Tome 3 : Ange et Gardien; Episode 1 : Ma justice (Telagan)

[Ok, ça marche pour les prochaines fois.]

Tandis que j'écoute ce que Lothar me dit, je me mordille les lèvres, ses propos concernant ma fille faisant naître des sentiments contradictoires en moi. Mes sourcils se contractent à plusieurs reprises. D'un air bienveillant je lui réponds :

Je ne pense pas être un tyran Lothar, aussi je peux parfaitement comprendre votre besoin de respirer et d'avoir vos moments rien qu'à vous et ne souhaite surtout pas être derrière votre dos en permanence. Toutefois, tu le dis toi-même, ta sœur est parfois très inconsciente du danger dans lequel elle peut se mettre. A 17 ans, elle se comporte encore comme une enfant de 7 ans, aussi ta mère et moi sommes-nous forcés d'accroître notre surveillance en conséquences. Nous ne demandons qu'à lui faire confiance et la laisser flâner comme elle l'entend à partir du moment qu'elle se comporte un minimum comme une adulte.

Je passe un bras autour des épaules de mon fils et l'invite à commencer à faire demi-tour :

La liberté se mérite mon fils, tu as toujours été libre de mouvements sur Dépérion, sans aucune limite géographique, ce n'est pas un hasard si l'on t'a laissé tant de liberté depuis plusieurs années déjà, ce n'est pas seulement parce que tu seras amené à me succéder un jour à la tête du Royaume, mais simplement parce que tu es réfléchi et que tu m'as prouvé depuis longtemps que je pouvais te faire confiance.

Ta sœur est une excellente chasseresse, mais il lui a toujours manqué ce côté disciplinaire. Bon je dois avouer que niveau discipline je n'ai certainement pas été le plus grand saint homme de tous les temps.

Malgré tout, vous êtes nos seuls enfants et il est vrai que nous vous couvons énormément. Je serais prêts à faire un test et vous laisser tous les deux vaquer à vos occupations. Si ta mère et moi vous accordons cette liberté commune dont tu me fais part, tu seras amené à veiller su ta sœur et ne surtout pas la laisser prendre le moindre prétexte pour échapper à ton attention.

Avant de revenir à une distance où notre conversation deviendra audible de ma femme et ma fille, je termine simplement :

Nous en rediscuterons ensemble autour de notre repas.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Lothar acquiesce de la tête pendant tout ton discours lénifiant dont les parents ont le secret. Le repas se termine tranquillement avant que vous ne vous répartissiez dans vos chambres. Demain, il faudra aussi penser à aller rechercher les affaires que vous avez laissé dans la grotte et détourner la rivière.

A toi de voir ce que tu veux faire en premier.

Ensuite, il faudra aussi penser à ta mission. Tôt ou tard, il va falloir s'y coller !

Quelques heures de sommeil auront suffit à me requinquer. Je me réveille avec l'aube, tandis que Bailli et les enfants dorment encore. J'embrasse l'épaule de ma femme en douceur et songe au programme de la journée. Nous avons encore pas mal de pain sur la planche, aussi nous répartirons-nous les tâches dès ce matin. Je tiendrais ma promesse d'hier en permettant à Lothar et à Thalia de vaquer à leurs occupations tout en leur donnant la responsabilité de faire quelques courses au marché. De notre côté Bailli et moi réfléchirons au meilleur moyen de détourner la rivière, ou plutôt à l'endroit où nous voulons la faire passer.

Je me lève sans bruit, récupère Jag endormi au pied du lit, et vais raviver le feu à l'extérieur avant de m'installer songeur, à la table, les coudes posés sur celle-ci. Ce n'est que lorsque toute ma petite famille s'installe autour de moi deux heures après moi, que je sors des méandres de mes profondes réflexions.

Je leur laisse le temps d'émerger quelques minutes avant qu'un sourire bienveillant naisse sur mes lèvres :

Bonjour tout le monde, j'espère que vous avez passé une agréable nuit.

Je leur laisse le temps de me répondre avant de leur donner le programme de la journée lorsqu'ils seront prêts à l'entendre :

Dès aujourd'hui nous allons commencer à nous organiser pour notre mode de vie sur Centile mais aussi concernant notre mission. Pour ce faire nous allons devoir débuter par notre moyen de nous sustenter. Nous pourrons certaines fois, chasser le gibier tous ensemble, mais nous aurons également besoin de trouver d'autres substances que nous ne pourrons trouver qu'au marché local. Puisque nous avons encore quelques tâches importantes à accomplir nous allons nous les partager dès à présent : Lothar et Thalia, vous serez chargés de vous rendre au marché tandis que votre mère et moi nous pencherons sur le détournement de la rivière et que nous irons chercher le restant de nos affaires. Vous aurez donc toute la matinée pour flâner comme bon vous semblera à partir du moment où vous remplirez votre mission.

Cette répartition des tâches convient-elle à tout le monde ? Y a-t-il des questions ou récriminations ?

Je suis tout ouï pour répondre aux éventuelles questions de chacun. Ma famille connaît parfaitement ma manière d'aborder mes sujets, aussi il est évident que je n'ai fait que planter le décor et que j'ai quelques précisions à donner avant que chacun aille accomplir la tâche qui lui aura été assignée après décision définitive, s'il n'y a pas de récriminations majeures.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Personne n'a réellement quoi que ce soit à redire à ta répartition, aussi, l'estomac un peu vide et la bouche plutôt sèche, vous vaquez à vos occupations.

Tu marches avec ta compagne pendant quelques temps, main dans la main, profitant d'un moment de répit que vous n'aviez pas connu depuis bien bien longtemps. Elle apprécie particulièrement cette balade champêtre et vous parvenez même à trouver un poirier sauvage dont vous croquez les fruits goulument. La bouche encore dégoulinante de jus sucrée, elle te dit :

"Mh, je suis contente que tu lâches un peu la bride à Thalia. Même si je sais que tu connais et crains plus que personne les dangers de la région, je pense qu'elle a besoin de faire ses erreurs... et puis ce n'est pas comme si Lothar ne la chaperonnait pas.

Enfin... je pense que c'est un bon test pour voir si on peut leur faire confiance."

Après un baiser suave, vous reprenez votre route jusqu'à entendre le glougloutement de la rivière. Celle-ci est plutôt large. Une cinquantaine de mètres à tout le moins. Par chance, la pente est relativement naturelle jusqu'à votre maison mais les arbres qui barrent le chemin risquent d'être un problème autant pour tracer le sillon que pour faire tournoyer ton sceptre. Cette fois, il va falloir que tu puises dans tes réserves de magie.

Tu t'apprêtes à incanter quand tu aperçois une forme qui fait bruisser les buissons de l'autre côté du cours d'eau. Puis, tu entends le son d'une hache que l'on abat contre un arbre. Ce dernier, un marronnier, commence à vaciller jusqu'à craquer dans un crescendo s'achevant par la chute du tronc. Celui-ci écrase de nombreuses branches sur son passage jusqu'à ce que sa cime ne s'abatte sur la grève de la rivière.

"Corleiiiiiiin ! Viens m'aider, prends l'élageur ! "

Tu vois alors un adolescent vif comme un écureuil et épais comme une brindille courrire sur le tronc pour commencer à en débiter les branches. Bientôt, il est suivi par un homme de stature robuste portant sa hache sur l'épaule et un tablier de forgeron.

Tu le reconnais : c'est ton frère.

J'essuie d'un revers de main sur mes lèvres le jus de la poire que je viens de manger avant de répondre à mon épouse :

"J'espère simplement que je ne fais pas d'erreur fondamentale en lui lâchant la bride, mais le monde brutal que j'ai pu connaître a du bien changer depuis ces nombreuses années. Tu as raison, nos enfants ont le droit de respirer et de vivre leur vie un peu de temps en temps."

Tout en marchant le long de la rivière je réfléchis au meilleur moyen de l'amener le plus proche possible de notre demeure. Je fais participer ma femme à mes plans malgré qu'elle n'y connaisse absolument rien à la magie, ne comprenant même pas comment je suis capable de créer un nouveau lit à notre future source rien que par la pensée.

"Je pourrais partir du cœur de la rivière pour créer un lit naturel tout en réduisant la pression d'écoulement. La pente aidant jusqu'à notre demeure, la difficulté majeure est de contourner ces arbres."

Tout en expliquant ce que je pourrais faire, je lui montre le parcours idéal qui semble être celui qui puisera le moins dans mes ressources magiques.

"En faisant passer le bras par ici, je limiterai la déformation du pay...."

Je ne termine pas ma phrase et fronce les sourcils en apercevant une forme en face de nous, de l'autre côté du cours d'eau. Instinctivement, je barre la poitrine de Bailli de mon avant bras droit tandis que ma main se referme sur sa hanche. J'imagine qu'elle ne comprend pas de suite ce qui se passe avant d'entendre et de voir un marronnier tomber en travers de la rivière.

Je reprends ma position naturelle avant de prendre à nouveau la parole :

Bon et bien on va devoir attendre que les bûcherons terminent leur travail d’abatage avant d'entamer mes invoca...

Je reste interdit et complètement immobile quelques instants lorsque je reconnaîs l'homme qui accompagne le jeune enfant qui traverse le tronc en courant.

"Cet homme en tenue de forgeron la hache sur l'épaule...Je le connais, mieux que ça même...C'est mon frère. J'ose espérer qu'il ne me reconnaîtra pas si nous sommes amenés à le rencontrer."

Pour le coup, je ne songe plus au détournement de la rivière, mais me bats contre moi-même, m'efforçant à ne pas aller à sa rencontre, de toutes manières, j'ignore même si cet homme qui est mon frère dans ma dimension, en possède un dans celle-ci. Malgré tout, je ne peux m'empêcher de détailler sa silhouette et commente pour moi-même mais aussi pour mon épouse :

"Malgré les années en plus, il n'a pas changé."

Je me frotte les yeux, puis reprends mes esprits, ~~caressant le dos de la main de Bailli, que j'ai repris dans la mienne entre temps~~ :

"Désolé ma douce, j'en ai oublié la raison de notre présence ici. Donc, comme je le disais, nous pourrions faire passer un bras de la rivière par ici en contournant légèrement ce gros châtaignier et de poursuivre la descente la plus rectiligne possible sans trop déformer le paysage. Nous pourrions ainsi rapprocher ce nouveau bras de notre demeure. Nous pourrions créer un puits assez profond pour éviter tout débordement mais surtout pour nous faciliter la tâche."

Tout en continuant à élaborer mon plan, je garde un œil bienveillant mais imperceptible, sur mon petit frère et ce qui semble être sa progéniture.

[Edit MJ : Les PNJ, c'est moi]

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Quand tu cherches la main de Bailli, tu ne la trouves pas. Elle s’est réfugiée dans la forêt derrière les arbres, ailes repliées. Tu parlotes, tu parlotes mais en attendant, ton frère n’est pas plus aveugle que toi ! Il te repère donc et te fait de grands signes de main… jusqu’à ce qu’il se bloque tout d’un coup. T’aurait-il reconnu ?

Bailli te murmure le plus fort possible :

« Il ne doit pas me voir ! »

« Ohé ! Hum… euh… c’est toi ? Dis, c’est vraiment toi ??! » te lance ton frère par-dessus le son des remous de la rivière.

La réaction de Bailli se cachant derrière un arbre me conforte dans mon idée principale de ne pas reprendre contact avec les personnes qui ont fait partie de ma vie. En étant seul, peut-être aurais-je été tenté de répondre par l'affirmative à la question enjouée de mon frère. S'en serait suivie une invitation à passer la journée et la nuit chez lui. Mais je ne peux pas me permettre cela, et encore moins de l'infliger à ma femme et mes enfants. Je décide donc de feindre l'ignorance :

"Je vous demande pardon monseigneur ? Sans doute devez-vous me confondre avec quelqu'un d'autre."

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Il bloque un moment mais ta voix doit lui confirmer ce qu'il pense. Il s'approche un peu plus du cours d'eau pour mieux voir ton visage.

"Hum... euh... mais, vous n'êtes pas... Telagan Rebryn ?

Je... pardon Monseigneur, j'ai dû vous conf..."

L'adolescent malingre achève soudain de couper une lourde branche. Emportée par la rivière, ton frère n'a pas le temps de la voir, tout absorbé qu'il est par votre conversation, et se fait faucher par cette dernière. La chute serait bénigne si sa tête ne se cognait pas contre une pierre. Sonné, il se fait emporté par le courant qui est fort au centre du cours d'eau. En effet, vous êtes à l'entrée des gorges de la Nesque où les remous deviennent plus tumultueux.

Ton frère se débat de toute sa force pour esquiver les rochers les plus dangereux alors que son apprenti lâche ses outils pour le suivre en courant sur la rive :

"Maître Rebryn !!"

Je m'apprête à lui répondre par la négative lorsqu'il se fait emporter dans le puissant courant menant vers les gorges de la Nesque. Je ne peux guère continuer à jouer au chat et à la souris alors que la vie de mon frère est en danger. Si je n'ai pas su sauver celle de mon père, je suis largement en mesure de venir au secours de mon cadet. Je tends mon épée pendue à mon côté à Bailli sans la regarder, les yeux rivés sur la silhouette de mon frère qui part à grande vitesse. Jag quittant mon épaule pour grimper dans l'arbre derrière lequel ma femme s'est cachée :

"Garde-moi ma lame ma douce s'il te plaît."

Ni une ni deux, le sceptre solidement accroché dans mon dos, je décolle telle une fusée pour plonger à contre-courant, compensant le poids de mon armure bien que relativement légère, avec ma vitesse de nage surhumaine. J'évite de nombreux rochers à vive allure pour aller cueillir mon frère par la taille. Je fais tout mon possible pour esquiver la lourde bûche.

"Accroche-toi à mon cou mon frère !" Faisant cela je lui donne ma véritable identité mais il sera temps plus tard de lui donner des explications un peu plus complexes...
Je continuerais de nager jusqu'à pouvoir m'accrocher à un rocher, à l'une des rives, ou voire même jusqu'à avoir pieds, pour nous hisser sur la terre ferme. A défaut, je nous téléporterais.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

[Influence up !]

Le temps que tu donnes ton épée et pose ton dragon, ton frère est déjà à l'aval de ta position, descendant les gorges dangereusement. Tu t'élances donc à sa poursuite, usant plus de ta force que de ta vitesse pour progresser entre les rochers et résister au courant inégal.

Tu parviens à récupérer ton frère et à l'amener sain et sauf, une centaine de mètres plus bas que ta position initiale, sur la rive. Il crache un peu d'eau mais est globalement indemne.

"Ah !... je... *plurlp* je savais que c'était toi ! Tu es devenu encore plus fort que dans mon souvenir Telagan."

Il souffle un peu avant de t'enserrer dans ses bras, tout sourire.

"Ahh grande déesse !... Mais," dit-il en se penchant en arrière pour mieux te regarder, "qu'est-ce donc que cet accoutrement ? Tu ne portes pas ta robe de prêtre ?"

Le ton reste enjoué quand il te pose cette question.

Un grand sourire aux lèvres, je lui fais une tape dans le dos lorsqu'il régurgite de l'eau et me complimente sur ma force :

Et toi dont mon frère ! La forge t'as bien conservé et développé physiquement depuis ces longues années ! Je suis heureux de te revoir.

Je l'étreins à mon tour quelques minutes avant de répondre à sa question :

Oh là mon frère ! C'est une longue, très longue histoire de plus de trente années de missions à travers le Multivers à laquelle tu touches là. Mon armure n'est-elle pas plus adéquate que la robe de prêtre ? Tu remarqueras que j'en ai conservé le capuchon.

Je lui tends la main pour le relever :

Ça va aller mon frère ? Tu nous a fait une jolie chute. Il va falloir rassurer ton apprenti, je crois bien que tu lui as fait une peur bleue !

Je le laisse se remettre de ses chocs ainsi que le temps de réagir avant de le saisir fermement par l'épaule :

Petit frère, j'aimerai te présenter quelqu'un mais avant cela il faut que je te fasse un court topo de mes aventures multiverselles afin que tu ne subisses pas un nouveau choc...

Cela me fait tout drôle de l'appeler ainsi, mais il faut dire ce qui est, il est mon cadet et le restera à jamais.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

L'apprenti arrive sur tes derniers mots, sautant de pierre en pierre avec vivacité, définitivement mortifié par ce qu'il vient de se passer.

"Maître ! Maître Rebryn !! Vous allez bien ? Je... je suis désolé, je n'avais pas pensé que..."

Ton frère le calme d'un geste la main vers le sol.

"La paix Corlein ! La paix... je vais bien.

Je te présente Telagan, mon frère, prêtre du Culte."

L'adolescent se raidit un peu plus, ne sachant réellement quel protocole il devrait suivre pour te saluer.

"Euh qu... Kaen vous bénisse, M'seigneur."

Marelagan se relève, se passant la main dans ses cheveux mouillés.

"Alors ? Qui donc veux-tu me présenter ? Allons donc parler de tout ça devant un bon feu et une chopine à la main," dit-il en t'invitant à le suivre.

J'ébouriffe les cheveux de l'apprenti avec un sourire chaleureux :

"Bonjour Corlein, ne t'encombres pas de protocole avec moi, je ne suis pas un prêtre comme les autres."

J'espère le détendre un minimum, même si ma carrure imposante de plus du double de celle de son Maître, doit l'impressionner.

Je retiens mon frère par le poignet avant qu'il ne m'invite à le suivre :

Il est vrai qu'une chopine ne sera pas de refus Marelagan, toutefois je souhaite d'abord te présenter mon épouse qui est non loin d'ici. Seulement...sa physionomie inhabituelle pourrait effrayer le Centilien non averti. C'est pourquoi elle est contrainte de ne pas se montrer.

J'en ai dis trop ou pas assez et connaissant mon frère, je sais que j'ai piqué sa curiosité :

Marchons un peu en remontant la pente.

J'entoure ses épaules de mon bras d'un geste fraternel :

Tu savais certainement que l'on me surnomme le "Marcheur du Multivers" ? Quoiqu'il en soit tu le sais à présent. A travers mes aventures, j'ai rencontré des peuples différents de nous physiquement mais tout aussi intelligents si ce n'est plus. J'ai rencontré mon épouse il y a 25 ans, au cours d'une mission de défense sur un Incarnat nommé Dépérion, peuplé d'anges au sens propre du terme. Ma femme est donc l'un de ces êtres ailés. Crois-moi, tu vas l'adorer !

Es-tu prêts à la rencontrer que je t'emmène vers son lieu de retrait avant d'aller boire une chopine tous ensemble ?

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Il a les yeux qui brillent quand tu lui parles du Multivers.

"Ah... la vie de Prêtre," résume-t-il simplement.

"Mais, bien sûr que je veux la rencontrer ! Moi-même, j'ai aussi une petite famille à te présenter... même si elle risque de te paraître plus... "ordinaire" qu'on va dire."

Corlein vous suit à un bon mètre de distance, toujours fasciné par ta tenue.

Son résumé relatif à mes péripéties multiverselles tend à me faire sourire.

"Nous avons énormément de choses à rattraper mon frère ! Je suis tout aussi pressé de rencontrer ta famille ! Tu sais très bien que l'on nous a éduqué pour ne jamais porter le moindre jugement sur les personnes. A mes yeux il n'existe pas de famille ordinaire ou extraordinaire."

Je m'arrête de marcher et me tourne face à la rivière en regardant la forêt qui s'étend à perte de vue devant nous :

"Nous allons devoir traverser la rivière, mais je ne vais pas vous faire tout remonter pour la contourner, nous allons utiliser un moyen qui m'est propre. Il faut simplement que vous soyez en contact direct avec moi. Ne crains rien Corlein, approche donc." lui dis-je en tendant une main de géant dans sa direction.

Je lui laisse le temps d'adaptation nécessaire qu'il lui faut avant d'oser prendre la main que je lui tends.

"Nous allons effectuer une téléportation. La première fois, on se sent un peu étrange, mais rien de désagréable je vous assure !"

J'attends leur approbation avant de nous téléporter en un clin d’œil sur l'autre rive. Je m’enquiers aussitôt sur les sensations de chacun :

"Tout va bien ? Pas de problème majeur ?"

Je leur laisse à peine le temps de se remettre de la téléportation que je parle en langage de Eä afin que mon fidèle compagnon me rejoigne. A s'y méprendre, le vol qu'il effectue pourrait être celui d'un petit oiseau, avant qu'il vienne se nicher sur mon épaule avec son minois de chaton.

Je tente de rendre cela amusant :

"Non, je vous assure, ce petit être n'est pas ma femme...", dis-je avec un sourire en coin.

Je leur laisse tout le temps nécessaire pour se remettre de toutes leurs émotions avant que nous nous aventurions plus en profondeur dans la forêt.
Lorsque l'on arrive à portée d'écoute de Bailli je dis simplement :

"Ma douce, tout va bien, tu peux nous rejoindre maintenant."

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Corlein est définitivement fan de toi après la téléportation.

"Wooooow ! Vous êtes incroyable, M'seigneur. C'était... c'était... waaaoww !" Il s'exclame tout en regardant ses mains, se touchant pour voir s'il ne lui manque pas une jambe. Tout cela te rappelle l'excitation des premiers moments où l'on découvre la magie que tu avais oublié depuis bien longtemps.

Ton frère n'est pas en reste, se retournant vers la rive d'où vous veniez pour partir progressivement d'un grand rire de gorge.

Mais c'est quand Jag vient se poser sur ton épaule que tu accèdes au statut de centilien-le-plus-cool-du-monde dans la tête de Corlein qui laisse pendre sa mâchoire.

"C'est un vrai dragon !!!!!"

Marelagan fronce les sourcils, un peu méfiant pour s'approcher lentement de ton compagnon aux écailles noirs.

"Tudieu de tudieu ! Par les culottes de Jialle, c'est donc ça un dragon. Bigre, j'eus juré qu'ils étaient plus grands dans les contes de la vieille Ryel..."

Jag tend son cou serpentin pour lui croquer le nez mais ton frère échappe à la morsure juste à temps. Il pousse un petit cri auquel ton dragon répond par un sifflement sinistre. Les yeux de Corlein n'en sont pas moins fascinés et tu peux jurer qu'il donnerait n'importe quoi pour le tenir.

"Foutrenfer, Telagan ! J'espère bien que ta femme à meilleure caractère, en effet."

Enfin, quand tu appelles Bailli, celle-ci passe timidement la tête entre les branches d'un arbre dans lequel elle s'est réfugiée. Ses ailes frétillent sous l'hésitation, jusqu'à ce qu'elle se décide à descendre vers vous dans un vol gracieux qui ne manque de lever un vent qui balaie vos cheveux.

Ton petit frère, un sourire à bouffer la lune sur le visage, s'approche d'elle pour une accolade des plus rustres mais chaleureuse. La reine de Dépérion, surprise, se laisse faire.

"Aaaah ! Que ça oui ! Telagan a toujours eu un certain talent pour attraper les plus beaux oiseaux. Ahah !!"

Ce ton, ce peu de cas pour la bienséance, c'est toute la 6^eme Couronne qui te parle. Bienvenue à la maison.

Il m'a fallu près de cinq années pour que Jag se laisse approcher par mes enfants, aussi je ne suis guère surpris de sa réaction vis-à-vis de mon frère. Je ne prendrai pas le risque de lui rendre sa taille naturelle.

Lorsque Marelagan accueille ma femme avec la rudesse digne de la 6e Couronne, je suis moi-même surpris durant quelques secondes, les coutumes de ma bonne vieille Couronne semblaient si loin derrière moi.

Un grand sourire se dessine sur mon visage :

"Ahhh mon frère ! J'avais oublié à quel point nous étions aussi francs et tactiles par chez nous !"

Puis, offrant ma main à ma dulcinée :

"Bailli, je te présente mon petit frère, Marelagan. Marelagan, voici Bailli mon épouse, mère de mes enfants.
Centile nous dépayse complètement de notre lieu de vie habituel, à moi-même, après trente ans passés sur notre Incarnat, cela me fait tout drôle de retrouver ma terre natale. Et surtout quelle veine de tomber sur toi !"

Jag se love autour de mon cou posant sa tête sur mon pectoral gauche. Je laisse le temps à mon épouse et mon frère de faire quelque peu connaissance et ainsi permettre à Bailli de se détendre avant de reprendre la parole :

"Il commence à faire soif, vous ne trouvez pas ? A ce propos, Marelagan, toi qui a suivi l'évolution de notre Couronne, si tu devais créer un bras à cette rivière coulant le long de cette pente descendante, quel trajet lui ferais-tu emprunter à travers ces arbres ?"

Je m'informe subtilement auprès d'un grand connaisseur du paysage de la 6e Couronne et de sa forêt afin d'avoir un plan de trajet bien arrêté pour me mettre à l’œuvre dès que je le pourrai.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

"Ben ça dépend de là où tu veux la faire arriver pardi !" dit-il sans véritablement comprendre où tu veux en venir. Plus excité par tes talents, il te demande avec deux yeux pétillants.

"Bon alors ? Tu pourrais pas nous refaire un de tes tours de magie pour qu'on arrive à la maison plus vite qu'un chien de Marmin ? On est à quelques lieues à l'ouest, par là," postillonne-t-il en tendant son bras vers l'amont de la rivière.

Ta femme se remet un peu de ses émotions mais prend un peu plus ses distances avec son beau-frère.

Je secoue la tête en levant un sourcil d'un air qui veut dire "tu me fais halluciner". J'esquisse un léger sourire avant de lâcher sur le ton de la plaisanterie :

"Tu es comme un gosse en émerveillement devant son cadeau de Noël Marelagan ! Nous retraverserons la rivière via la téléportation, mais avant cela puisque nous sommes non loin de chez nous de ce côté-ci de la rivière, j'aimerai passer récupérer quelques affaires. Ainsi que prendre contact avec mes enfants. Si toutefois cela ne te déranges pas cher frère."

Je m'adresse ensuite à ma femme et ne manque pas de remarquer la distance qu'elle garde avec mon frère :

"À ce propos ma douce, as-tu reçu des nouvelles de la part de Lothar pendant ma courte absence, via le com'unix ?"

En fonction des réponses de chacun, je guiderai le petit groupe vers la grotte pour y récupérer nos effets personnels et nous passerons par la maison pour les y déposer. En chemin, je trouverai un moment pour glisser à mon épouse :

"Si tu préfères ma douce, je peux me rendre chez mon frère seul".

De la sorte je suis sûr de lui rendre un service.

Ainsi, nous remplirons donc quelques outres d'eau que nous avons laissé dans les sacs avant de retourner à la maison. Sait-on jamais combien de temps pourrait bien me prendre un voyage chez mon frère.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Ton frère ne pose guère de résistance à ce que tu récupères tes affaires, toutefois, ce n'est pas la porte à côté... Il te conseille donc de récupérer des chevaux d'abord ou bien d'user de talents de l'art interdit.

Clairement, aller à la grotte et revenir à ta maison, c'est une journée entière de marche. Dans la 6^eme Couronne, tout déplacement prend toujours énormément de temps, tu t'en souviens maintenant.

Bailli regarde la com'unix avec un air désolé et un peu perdu. Elle hoche la tête :

"Non, je... je n'ai rien reçu."

Tu t'aperçois alors qu'il n'y a absolument pas de réseau dans cette Couronne et bien que l'autonomie de la batterie soit importante et qu'elle puisse se recharger un peu grâce au soleil, tu es certain que le com'unix sera à sec au bout de quelques jours.

Quant à ta dernière question, elle se fait plus chaleureuse :

"Oh non, je te rassure, ça ne m'embête pas du tout de vous accompagner."

"Tant que ton lourdeau de frère garde une distance civilisée" pourrais-tu l'entendre dire.

A défaut de pouvoir utiliser le com'unix, il me reste un moyen unique pour savoir ce que font mes enfants en ce moment même. Je fronce les sourcils, me passant la langue sur les lèvres :

"Nous nous chargerons de notre besogne un peu plus tard. Rendons-nous chez toi, mon frère. De combien de chevaux disposez-vous de l'autre côté de la rivière pour nous y rendre ?"

S'ils ont deux chevaux, sans doute pourrais-je en emprunter un avec mon épouse tandis que mon frère et son apprenti chevaucheraient le second. En revanche, s'ils n'en n'ont qu'un seul, je courrais à leur côté en calant ma vitesse à celle du cheval au galop. Bailli quant à elle nous survolerait.

"Je vais éviter d'utiliser la magie pour retraverser la rivière pour ne pas attirer les attentions de la Police du Culte sur nous."

Afin d'anticiper leur lourde déception, je propose autre chose de tout aussi spectaculaire. Nous marcherons ni plus ni moins sur l'eau que je dompterai de ma vitesse. Je leur expose cette idée et dis simplement :

"Marelagan, tu viendras sur mon dos, tandis que je porterai Corlein dans mes bras."

Lorsque tous sont prêts à partir, je reprends :

"Avant d'y aller j'aimerais savoir ce que font mes enfants actuellement."

J'ai un regard pour Bailli qui, je le pense, comprendra où je veux en venir. Dans le cas où elle l'aurait oublié, je commence à rendre une couleur légèrement argentée à mes yeux. Je préviens, avant d'entendre des cris de stupeur ou d'excitation :

"N'ayez crainte, tout cela est normal. J'ai simplement besoin d'un peu de concentration."

Je commence par me concentrer sur ma fille, si elle est avec son frère cela m'évitera de m'y prendre en deux fois. Je me concentre pour être en symbiose la plus exacte possible, pratiquement à la seconde près avec les évènements présents du côté de mes enfants.

Mes yeux se transforment en diamants purs.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Le nombre de chevaux n'est apparemment pas un problème pour Marelagan.

Quand tu parles du Haut Commissariat du Culte, ton frère hausse les épaules :

"Bah, tu sais, ici, ils n'ont cure de ce qui peut se passer. On en voit très très rarement traîner dans le coin. C'est plus les paysans et les honnêtes gens que tu devrais craindre... si je ne t'avais pas eu, l'est pas dit qu'j'aurais pas autant peur d'eux de la magie."

Corlein, tout fier, parvient à sautiller de pierre en pierre comme un écureuil pour passer de l'autre côté de la rivière. Nulle doute qu'il cherche à t'impressionner en trouvant ce gué impromptu.

Enfin, tu fais appel à ton don de prémonition...

Tu vois les avenirs des prochaines minutes, mais hélas, ils sont assez peu intéressants : vous qui remontez vers la maison de Marelagan ou bien toi qui utilise ta force prodigieuse pour effectuer un bond au-dessus des arbres et te téléporter plusieurs fois à l'endroit où tu as laissé tes affaires pour revenir de la même manière, réglant ainsi en quelques minutes une journée entière de marche. Tu te vois également usant de ta vitesse et de ton endurance pour aller chercher vos affaires en à peine une heure. Tu te vois aussi en train de courir jusqu'à l'endroit où se situe tes enfants, mais, hélas, le futur est confus à ce sujet. Passé la dizaine de minutes, les avenirs sont si nombreux que tu t'y perds.

La vision s'arrête ici. La prémonition ne signifie pas localisation, aurais-tu présumé de tes talents ?

Mon regard s'éteint aussi vite qu'il s'est allumé. Je secoue légèrement la tête à l'attention de mon épouse et dis simplement :

"Allons-y mon frère, ne perdons guère plus de temps, nous devrions être rentrés avant qu'il ne fasse nuit noire et que les enfants s'inquiètent de notre absence."

Je souris à l'apprenti sur l'autre rive et m’adresse à mon frère :

"Un peu d'exercice de traversée en équilibre ou as-tu besoin d'un petit coup de pouce ?"

Je traverserai la rivière en marchant littéralement sur l'eau telle une divinité, accompagné ou non de mon frère. je lui laisse ensuite le soin de nous guider jusqu'à sa demeure. En chemin je proposerai à Bailli de la décharger de ma lame étant donné que sa robe n'est pas spécifiquement adaptée pour la porter au côté.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Surpris que tu arrives aussi facilement à gérer sa masse et à la répartir sur ton dos, Marelagan est absolument abasourdi quand tu parviens à marcher sur l'eau malgré son poids et le tien. Lorsqu'il est à terre alors que Corlein te regarde dans un mutisme révérentieux, ton frère plisse les yeux :

"Ce n'est pas tous les prêtres qui sont capables de faire ça, pas vrai frère ?

Tu as bien des choses à me raconter dis donc !"

La voix est un peu plus grave mais sa légèreté revient vite lorsque vous marchez parmi les senteurs boisées de pin, de tilleul, de marronniers et de genévrier. La douceur de l'humus sous vos pas et la nature qui cacarde ou pialle de toute part t'apporte le confort d'être en terrain connu. Le vert éclatant de cette fin de printemps se mêle rapidement aux couleurs fleuries des massifs sauvages autour desquels bourdonnent divers insectes.

Vous parlez déjà beaucoup en chemin : de toi, de tes premiers voyages, de tes rencontres. Il te sied peut-être de taire certaine partie d'ailleurs. Marelagan lui te parle de sa vie de forgeron, de la douleur pour ta mère lorsque tu es parti, de son amertume à lui aussi. Il ne t'a jamais jugé pour ton départ solitaire mais en a néanmoins pâti. Oh, tu comprends tout cela à demi-mot, ton frère n'étant pas vraiment un grand sentimental mais toujours est-il que te revoir le replonge dans une époque qui ne fut pas facile.

La mort de ton père, comme depuis toujours, n'est pas évoqué. Tabou familial et cadavres dans les placards... Sans doute est-ce pour éviter ce sujet que Marelagan évite soigneusement de parler de ta mère, qui a certainement rejoint son mari depuis longtemps. Toutefois, cette question te tracasse aussi.

Enfin, vous arrivez à la périphérie d'un petit village donc le clocher d'une église au-dessus des arbres vous indique la position. Marelagan vous emmène vers une charpente de tuiles en ardoises sans mur qui serait la scierie du père de Corlein.

Non loin, vous trouvez la jolie maison de tes parents, que tu n'as pas revu depuis très, très, très longtemps.

Je secoue la tête négativement pour confirmer ses dires :

"Cela n'a effectivement rien à voir avec la prêtrise mon frère."

Tout en évitant d'évoquer le sujet du décès de mon père qui est malgré tout le point de départ de ma fuite du domicile familial, de l'abandon pur et simple de ma famille, je lui fais part de ma mission sur Eä et de ma rencontre musclée avec Jag, lui expliquant qu'un dragon choisit son maître qu'en l'affrontant en duel, jusqu'à ce qu'il reconnaisse sa défaite. Je lui épargne l'autre issue de l'affrontement, celle conduisant à la mort de son adversaire en cas d'échec de domination. Je lui décris cet univers tout particulier, fantaisiste, le fameux royaume des fées, des elfes et de toutes chimères des contes. J'occulte volontairement de lui parler de la manière avec laquelle je suis arrivé sur Dépérion, notamment les scandales que j'avais provoqué à Dénéo 6, inutile de lui rappeler un tel souvenir. Je lui raconte enfin ma rencontre avec Bailli qui était alors soldat de la Garde Princière. Je garde les histoires de changement de dimension pour plus tard dans la soirée, si cela s'avère nécessaire pour expliquer mon retour plus en détail.
J'écoute longuement ses récits qui pourraient paraître anodins mais qui sont très importants à mes yeux.

Poussé par une question muette de sa part, tandis que nous marchions à travers la nature typique de la 6eme Couronne, à travers ces bois qui me rappellent fortement mon enfance, comme si je n'étais jamais parti, notamment avec ces fortes odeurs boisées et au parfum de pin, tilleul ; je dis simplement :

"Depuis ces années, je suis guidé par Kaen, qui a joué un grand rôle sur mon destin de sorte que ma présence n'est jamais un hasard."

En arrivant devant la scierie du père de Corlein, j'imagine que ce dernier va être amené à rentrer chez lui, aussi je mène mon cheval jusqu'à la hauteur du sien et lui pose une main sur l'épaule avant qu'il ne parte et pose mon indexe de l'autre main sur mes lèvres :

"Tout ce que nous avons vécu mon garçon devra rester notre grand secret. Tu as bien mérité de rentrer te reposer chez toi."

Je lui souris en lui faisant un clin d'oeil, avant de fixer ensuite mon regard vers la maison de mon enfance qui n'a pas changé depuis ces très longues années. Je soupire d'amertume et de nostalgie, mes épaules s'affaissant. Je me noie dans notre passé commun avant de dire une phrase simple mais emprunte d'une lourde émotion :

"Je regrette de n'avoir pu être présent pour vous et de n'avoir pu ni su revenir plus tôt, Marelagan..."