des parpaing. Mon regard si sûr de moi laisse transparaitre mon idée, ma très mauvaise idée.

"Euh ... j'ai peut être une solution pour trouver Marianne. Mais vous pouvez vous accrocher pour que je le fasse rapidement. C'est pas simple pour moi et c'est surtout pas agréable ... et ca pourrait être dangereux pour moi comme pour vous. Comptez 25% de vos contrats"

Je les regardais et leur laissais le temps de réfléchir et intérieurement j'espérais qu'ils refuseraient. Pas pour rien que j'avais tablé sur le quart de leur prime de mission. Je n'avais jamais vraiment essayé de me plongé dans une psyché une fois que je l'avais copiée, pouvais je m'y perdre ? Je sentais encore la violence et le chaos dans mon être, cela affectera-t-il mon comportement et mon jugement. Ma mission en sera-t-elle altérée ? Je ne le sais. Un saut dans l'inconnu, un risque inconsidéré, tout cela pour de l'argent ? Non tout cela pour la sécurité. Tout cela pour l'invisibilité, tout cela pour vivre tranquille, tout cela pour servir la mission. Tout cela pour s'assurer d'avoir les coudées franches et ne dépendre de personne. Je ne savais rien de leur contrat, mais vu ce que Finrh disait, c'était très conséquent. Toutefois, toujours cette foutue dualité qui combattait en moi, si je ne l'avais pas eu en moi, je n'aurais jamais proposé cette idée. Cette petite voix qui s'amuse à me pousser plus loin dans mes limites. Non pas pour s'amuser avec moi, mais simplement par curiosité, pour voir ce qui se passerait si j'analysais la psyché de cette femme, la psyché de Jialle. Mon regard tout de suite moins joyeux se posa sur l'assemblée.

"Alors ? On reste regarder le show en espérant que ca se passe bien ou alors on fait affaire, je me tente ce que j'ai jamais tenté et on a une chance de trouver Marianne ?"

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

La réflexion ne prend pas très longtemps. L'un des Jumeaux lève immédiatement son arme pour te la braquer sur le front.

"Et 25% de mon chargeur ça t'irait ?"

Kadare lève en réaction son sceptre pour mettre la pointe sur la joue du mercenaire.

"Fais ça et je te transforme en portail."

Un blaster se fixe immédiatement sur sa tempe.

"Vire ta merde de la tête de mon frère."

Meta souffle en écartant les bras, paumes des mains vers le ciel.

"Les gars ! Oh...

Gabriel le veut vivant, posez vos putain d'armes !"

Le Jumeau qui te braque fait rouler ses yeux vers une autre explosion avant de baisser son bras dans un renaclement agacé.

"L'aura pas ma thune en tout cas. Je me casse d'ici, je vais la chercher moi-même, par Marmin !

Firnh. Communication et thune."

L'ingénieur le stoppe dans son élan.

"Une seconde, génie. Dominique, on a besoin d'un portail de transfert."

Dominique regarde le Jumeau qui venait juste de le braquer avec un mauvais regard et rentre dans le salon pour commencer à tracer un portail. Pour les néophytes, c'est un portail mais pour toi, c'est magnifique de complexité. Une virtuosité technique ou une série de sceaux que tu n'as jamais appris.

Après une minute d'écritures, le sol se met à fondre. Tu reconnais ce magma de réalité que tu as vu en rêve qui se disloque pour laisser apparaît des liasses de billets et plusieurs boites rondes de plastique lisse. Firnh vérifie leur contenu. Des lentilles, huit paires.

Kadare te regarde :

"C'est quoi ton plan Alexei ?"

Je subis la scène de braquage non pas stoïque, mais détaché. Réfléchissant à des solutions pour éviter de replonger dans la psyché de la Fausse Marianne, mais disons que cela ne me fit pas apparaitre plus de opportunités. Cela sembla provoquer une magnifique défense de la part de Kadare. Cependant je ne craignais pas trop leur armes, Gabriel était en affaire avec moi j'étais relativement en sécurité comme le relevait Meta. Suite à une phase d'équipement faites grace à la prêtresse, cette dernière me demande mon plan.

"Quand la Fausse Marianne est entrée, j'avais remarqué qu'elle était différente, son empreinte psychique n'était pas la même. Dans le doute, j'ai le l'ai scannée en profondeur. J'avais jamais vu ca auparavant, je vous passe les détails, j'ai eu l'impression d'entrer dans du chaos brute et je vous le dis, c'est pas du tout agréable. Même si ca n'a duré que quelques seconde, j'ai eu le temps d'en faire une copie. Je peux l'utiliser pour remonter son cheminement de pensée et peut être découvrir dans quelle zone elle a plus cacher la vrai Marianne et la retrouver. Le soucis c'est que je n'ai jamais utilisé une copie volontairement. Au vue de la spécificité de celle ci, je dois avouer que je ne sais pas trop ce qui pourra se passer ... voir si j'arriverai à le supporter. J'aurais besoin de vous pour être sur que rien de bizarre ne m'arrive. Si on peut éviter de nous faire remarquer ca ne sera surement pas du luxe vu ce qui se passe avec Gabriel"

Je regarde tout le monde pour m'assurer que tout les monde accepte le plan. J'en profite d'ailleurs pour récupérer une paire de lentille et un peu d'argent.

"Alors ? Ca vous va ?"

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

La lentille sur tes yeux te fait voir la réalité comme un surface dont tout peut se questionner. Des options s'affichent discrètement qu'un geste de la main peut activer ou une pensée... bien que tu maîtrises encore mal ce genre de commande.

"Promis, si tu fais un truc qui me plaît pas, je m'occupe de toi..." te répond un des Jumeaux tout sourire, main sur son arme.

"Vas-y Alexei. Nous ferons attention," promet Kadare.

Je prends quelques secondes pour supporter les lentilles avant d'entendre l'accord des personnes présentes. Je prends une respiration profonde avant de m'appuyer sur mon baton et de fermer les yeux.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Le temps autour de moi semble se ralentir. Les mains expertes des Alphas vont tellement lentement sur leur armement. Les lumières de la ville sont en train devenir plus fade autour de moi alors que ma vision se focalise sur mon baton de cuivre devant moi. Naturellement tout semble s'éteindre. Même quand je ne suis pas en train de regarder les gens, je sens toujours leur présence, ou du moins l'écho d'une émotion. En cet instant, le lac de psyché semble se calmer pour que plus aucune vaguelette ne vienne perturber la mienne. Les ténèbres de la pensée se cloisonne pour ne laisser percevoir les remous que je provoque.

Je remonte la source des vagues devenant de plus en plus courbes, signe que je ne suis plus bien loin de sa source. Je la sens, je m'en rapproche alors que les vaguelette devienne plus grosse, aussi colorée que les néons de Dolérians. Je sens ma propre peur de ce que je suis en train de faire, des vagues semblant m'empêcher de m'approcher. Je ne dois pas paniquer, je dois garder le controle. Je dois me calmer et non pas combattre. Si Maitre Ishi pouvait me voir, il en serait fier. Ses mots sur le controle de mes émotions, ces émotions qui m'avaient poussé à faire du mal et à détruire ce qui m'entourait, le sang des Orlovs comme je l'appelle.

Les ondes se calment remerciant le ciel d'avoir réussi eu le temps de méditer avant tout ceci. La paix intérieur semble revenir légèrement à la normal, me permettant de me rapprocher enfin de la source de mon esprit. Celle ci est différentes pour chacun, prenant des formes parfois étranges et incongrue. J'avais vu dans l'esprit de Gabriel, une forme d'acier noir et froide, aux pics acérés comme des rasoir. C'était une psyché difficilement modelable mais facilement reproductible. Devant moi, je la voyais en un cube orné de nombreuses faces amovibles, comme un rumixcube avec certains trou, laissant apparaitre, à l'intérieur, un noyaux de lave brulant comme le magna de la réalité que j'avais vu deux fois.

Mais mon but n'était pas le tourisme, mon but était de modifier ma psyché pour devenir celle qui m'effrayait temps. Alors que j'allais commencer mes modifications, je sentais les pulsation de ma peur grandir. Je tente de la calmer au possible. Je ne pouvais la faire disparaitre, tout au plus la rendre supportable. Jusqu'à ce que le rumix cube se mette à bouger et à changer de texture. La cage se devient alors mouvante, elle se colore de mille couleurs et sembla alors s'étendre autour de moi. Un océan qui ne semble plus vouloir s'étendre et se heurter aux limites de mon corps. Les vagues se mettent à naitre et à venir attaquer les limites à la recherche de plus de puissance de plus de sécurité mais aussi plus de vision. Ne plus avoir de surprise sur le passé, le présent et le futur, de n'être qu'un être d'intuition et de magie. Je vois la psyché est en train de bouillir alors que je m'approche de plus en plus du point de non retour. Comme en écriture automatique, je suis en train de refaire des éléments seulement issue de mon subconscient.

Il y a quelques minutes, j'ai été coupé juste avant de mettre le doigt dans l'engrenage par erreur. En cet instant, je vois l'engrenage, je sens mon ventre se tordre. Les ondes de peurs ne sont plus rien comparé à la marée qui s'étend en face de moi n'attendant que je la libère en moi. J'hésite un instant ... je n'ai pas envie ... le jeu en vaut surement la chandelle mais je suis fébrile. Non je ne peux pas me permettre de céder à l'angoisse. Je reprends le controle de mes émotions alors que je tente d'occulter la peur. Je ne peux pas me perdre, je sais ce que je suis et qui je suis. Je sais ma mission, je sais ce que je suis et qui je suis. Je suis un Orlov ... La cage temporaire se brise me laissant plonger dans l'océan et m'en imprégner. Je succomberai pas, je suis fort, je suis capable de comprendre cet esprit tout en gardant le miens. L'heure de vérité est arrivée.

[1 point de destin utilisé]

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

[Caméra saccadée sur le visage d'Alexei]

Tu te replonges dans cette sensation de puissance, cette obsession de la source, tu es venue confiante. Tu peux presque sentir ton corps, ce que tu y as caché, les formes qu'il a pu prendre... tu es là car...

Le temps est malléable... tu courberais le temps pour mieux agir... tu fais toujours ça, ce n'est jamais la première fois que tu es là quand on te voit. Tu es là car...

Tu apprécies Gabriel, l'aime peut-être un peu parfois. Il te comprend, tu le ressens. Tu as passé un pacte avec lui, mais ce n'est pas l'objectif, c'est le moyen. Tu es là car...

Tu la hais. Cette putain de prétendue Déesse, cette connasse qui t'a bannie de Centile, aussi menteuse et fausse qu'on peut l'être. Tu dois retourner sur Centile, tu veux y retourner. Non. Tu veux autre chose d'abord. Tu es là car...

Tu as un plan. Une suite de domino mis en place et tu es en train de faire tomber le prochain. Marianne en fait partie. Mais ce n'est pas à propos d'elle, c'est à propos de Gabriel. Tu sais où elle est. Tu ne peux pas y aller, non tu ne dois pas y aller. Pas encore. Proche de Gabriel, en hauteur, sous les lumières. Sous les lumières.

Sous les lumières !

Les sommets en fleur des bâtiments, les publicités qui sont rétroprojetés, la lumière des vaisseaux de police sur les toits. Autant de suspect pour trouver l'endroit où elle est cachée.

Tu peux garder cette psyché et tu le sauras immédiatement quand tu verras l'endroit. Ou bien revenir à ton pathétique, minable, ridiculement négligeable toi. Ce que tu étais précédemment, un écolier sans véritable compréhension de ce qu'est la vraie puissance.

C'est pour ça que Meta, les Jumeaux et Kadare sont cloués au mur et au plafond en ce moment. Sans même faire d'effort, les voilà à ta merci. Des mouches sur du papier.

Kadare, elle mériterait que tu lui brises le bras mais cette conne semble encore vouloir articuler quelque chose. Tu devrais lui briser la mâchoire. Tu n'as pas besoin d'eux.

Cette puissance, cette absence de limite, cette possibilité de tout comprendre et de tout voir. Qu'est ce que ca fait du bien ... Milles formes, milles pensées, mille envie, ... J'ai l'impression d'être une affamée devant un buffet ne sachant pas par quoi commencer. J'ai envie de m'en exploser le bide, d'expérimenter tout, de tout voir et surtout de détruire ce qui se mettra sur mon chemin. Alors que j'étais recroquevillé, en train de reprendre le controle de mes sens, je me redresse avant de m'étirer les bras lentement. J'ai l'impression de sortir d'un grand sommeil revigorant, sans rire, je pète le feu. Et quand je vois les Alphas et Kadare collés au mur, j'affiche une expression amusée. Pas de sadisme, pas de malveillance, juste un sourire pur, serein et justifié. Mes mouvements ne sont pas brusque, au contraire, il sont d'une douceur étrange qui n'est que le reflet de ma puissance. Je les regarde comme le ferai un enfant qui regarderai des fourmis sous une loupe. Je pourrais les démembrer, et cela facilement d'ailleurs. Kadare veut me parler, mais une force lui ferme subitement la machoire, délicatement. Son tour viendra, et je veux qu'elle comprenne à quel point elle est sans défense.

"Et bien ... Je vous avais prévenu que ca ferait de l'effet" dis je en ricanant

"J'avoue que cela me surprend aussi, mais je me dis que cela n'est pas trop mal. Un tel controle sur la magie, un tel pouvoir ... et là je me force pas, vous savez ? Dites moi, les Jumeaux, qui était celui qui avait voulu me mettre une balle dans la tête ? ... Hmmm ? Pas de réponse ? ... Pas de soucis, le sang c'est le sang pas vrai ?"

Usant de ma télékinésie, je fais léviter l'une de leur arme pour la coller sur la tête d'un des deux. Je regarde alors les deux frères, alternativement avant de reprendre

"Attendez, l'autre avait placé son arme sur la tête de Kadare, non ? Mettre en péril ma vengeance ... tst tst tst ... mauvais calcul mon jeune ami. Et puis, ca serait triste de vous séparer les familles, pas vrai ?"

Usant toujours de ma lévitation, je place l'arme du deuxième Jumeau sur sa tempe.

"Comme ca tout le monde sera content au final ... Ah au fait, si ca vous intéresse, je sais où se trouve Marianne, elle n'est pas loin et je suppose qu'elle va bien ... pour le moment en tout cas. Comprenez d'ailleurs que, au vu du temps qui risque de nous manquer, je vais devoir faire vite. Messieurs les pointeurs d'armes à tout bout de champs, vais vous laisser le temps de réfléchir à vos actes au moins ..."

Je reviens vers Kadare fait signe avec mon doigt pour faire approcher la main de la prêtresse. Malgré ses efforts, ses doigts s'écartent et sa machoire est libéré.

"Ma merveilleuse Kadare, si tu le permets, j'aimerai compter sur tes doigts, ca sera plus amusant. Je ne sais pas trop ce que tu voulais me dire, mais tu as 5 bonnes secondes pour ca. Allez je compte ... uuuuuuuuuUUUUNNN !"

Le petit doigt de la prêtresse prend un angle à 90° dans le mauvais sens

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Kadare hurle derrière ses lèvres désespérément closes. Quelques larmes ruissellent sur sa joue.

Quand tu la laisses parler, le flot est tremblant :

"Alexei, arrête ! je... ce n'est pas...

C'est à propos du Puits. Des Puits. De leurs véritables effets. De ce qu'il s'est passé après ton incarcération... Le Puits a été corrompu.

Ce n'est pas le seul d'ailleurs. C'est comme ça que nous avons compris. Les Puits, ils affectent..."

Les explosions et les tremblements se rapprochent. La ville s'est transformée en paysage flamboyant : des vaisseaux s'effondrent du ciel, comme des torches mourantes venues éclairer le spectacle d'un théâtre de guerre.

Et vers toi, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]