Tome 1 : Certains l'aiment froide, Episode 2 : Le passé ne se répare pas (Alexei)

[D'ailleurs question bête, les ident-lock sont activés si je tire en utilisant la télékinésie ? ^^]

Mary et Lucas, leur prénom allait surement suffire, un petit voyage sur les infos locales et j'en apprendrais surement plus sur ceux ci. Ce qui m'inquiétait surtout c'était qu'il n'y ait qu'un seul nom de garçon. Si les deux étaient encore en vie, il aurait surement dit les trois noms plutot que de ne dire qu'un seul prénom de garçon et celui de la fille morte. C'est alors que Bénédicte me raconte son rêve étrange. Celui de la gare de la troisième couronne. Que c'était Jialle, elle même qui me donnait mon Sceptre ... non ... mes souvenirs du rituel était loin mais ce n'était pas elle qui m'avait donné mon Sceptre. C'est impossible. Et puis ce Sceptre était à jamais perdu, brisé par le Culte. Je revoyais alors ce Sceptre, tout d'un cuivre dont les certains endroits étaient irisés, comme les vieux pots qui sont trop longtemps laissés sur le feu. Il était d'une simplicité étonnante au niveau de la forme, sa pointe faisait néanmoins penser à une lance de chasse. Composé d'un fer ouvert en deux, et de deux ergots aux formes brisés et acérés. Sur toute la hampe était gravé des runes que je n'arrivais pas à traduire. Surement un alphabet étrange perdu dans mon esprit. Ce souvenir me faisait penser à une chose alors qu'il terminait mon pansement.

"Aujourd'hui, je fais ce que je n'ai pas eu l'occasion de faire quand j'ai débarqué ici. Je vais réunir des informations sur Manhe et surtout voir un peu ce que les médias pensent du contact. J'aime pas trop m'approcher des politicards sans savoir ce qu'ils font. Après ... je songeais peut être faire un tour à l'hopital, voir si Papa a encore quelques vacheries à me dire avant que je ne disparaisse de sa vie encore une fois"

Je m'étirais légèrement pour profiter des bandages stretch et de cette magnifique technologie que nous offre le Centre. C'est autrement plus confortable et efficace que les onguents d'un monastère. D'ailleurs ce monastère me faisait penser à une chose. Ce rêve ...

"Au fait Bénédicte ... Si je te proposais une nouvelle vie sur mon Incarnat-lié ... tu l'accepterais ? Laisser tomber ton boulot, trouver une femme et des gosses. Oublier le passé"

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

[Avec ta puissance en télékinésie oui, mais tu pètes le système intérieur ensuite. Donc tu as une seule balle... make it count !]

Bénédicte jette un peu sa tête en arrière en levant les yeux, bouche ouverte, prêt à parler mais prend finalement le temps de la réflexion.

"Euh... popopopopopop... je... c'est dure à dire en fait.

Quelque part, je suis un peu le dernier truc qui nous rattache à Centile toi et moi, enfin... je sais que ça fait prétentieux comme ça, c'est pas ce que je veux dire.

Enfin... mh... tu vois, je me dis que y a encore une place pour toi et moi ici sur Centile, que notre famille peut exister comme avant. Mais, oui, je crois que, pour te répondre, je crois que je serais peut-être prêt à faire ça."

Son hésitation et sa confusion montrent que le oui n'est pas si ferme que ça, mais c'est un début de réflexion.

Ton frère décolle ensuite pour le boulot après les au revoir d'usage et tu te concentres sur ta quête d'information.

Arkhan Damaranth n'est pas au centre des médias d'après tes recherches, mais apparaît en filigrane dans toutes les affaires importantes de la Couronne. Un arrêté par-ci, un coup de filet par là, une rencontre au sommet, une nomination importante... Il a a les mains partout semble-t-il et tu ne serais pas étonné qu'il ait toute la périphérie dans sa pogne. Bref, c'est un candidat au Sénat typique et original à la fois par son historique. Sa vie dans un orphelinat, ses parents 42-3, son image disgracieuse et sa langue vive... tu t'imagines facilement le bonhomme sans pourtant t'empêcher d'avoir envie de le rencontrer.

Actuellement, il a travaillé sur un paquet fiscal en faveur des familles des volontaires à l'enrolement dans les camps des Seigneur de Guerre. Mais cette implication reste lointaine, effacée. Il faudra lever les voiles toi-même pour découvrir qui se cache sous ces actions politiques.

Libre à toi de préciser tes recherches ou bien de filer voir l'ancêtre alors que la midi s'affiche sur les écrans digitaux.

Alors que mon frère me parle de son ressenti, d'être le dernier lien que j'avais avec Centile ... je ne peux forcément le contredire. En fait, mes raisons de rester son multiples. Je ne veux pas laisser Kadare continuer de corrompre le Culte, elle ou tout autre personne d'ailleurs. J'ai le livre de Jialle a restaurer. J'ai ces deux disciples avec moi. Mais mon frère était mon ancre tout comme la colère contre mon père, en fait. Les informations en main, je mets mes habits civils, fournis gracieusement par Bénédicte et remet mon Sceptre en canne. Avant de sortir, je m'adresse à mes disciples

"Heyang tu restes ici. Essaie de me trouver des informations plus poussées sur cet Arkhan. Trouve moi une photo récentes si possible. Essaye de voir si tu arrives a trouver des entreprises ou des collaborateurs qui sont souvent impliquées dans ses affaires. Dès que tu en trouves, fait moi un topo sur celle ci"

Heyang venait d'apprendre à se servir du Réseau. Voyons ce qu'il arrivait à trouver sur celui ci. Je ne doutais pas de la débrouillardise de ce gosse et le laisser en roue libre ne pouvait que lui faire du bien. Ca développera son indépendance et le mettra en confiance.

"Assou, tu viens avec moi ? J'aurais besoin de bras sur le retour ... Heyang, normalement nous rentrerons dans une heure ou deux"

Une fois que nous sommes sortis, Assou et moi, nous nous rendons dans un métro tube, payant nos place avec l'argent que nous avions récupéré sur les deux policiers. Une fois assis dans le métro, je décide de lui parler. Malgré la foule, nous ne sommes que des inconnus au milieu d'une foule qui n'a que faire de nous.

"Assou, tu sais que tu peux me parler s'il y a quelque chose qui te tracasse. Je sens bien que tu as quelque chose sur le coeur. Tout ce que j'espère c'est que tu aies assez confiance en moi pour que ce poids nous le portions ensemble. Notre mission nécessite que tu aies confiance en moi et en Heyang"

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Tu donnes à Heyang son boulot de secrétaire et tu ne saurais dire s'il n'ose te dire ou s'il a vraiment assimilé la navigation sur le réseau informatique en quelques heures.

Tu sors ensuite avec Assou, prenant le temps d'admirer les merveilles du Centre et tout ce que l'intelligence a réussi à déployer ici. Les rues ne sont encombrés que des véhicules nécessaires, leur vitesse et leur IA rend tout plus fluide. Tu commences à croiser quelques cyborgs domestiques qui salue de manière très civil les connaissances de leurs maîtres. Il est probable qu'Assou ne fasse pas la différence avec un humain moyen.

Vous descendez ensuite dans la bouche de métro d'une propreté relativement nette et passez les bornes de payage automatique pour arriver sur une veine de glissement à distorsion spatiale. Comme sur les hyperroutes, plus les voyageurs vont vers l'intérieur de la veine, plus la distorsion est grande. Nul besoin d'attendre de train ici, la bande est en voyage continu et il suffit d'y mettre les pieds pour être emmené. Des sièges holographiques en champ de force de forme standardisée accueillent vos fessiers lorsque vous vous asseyez.

Assou est absolument paumé. On dirait un chat qui a rencontré un aspirateur. Traumatisé et prêt à bondir au moindre instant. Aussi explique-t-il l'évidence de sa situation quand ta question arrive enfin à son esprit :

"Mais je ne sais pas en quoi je peux avoir confiance !! Tout est magie ici et pourtant la magie est interdite. Les gens que... l'on m'a appris à guider, ce sont ces gens ? Mais qu... mais c'est folie ! Je ne sais même pas si nous pourrons nous comprendre un jour ! Je ne vois que des étrangers !!

Et par Marmin, quand passerons l'épreuve de... de..."

Il n'ose pas terminer sa phrase alors que tant de monde vous entoure.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] c'était un bon début. Le désarroi était clairement visible alors que nous nous déplacions dans cet environnement. J'avais oublié ce que cela faisait de découvrir le Centre. Même si je venais de la 3eme Couronne et que j'étais habitué à un peu de technologie, j'avais été subjugué par les miracles de cet endroit, en particulier le métro soit dit en passant. Alors que j'étais assis sur le siège, et écoutait les craintes du disciple, je prenais légèrement appui sur ma Canne-Sceptre réfléchissant à ma réponse avant de prendre à la parole. C'est alors que j'eus une idée. Je lève alors le bras droit pour lui montrer ma manche.

"Tu vois le tissu de nos vêtements ? Il ne vient d'aucun animal où végétal, du moins pas totalement. Pourtant il n'est pas apparu par magie. Il difficile de voir la différence entre la magie et la technologie. Et pour cause, ils permettent de faire des miracles l'un comme l'autre. D'où vient la différence ? La technologie est régie par des règles auxquelles nous sommes tous égaux. Si la Magie est interdite c'est parce qu'elle est inégale et qu'elle est puissante. Ce que la technologie d'ici peut faire, pour un cout exorbitant, la magie peut le réaliser pour rien, et de manière quasi illimité"

Je lui montre un couple, se tenant la main, à quelques mètres de nous.

"Regarde ce jeune couple ... En cet instant, ce qui les entoure ne leur importe pas, ils sont ensembles et c'est tout ce qui compte, non ?"

Ma main prend alors sa main pour la poser sur ma poitrine.

"Tu sens ça ?"

Sa main se pose alors sur mon coeur, je veux lui faire entendre ce battement. Il est fort mais lent, un coeur en bonne santé, un battement de coeur qui entre à l'unisson avec celui d'Assou. Un sourire se voit alors sur mon visage alors qu'il croise mon regard.

"Malgré tout les vêtements clinquant, malgré l'éducation ou les connaissances, malgré tout les miracles technologiques ou magique, malgré tout ce qui nous entoure, nous ne changeons pas. Nous sommes tous reliés. Nous sentons les mêmes émotions, nous vivons des mêmes choses, nous avons besoin des autres, le même besoin de guide. C'est aussi pour cela que nous avons été élevé là bas. C'est en vivant dans la privation la plus totale qu'on apprend que tout cela... "

Je lui montre le métro et les hologrammes

"... toutes ces merveilles, ce ne sont que des outils"

Je me rapproche alors d'Assou pour qu'il soit le seul à pouvoir nous entendre

"Et pour la ... (je tape un peu la canne) ... je verrais à notre prochaine destination. Il nous faut du matériel spécifique que je ne préfère ne pas prendre ici"

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

[Destin up]

[Son mute] Assou prend le temps de regarder autour de lui avec l'angle de vision que tu lui proposes. Tu peux imaginer dans son esprit toutes les nouvelles perspectives, tout ce qu'il assimile petit à petit. Il regarde ce couple discuter sans l'entendre. Cette vieille femme qui échange un regard plein d'humanité avec lui. Cet homme d'affaire dans le visage est colorée à travers le prisme de l'holocran qu'il tient devant lui.

Il prend le temps de regarder, de se poser en contemplateur. Pour la première fois, tu sens que quelque chose s'apaise en lui.[/Son mute]

Hélas, vous devez déjà sortir. Cette bouche de métro porte le nom de l'hopital : Sainte Horini. A la sortie, ton disciple t'avoue une chose, comme une confession :

"Heyang m'a dit que par le passé, on utilisait de Jinova pour que l'apprenti trouve son incarnat-lié... c'est vrai ?"

Tu penses pouvoir laisser Assou seul quelques moments, tout à son émerveillement, mais libre à toi de l'amener devant ton père ou non.

Alors que nous sortons, je vois le regard d'Assou changer légèrement. Il est en train d'apprendre, c'est un bon début. C'est même un très bon début. Je sens sa haine s'apaiser alors qu'il comprend que ce qu'il ressent, c'est ce que tout le monde ressent et que c'est en controlant ce flot d'émotion qui l'entoure qu'il apprendra à guider les gens qui l'entoure. Une fois devant l'entrée la sortie de l'Hopital Horini, j'écoute sa question et craint un peu de lui répondre. Heyang avait déjà fait des recherches, ce qui m'inquiétait un peu. Il était bien plus dangereux pour eux de tenter le rituels seuls que si je les guidais. De plus, ils risquaient gros à chercher du Jinova comme cela.

"En effet, le Jinova y joue une part importante. Mais c'est un produit très dangereux. C'est pour cela que les Prêtres sont passé au Cadmar, beaucoup moins mortel. Je n'ai jamais essayé la méthode "traditionnel" c'est pour cela que je tiens à ce que vous vous armiez de patience et surtout que vous soyez prêt"

Je lui tape sur l'épaule et pose sur lui le regard presque paternel

"Tu es sur la bonne voie Assou. D'ailleurs, je trouve cela très bien que vous commenciez à vous entendre avec Heyang. Si tu as quelque chose sur le coeur je serais toujours là pour t'écouter ... Je te laisse ici. Si tu as un problème, tu te rappelle où aller n'est ce pas ? Sinon (je lui donne le numéro de mon comlink) tu vas à l'une de ces bornes, il y en a partout, et tu appelles ce numéro. On se retrouve ici dans 30 minutes"

Marchant tranquillement, je rentre dans l'hopital, l'esprit apaisé après avoir vu, l'espace d'un instant, Assou prendre conscience de ce qui l'entoure. Quand j'entre dans les lieux, j'avoue avoir une certaine appréhension. J'allais affronter mon père pour une nouvelle fois. J'avoue que ca allait être une nouvelle épreuve mais je l'affrontais avec bien plus de munitions, ou du moins de courage, que la dernière fois. Je me rappelais de la chambre. Je repassais devant la chapelle et me rappelais combien, quelques prière m'avaient aidée. J'y entrais, non pas pour prier cette fois, mais simplement pour y déposer un Nyaas. Un don symbolique, certes, mais un don que je me devais de faire, pas pour l'église, pour la Déesse. Arrivant près de la chambre de mon père, je restais encore un peu tendu, prenait une bonne respiration avant de pénétrer dans l'arène. Ma tenue civil m'allant beaucoup mieux que mes habits de policiers, ma canne en main, une nuit de sommeil normale dans les yeux, une douche et une journée qui commence bien, j'avais tout de suite beaucoup plus d'assurance qu'avant

"Bonjour Papa"

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Ton père finit son repas en regardant la télé, une émission de pop-quizz. Il hurle les réponses à l'écran, n'ayant cure d'avoir l'aide idiot puisqu'il se croit seul.

"Qui a gagné cinq médailles d'or dans cinq disciplines différentes aux Jeux Confédéraux de 65 ?"

Ton père tourne la tête quand tu arrives, un peu mieux luné qu'hier :

"Boh ! T'es pas encore reparti toi !?"

Mieux luné, mais pas encore aimable.

Tournant la tête vers mon père, je suis solide comme un roc, et sa pique ne fait que se briser sur un mur d'assurance aujourd'hui. J'avais connu des tortures plus dur que ce vieux bonhomme tout sec, c'est pas lui qui allait me briser. Mon sourire ne s'efface pas de mon visable alors que j'approche du lit, ma canne toujours en main, avant de m'assoir et de fait que je puisse regarder l'écran avec lui.

"Et te laisser à regarder le MégaQuizz en paix ? Tu me connais, je suis bien plus emmerdant que ça. En tout cas t'as l'air plus en forme qu'hier. C'est presque à croire que ma présence améliore ta guérison"

Peut être était ce vrai en un sens, bizarrement j'ai vu des personnes brisées se remettre des pires blessures juste par esprit de contrariété. Et niveau esprit de contrariété, on en tenait une couche dans la famille. Je lui tapais la main avant de lui lancer ma propre pique avec mon sourire sournois

"Bon ... t'es pas encore parti ?"

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Il a un petit réflexe mal coordonné de ses muscles antérieurs à ton camouflet. Surpris, choqué, amusé et énervé tout ça à la fois.

"Meutépeu..." babille-t-il au début, "Nan ! Le vieux est toujours là fiston. Ils m'ont donné un an et la garantie de saigner toutes mes économies. Ils vont me faire un traitement aux ions et au fibroscur dans les deux prochains mois. Je voudrais bien qu'ils me remettent sous dialyse avec du cartisol mais ça pourrait créer des tumeurs d'après eux. Alors du coup, leurs cachetons me donnent un mal de chien dans le dos."

Il se fait un peu plus confidentiel.

"Dis... tu nous ramènerais pas deux verres de whisky ? faut qu'on fête ton petit retour après tout."

Difficile de savoir s'il est sincère ou s'il profite de l'émotion pour avoir sa biture. Ses mains ne semblent pas trembler, mais peut-être fait-il des efforts colossaux pour les tenir tranquilles.

Du Whisky ? Comme si j'allais lui apporter de l'alcool. J'avais remarqué un distributeur dans le couloir, je m'y rends tranquillement avant de prendre deux cannettes de jus de fruit exotiques. Des fruits particulièrement rare, étant donné qu'ils viennent d'incarnats de la confédération. Les gens ont vraiment des gouts de riches dans le coin. Autant en profiter un peu, la Mariave était un fruit donnant un jus proche de la couleur du whisky et sa consistance s'en rapprochait aussi. Seul son gout très sucré et fruité le trahissait. Je pris alors deux verres en plastique et les ramenaient. Il auraient vraiment l'impression que je lui ramène sa picole jusqu'à ce qu'il la porte à son nez. A ce moment là j'ai un petit sourire lui disant clairement "non mais tu croyais m'avoir ?"

"Tu pensais vraiment que j'allais te laisser approcher de l'alcool ? Du jus de ... Mariave ... Déesse seule sait ce que c'est comme fruit, mais ca ira bien pour le moment"

Je lui tends mon verre, amicalement mais non sans perdre un instant de son visage surement dépité de ne pas avoir sa dose d'alcool dans la journée

"A mon petit retour avant mon grand départ. C'est surement la dernière fois que j'ai l'occasion de te voir. J'ai un boulot important qui m'attend. J'espérais qu'on puisse faire la paix avant cela. Tu penses qu'on peut le faire, malgré qu'on soit deux foutus têtes de mules ?"

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Il laisse son verre sur sa table de chevet, visiblement contrarié que sa fourberie puérile n'ait pas marchée.

"Bah ! Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? T'as disparu tellement de temps et pis tu me dis que t'es revenu. Qu'est-ce que tu veux ? T'as quelque chose à me demander, c'est ça ?"

Difficile de passer outre le fait que ton père est un vieux con. Mais, quelque part, il pose une question importante : quelle est réellement cette guerre qu'il y a entre vous ? Où a-t-elle démarré ?

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] pour bien lui faire comprendre qu'il est sur la mauvaise voit. Mais le fait est que je ne pouvais lui en vouloir. Et pour cause, on avait jamais pu discuter lui et moi. Cela avait commencé gamin. Je me réinstallais dans la chaise, prenait un peu de jus pour finalement commencer à parler, occultant littéralement sa question.

"Je me rappelle quand j'avais pas loin de 5 ans. J'étais devant une photo de toi et elle, en train de regarder celle que je n'avais jamais connu. Et, je me demandais alors pourquoi elle était partie. Curieux comme un gosse, j'avais semble-t-il touché un point sensible sans m'en rendre compte. Au début, tu as essayé de me dire qu'elle était partie parce qu'elle avait trouvé du travail sur un autre incarnat. Qu'elle avait eu la chance de voyager dans le Multivers mais que sa famille ne pouvait pas la suivre. Mais ... j'avais senti que tu mentais à cet époque. Ca remuait des souvenir bien trop frais encore. Je me rappelle combien c'était douloureux qu'on me mente, quand on est gosse, on se met vite en colère pour des broutilles, alors qu'au final tu avais seulement voulu m'éviter une vérité qui pouvait faire souffrir un pauvre gamin ... j'ai passé les 5 jours qui ont suivi à faire des conneries rien pour ça ... une question à laquelle tu n'as jamais répondu parce qu'elle n'a jamais pu être reposé dans une atmosphère calme ... C'est la première fois que tu m'as envoyé une claque"

Je me frottais la joue, touchant une petite marque sur celle ci.

"C'est de cette baffe que j'ai cette petite marque sur la joue. C'était le début de notre guerre. On l'a commencé sur l'incompréhension et on l'a nourrit pour totalement oublier pourquoi on s'était battu. L'important était de gagner alors qu'on savait même plus ce que la victoire signifiait. Pire que ca, au lieu de chercher pourquoi on se battait à l'origine, on ne faisait que se donner des excuses pour plus s'en mettre sur la poire"

Je me lève et regarde la fenêtre.

"Mais y a un truc auquel je m'attendais pas : Les dommages Collatéraux. Toi tu buvais et ce n'était plus envers TON fils, mais envers TES fils que tu t'énervais. C'était notre faute si maman était parti. C'était notre faute si tes affaires ne fonctionnaient pas comme elles le devraient. Et moi, quand je voyais ce que tu faisais à Bénédicte je te provoquais toujours plus fort pour que tu me démolisses la gueule plutot qu'à lui. J'ose à peine imaginer les dommages qu'on lui a fait ..."

Je soupire

"On est des crétins ... Heureusement que je me suis barré en fait, sinon, en moins d'un an on aurait sorti les armes et on se serait entretué ... Mais maintenant j'essaie de changer. Est ce que j'aurais du être moins con à l'époque alors que j'étais qu'un gosse ? Est ce que mon comportement justifiait nos coups de ceintures et de poings ? Deux questions qui m'ont toujours suivi et que je veux m'exorciser. Combien de guerre pourraient être évité si les deux parties faisaient une trêve et discutait ... C'est moi qui a commencé cette guerre, je veux faire le premier pas pour cette paix, papa. Je te demande sincèrement pardon"

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Sa tête dodeline dans un tremblement erratique alors que son regard se porte sur le mur en face de lui. Il est plongé dans les souvenirs et son visage se fait encore plus bourru. La tristesse cabocharde qui redessine ses traits l'engonce un peu plus. Les yeux brillants, il roule ses yeux vers toi sans bouger son cou. Mais nulle larme ne veut sortir.

"Je ne t'ai jamais pardonné de l'avoir tué en venant au monde. Je te détestais pour ça."

Le coup de tonnerre tombe. C'est maintenant qu'il décide de te le dire ? Et Bénédicte, le savait-il ? Il utilise le passé pour qualifier sa haine mais tu entends encore des accords au présent dans sa conjugaison.

Sa lèvre inférieure remue, tremble sporadiquement. Ses yeux s'injecte un peu de sang et tu remarques alors à quel point ils sont jaunis par la maladie. Cette pathologie qui le ronge, ce n'est que la somatisation de ce qui ronge votre relation. En ce sens, tu pourrais presque venir à penser que c'est de ta faute s'il est dans ce lit d'hôpital aujourd'hui. A moins que ce ne soit encore ta propension à te flageller qui ne reprenne le dessus ?

La révélation me tombe dessus comme une massue. Mon ventre se noue totalement alors que j'ai le souffle coupé. Je reste interdit alors que je revoyais encore l'image de ma mère sur cette photo jaunie par les années. J'étais donc un meurtrier dès la naissance ? Je me rappelle de ces soldats qui racontait l'histoire des grands guerriers, tellement bénit par la mort qu'il en vienne à tuer leur génitrices en venant au monde. Ils racontaient que leur sang appelle le sang, et quand on voit ma vie, je ne peux entièrement leur donner tord. 42-3, assassin de sa propre mère, terroriste, criminel, je commencais sérieusement à cumuler. Mais cela ne rendait pas l'annonce moins amère pour lui. Quelque seconde après avoir digéré la nouvelle, je reprends la parole, mais ma gorge est serrée. Je reprends mon souffle puis recommence.

"Et pourtant ... tu as menti à ce petit gamin que tu détestais pour lui faire de la peine. Et tu lui as caché l'horrible vérité pour lui éviter la tristesse ... Même si tu ne m'as jamais pardonné ... tu ne m'as jamais vraiment haïs"

La tête me tourne alors que mes yeux rougissent. D'abord la colère me vint, comme à chaque fois que l'on recoit un tel choc, puis c'est la tristesse, resté en moi pendant presque 20 ans. Le regret vint alors se poser sur mon épaule. Nos blessures sont vieilles et elles n'ont jamais vraiment guérie. Je restais convaincu que tout cela n'était pas irréversible. En un sens c'est cette haine qui nous avait fait. Elle m'avait rendu plus fort mais plus bête. Il l'avait rendu malade et manquait de le tuer. Il était temps d'y mettre fin. Je me replacais sur la chaise, laissant un instant que l'on pouvait prendre pour un malaise, mais ce n'était qu'un instant de paix qui nous était nécessaire.

"Co... ahem ... comment était elle ?"

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Ton père a un rictus mauvais quand tu dis qu'il ne t'a jamais haïs. Un visage de mépris mêlé à de la vexation. Oh que si il t'a haï ! Mais les paradoxes coexistent très bien chez les alcooliques. Les mots lui arrachent la bouche quand il essaie de te répondre.

"Parfaite. Elle était parfaite et tu me l'as prise."

Manifestement, il ne veut pas s'épancher sur elle. Pas aujourd'hui en tout cas. Tu sens que son humeur des bons jours est totalement partie désormais.

"Dégage. Casse-toi maintenant ! Et ne reviens pas avant de m'avoir ramené un vrai verre !" dit-il en balançant son gobelet à l'autre bout de la pièce. Son ton monte alors qu'il continue à vomir ses injures et bientôt des infirmières alertées commencent à se rapprocher de la chambre.

"Un verre ?"

Alors que le gobelet heurte le mur, il y a déjà laché 3 insultes. Il est très fort à cela. Ma colère monte en moi, pas contre l'homme, pas contre la tristesse, pas contre le fait qu'il refuse de profiter de peut être la dernière fois que je suis là. Ma colère était vers une autre chose bien précise. Alors que la 5eme ou 6eme insulte volait, je pointe mon doigt vers mon père plonge mon regard encore embrumé avant de m'adresser à lui avec un ton tout aussi haut et surtout plus autoritaire.

"VIEIL HOMME ! ... Tu me demande de te ramener un putain de verre ? Tu me crois à ce point stupide et à ce point haineux pour continuer a te détruire à petit feu tranquillement. Tu as surement envie d'en finir à grande vitesse ... non c'est surement que tu adores être branché à tes tubes comme aujourd'hui. Ton verre TU PEUX TE LE FOUTRE AU CUL, TU M'AS COMPRIS ?"

Je commence à me rapproche de lui mon doigt inquisiteur toujours pointé sur lui.

"Je pensais qu'un jour on pouvait faire la paix et qu'on pourrait peut être parler du passé sans se foutre sur la gueule mais faut croire que t'es trop con pour profiter de l'occasion. C'est ton putain de choix, papa. Maintenant écoute moi bien ..."

Je suis à coté de lui presque penché sur lui alors que mon doigt se met à tambouriner sur le torse, histoire de bien appuyer sur les mots.

"... J'en ai loin d'avoir terminé avec toi, vieil homme. Je disais que c'était peut être la dernière fois que je passerai dans le coin, mais c'est faux. JE VAIS REVENIR ! Et quand ce sera le cas, t'as intéret à être sobre et à parler quand je te le dirais parce que sinon ca va chier. Alors pendant ce temps, toi, TU AS INTERET A GUERIR. Si tu t'avise à ne pas respecter ton traitement, si tu fais chier, si tu questionne le médecin, si ca s'agrave et si tu t'avise de clamser ... Alors là ... là je trouverai un moyen de te rejoindre pour te botter le cul si fort que ca fera trembler là Déesse !"

Je fais mine de partir mais je m'arrête et le pointe encore un fois avec un oeil mauvais

"Ah et si tu t'approche à moins de 2 mètres d'une bouteille d'alcool, que ce soit une bière, un vin, une liqueur, un panaché ou même un chocolat à la liqueur. Je demanderai à Bénédicte de te tirer dans la main ! Tu vas rester en vie, jusqu'à que ce que je revienne, t'as compris ?"

~~Alors que je sors, je croise les infirmières et ne m'arrête même pas pour leur expliquer quoi que ce soit~~. J'ai autre chose à foutre que d'écouter les connerie de ce vieux con. Mine de rien, ca soulage. Et vu qu'il ne semble comprendre que la colère il était temps de parler sa langue. Mon pas est rapide, non pas que je suis pressé mais ma tension vient de monter en flèche. J'espère que celle de mon père aussi par la même occasion. Peut être que cette colère lui donnera un but, celui d'attendre pour me cracher encore ses atrocités. En tout cas moi ca m'avait donné une nouvelle motivation pour rester en vie : retrouver ce vieux con pour qu'on s'explique une bonne fois. Sortant de l'hopital, je regarde ma montre pour voir combien d'attente j'ai jusqu'au retour de Assou. Ca sera ca de moins à me calmer.

[Edit MJ : On va la jouer plus dramatique Wink

]

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Ton père parle en même temps que toi et vos hurlements forment un concert tonitruant que les infirmières tentent d'arrêter. On vous sépare alors qu'une des nurses tente de recoucher ton papa et de le calmer. Au final, l'échange est chaotique mais les intentions sont claires...

Bref, t'as vu ton père.

Tu retrouves Assou dans la salle d'attente alors qu'une patiente qui doit avoir la jeune vingtaine lui parle abondamment. Pour toi, il est clair qu'elle lui fait du rentre dedans en tortillant ses cheveux d'un doigt faussement ingénu mais ses minauderies ne semblent pas émouvoir ton disciple. Il est même fort possible qu'il ne se rende pas compte de ce qu'il se passe.

Néanmoins, il ne t'aperçoit pas tout de suite contrairement à sa jolie interlocutrice.

"...tait sooo 4^eme Couronne. Mais j'aimais bien comme style. Ce soir, on va dans une boîte où il passe le pure psycho-transe avec elle. Ca te dirait de venir ?"

[J'approuve le dramatique ^^]

Alors que j'étais écarté du ring, je ne me retournais même pas alors que les infirmiers me disait de me calmer. Le combat était lancé, sa colère était grande ? Parfait, cette colère allait le maintenir en vie, une vie de rivalité, une vie qui ne se terminera que lorsqu'on s'écharpera surement, mais une vie longue j'espère. Mon sang bat encore dans mes tempes alors que je vais vers la salle d'attente. Je retrouve Assou en train de se faire draguer par une jeune fille. Surement une fille à papa pétée de tune au vue de ses vêtements et de sa conversation. L'espace d'un instant, je réfléchis à ce que je pouvais faire dans cette situation. L'observer comment il allait se débrouiller ou bien troubler sa rencontre avec la gente féminine ? Je le laissais un petit instant, histoire de calmer mon rythme cardiaque et surtout de pouvoir apprécier ce petit spectacle qui m'est offert de voir avant d'intervenir. Pour cela, je m'approche juste de lui et pose ma main sur l'épaule d'Assou

"Petit Frère ? Tu viens avec moi ou préfère tu que je te laisse avec ta nouvelle amie ?"

Je m'avance d'un pas et fait un salut légèrement 3eme Couronne à la limite du baise main mais à quelques centimètres de la main en question.

"Bonjour, moi c'est Alex"

J'attends la réponse du jeune moine. En effet, en tant que Prêtre, nous n'étions pas forcé de tenir des voeux de chasteté, contrairement au monastère. Et peut être qu'il était temps pour lui de découvrir ce qui pouvait être intéressant dans le corps humain.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Assou se lève précipitamment. Sans doute a-t-il l’impression d’être pris en porte-à-faux dans cette situation, bien qu’il ne montrait pas de signe d’intérêt plus manifeste que ça. La jeune fille sourit en gloussant un peu devant ton baise-main très old school.

« Je suis prêt à y aller, » dit Assou rapidement.

La jeune fille ne compte pas en rester là et sort l’écran de son com’unix d’un clic derrière l’oreille.

« Attends, t’as un numéro de com’unix ? »

Assou, pris au dépourvu, se tourne vers toi la bouche légèrement ouverte, les sourcils levés. De façon un peu lâche, il te laisse choisir dans la mesure où c’est toi qui a le seul appareil de communication de votre groupe.

Tu t'apprêtes à répondre au moment où tu entends le son d'un hélicoptère au-dessus de l'hôpital. Sans doute un blessé en urgence que l'on rapatrie par voie héliportée... mais le son du vrombissement du rotor réveille en toi [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien].