Tome 1 : Certains l'aiment froide, Episode 5 : Revenir (Alexei);

Sentant la puissance des vagues psychiques de Jir'A, j'avais l'impression que la douleur était un océan et que j'étais accroché à une bouée alors qu'une tempête m'envoyait déferlantes sur déferlantes. J'aurais pu isolé mon esprit, j'aurais pu me couper de cette scène affreuse, j'aurais pu lui coupé la jambe net à l'aide de ma télékinésie. Mais parfois, certains sacrifices sont nécessaires pour la survie et surtout pour la mission. Si le sacrifice infligeait de la douleur à mon serviteur, je comptais bien sentir jusqu'au bout la moindre parcelle de souffrance pour m'en souvenir.

Une douleur qui me semblait presque familière, une douleur qui me rappelait étrangement le Puits duquel je venais. J'étais une créature né, ou rené, de la souffrance et de la haine. Et maintenant que je le ressentais une fois encore, j'étais dans un malaise total. Malgré tout, je supportais tout, j'absorbais cette douleur. Elle nourrissait la haine envers ce gros black à la crête. Elle nourrissait ma haine envers le Lieutenant Appleforth. Elle nourrissait ma haine contre l'impie avec son baton. Car oui, il était ma prochaine cible, du moins son baton l'était.

Mon esprit encore bien trop humain pour apprécier le raffinement de ce spectacle me fait totalement dérailler dans mes prières comme un disque vinyle sur lequel on faisait glisser la tête de lecture de manière erratique. Mon corps se contractait mes mains se crispaient les douleurs de mon corps étaient presque noyaient dans cet océan de chaos qui me submergeait. L'horreur, le sang et la souffrance. Quand cela se terminait, je sentais le contre coup de la manoeuvre, mon esprit était en train de reprendre une forme normal mais mon corps subissait les séquelles d'une telle confrontation psychique. Alors que Jir'A était inconscient, faible mais en vie, c'était le principal.

Après avoir subit cette épreuve, j'avais encré dans l'esprit de mon interlocuteur deux choses. J'étais blessés, j'étais psychique, j'étais déguisé en prêtre avec des moyens très rudimentaires, et j'étais ami avec les indigènes. Mes pouvoirs étaient une chose, mais le fait est que je n'en avais pas utilisé pour l'opération de mon soldat. Or, j'avais tout de même accepté de ressentir toute cette douleur. Une chose qui sera expliquer dans quelques heures. Je me rapprochais du médecin qui était en train de se laver les mains après l'opération. Après avoir déposé mon repas de manière très respectueuse, et bruyante dans un pot de fleurs à proximité, j'allais voir Beyel

"Mon Père, j'ai moi même été blessé et, je pense, nécessite des soins. Si cela est possible, après un peu de repos, je souhaiterai vous parler en privé de ma présence et de la discrétions qui est nécessaire"

Mes cotes étaient dans un sale état, je devais m'en occuper avant de continuer ma mission. Cela me laissera le temps préparer quelques petits éléments avant de rencontrer cet homme. Espérons que Jir'A tiendra jusque là et qu'il ait des signe de rémission

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Beyel n'est pas au mieux de sa forme et se trouve relativement agacé par ta demande. D'un geste de la main, il te demande une seconde pour qu'il puisse s'asseoir et boire un peu d'eau. Il te fait signe de t'approcher pour regarder ta blessure en soulevant ton vêtement.

Il a une petite grimace mais se veut rassurant :

"J'y toucherais pas à votre place. Va falloir bander tout ça et surtout pas mal de repos."

Il chasse de quelques mots qui tentent d'être aimables les oreilles autour de vous sans avoir plus envie de bouger du temple, ni de perdre de vue son patient le plus moribond.

"Si vous voulez que je vous entende en confession, nous pouvons faire ça ici. Vous m'excuserez que je ne fasse pas plus de cérémonial...

Vous avez l'air de connaître le Livre de Kaen par coeur. Vous êtes Evangéliste ? Je vous ai jamais vu dans le coin..."

Alors qu'il me dit de ne pas toucher à mes cotes et de les bander, j'avais déjà quelque peu envie de lui dire que l'intention de danser la rumba n'était guère dans mes projets immédiats. Mais autant garder de telles réflexions pour moi, cela risquait de le mettre dans de mauvaise disposition. Alors qu'il faisait de la place et que les oreilles indiscrètes disparaissaient. Je décidais de rester calme avant de rebondir sur la remarque qu'il venait de m'adresser. Un bon mensonge nécessite parfois quelques petits détails. Regardant à gauche et à droite pour m'assurer que nuls autre que nous ne pouvaient nous entendre, je décidais de lui répondre

"En quelque sorte, mon Père ..."

Je regarde encore une fois derrière moi avant de me rapprocher du Père Beyel

"... Mon nom est Anderson ... Il y a de cela quelque temps j'ai été engagé par un membre haut placé du Prieuré. Cette personne avait des soupçons que le Général et le Gouverneur de cet Incarnat limitait volontairement le terrain du Culte en reculant les frontières sous prétexte de manque de sécurité ... En les réunissant en un seul endroit, il les exposait à la technologie et à la débauche des plaisirs mécaniques, ruinant le travail d'évangélisation en profondeur qui avait été orchestré par les forces du Culte ..."

Je laisse une pause afin d'écouter des bruits de pas qui s'approche pour finalement s'écarter

"... afin d'enquêter sur cela, j'ai été envoyé au plus profond de la jungle. J'y ai découvert des peuples laissé pour compte et abandonné des saintes paroles de la Déesse et de ces Disciples. J'ai donc pris sur moi de raviver leur foi à l'aide de quelques ... reliques confiées par mes employeurs"

Mes mains se portent sur ma tunique pour lui signifier qu'elle était la source des prodiges magiques qu'il avait pu voir tout à l'heure. Justifiant par la même occasion pourquoi je n'avais pas usé de mes dons pour soigner mon ami.

"Toutefois, il y a quelques heures, des soldats ont découvert ma mission et m'ont rapatrié jusqu'à leur base. Devant l'agressivité de la soldatesque, j'ai réussi à m'enfuir avec mes deux hommes de confiances ... non sans certains blessures comme vous avez pu le remarquer ... Tel Jérémiah dans la mer de Dénéo, j'ai attendu un signe de Kaen pour me guider et je vous ai trouvé alors que ma magie s'épuisait. Je suis seul, je n'ai plus de moyen de retourner vers ma paroisse si ce n'est vous, mon Père"

Tel un homme repentant, je me mettais à genoux et baissait la tête comme pour attendre la bénédiction du gérant des lieux. Ma courbette manquait cependant de souplesse à cause de ma blessure, mais cela prouvait la sincérité de ma demande. C'était une bonne manière de voir l'esprit d'un messager de Centile quand il est mis en face d'un dilemme politique. Le Culte, l'Armée et le gouvernement ... un triangle en apparence stable mais qui pouvait pousser les gens à faire des exceptions ou encore des actes illégaux ... le tout était de le pousser à tenter de me prendre en pitié, de croire que le destin du Culte était entre ses mains ... en un sens, c'était le cas d'ailleurs. J'attends de voir le petit pique de curiosité et d'intéret dans la psyché de mon interlocuteur.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Vu comment il te regarde, il ne doit pas biter grand'chose de ce que tu racontes. Il ne bouge pas plus qu'une statue sauf quand tu te mets à genoux :

"Rel'vez-vous, relevez-vous bon sang ! Vous allez vous faire mal !"

Il joint le geste à la parole en te relevant sans pouvoir y mettre véritablement beaucoup de force. Il t'invite à t'asseoir sur l'un des murets de larges pierres avant de rebondir sur ta demande indirecte.

"Ouais... euh... vous voulez un moyen de transport, quoi.

Je ne m'étonne pas qu'ils vous aient brutalisés. L'armée de Qeglin a la main lourde avec tout ce qui sort des frontières confédérées de toute façon. Des vrais cons ces mercenaires, je vous jure. L'autre jour ils ont encore mis sens dessus dessous un bordel à deux pas d'ici..."

Il n'a malheureusement pas été témoin de ton atterrissage spectaculaire et ignore ce dont tu es encore capable.

"Enfin bon. Si vous voulez retourner jusqu'au Prieuré, comme vous le savez, c'est pas la porte à côté. Il va falloir un peu de marche ou vous incrustez dans une charrue de pélerins. J'imagine que vous avez pas énormément de moyens...

Je devrais pouvoir vous arranger ça, mais soignez votre flanc avant. Il s'agirait de pas vous perforer le poumon en route non plus."

Il attrape quelques bandages propres qui lui restent et commence à te faire un simili de plâtre.

Après m'être relevé, je le laisse faire le platre et voit que je l'ai intéressé avec mon histoire de mercenaire s'amusant un peu trop avec les fidèles de notre sainte Kaen. Je sens qu'il a envie de damer le pions aux soldats, c'est là que tout se jouait. Je devais le forcer à entrer dans l'illégalité, pas pour moi, mais pour les niroyiens. Alors qu'il passait les bandages sur mes cotes à peines remise en place ... du moins je l'espère ... je tente ma chance.

"Les mercenaires de Qeglin ont la main lourde avec ce qui vient de l'extérieur uniquement parce qu'ils ne peuvent pas les atteindre lorsqu'ils sont chez eux... "

Je serre les dents alors que la douleur est en train de m'étreindre le flanc avant de reprendre sans avoir émis de grognement de douleur.

"C'est une personne méthodique et dans un conflit qui ne peut se résoudre par les moyens en sa disposition. C'est pour cela que le général a abandonné des avants-postes. Il réduit le territoire Centiliens pour mieux le controler et ne pas afficher son impuissance. Mais aujourd'hui le risque est plus grand. Aujourd'hui, il a eu vent de mon intervention et j'ai peur pour ma paroisse ..."

Je jette un regard à Jir'A alors que mes lèvres se serrent comme pour montrer mon dégout pour les militaires.

"A l'heure qu'il est, j'ai peur que ses hélicoptères soient déjà en train de s'armer et ses avions se remplir de napalm pour attirer la destruction sur les fidèles de Kaen, effrayé que le Culte puisse avoir une armée capable de défier son autorité et de l'humilier publiquement. Je n'ai plus qu'une seule chance pour empêcher ce massacre, mon Père ... vous et votre sceptre"

Le mettre devant le fait accompli, le forcer à m'expliquer ce qu'il fait avec ce sceptre.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Une fois de plus, il est sceptique et distant par rapport à ce discours vindicatif à l'encontre de l'armée qui contrôle la zone. Il lève un sourcil car visiblement quelque chose lui échappe.

"Euh... d'une part, je ne vois pas en quoi il pourrait bien vous servir, d'autre part, vous devez savoir qu'un Sceptre n'est ni un jouet, ni un objet qui se prête."

"Certes, un prêtre prête pas de sceptre, c'est certain prêtre traître qui prête et traite," était un fourche-langue favori des jeunes moines de Kushu. Il en existe des dizaines de variantes.

"Si vous craignez pour votre Paroisse, Evangéliste, allez en référer au plus vite au Sanctuaire ou à la Révérend du Prieuré. A vrai dire, je pourrais même ouvrir un portail de communication pour vous, si vous le souhaitez."

Comment ne peut-il pas être prêtre s'il est capable de tracer un tel portail ? Ce genre de savoir ne se transmet qu'entre Ecclésiastes. Qui est le véritable hérétique dans cette affaire : lui ou celui qui lui a enseigné ce savoir ?

Un petit sourire s'affiche sur mon visage alors que je découvre un levier pour appeler le Père Beyel à passer une barrière dont il s'est, à ce que je vois, lui même bien rapproché. Je me rapproche pour lui parler de manière aussi discrète que possible. Tête à tête, il est temps de jouer carte sur table étant donné qu'il a commencé à poser son jeu.

"Mon Père, si j'ai été recruté pour ma mission c'est parce que j'ai un certain talent pour m'intégrer et pour savoir lire les gens. Vous êtes un homme de paix. Je le sens. Votre dévotion envers les niroyiens est aussi grande que votre foi envers Kaen. Toutefois, vous et moi nous ressemblons

Vous et moi sommes à la limite de la loi. Moi par ma présence en territoires interdit, et vous par la possession de ce Sceptre. Je sais que vous n'êtes pas prêtre et pourtant vous le possédez et savez vous en servir"

J'attends un pique de stresse quand je lui annonce non seulement ma connaissance des saintes écritures mais aussi mes connaissances des règles du Culte en ce qui concerne le noviciat et les cérémonies pour recevoir un sceptre. Un pique de stresse que comprime alors subitement.

"N'ayez crainte, mon Père, je ne dévoilerai rien de cette ... petite transgression à mes employeurs car, une fois encore, nous nous ressemblons. Jadis je portais un sceptre moi aussi. Mais il est ... en quelque sorte retenu loin de moi. Si je ne peux l'utiliser, je sais cependant tracer des ponts et portails de sceaux.

Si un prêt n'est pas envisageable, je serais heureux de vous mener avec moi"

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Il tend le bras pour récupérer son sceptre et le faire rouler entre ses doigts. Il doute et essaie de te sonder. Est-ce que tu bluffes ? Non, tu sais. Il ne lutte plus contre cette idée.

Finalement, il trouve un compromis qui semblerait pouvoir vous satisfaire tous les deux selon lui :

"Pouvez-vous m'enseigner ?..."

Théoriquement, oui. Mais apprendre à tracer correctement un seul pont prend plusieurs jours d'entraînement intensif. Néanmoins, tu sens qu'il serait d'accord à ce que vous traciez le portail ensemble, à quatre mains, comme cela se fait entre Père-Abluteur et Apprenti.

Je réfléchis un instant avant de donner le dernier terme de la négociation. Un portail à 4 mains ne m'arrangeaient malheureusement pas au vu de l'endroit où je souhaitais aller. Cependant l'endroit en question permettait de rendre l'impossible possible.

"Je peux vous enseigner en effet, mais il faudra quelques jours pour cela. Nous pourrions faire un portail à 4 mains mais j'ai besoin que vous portiez le vieux Jir'A le temps que j'écrive le sceau pour un autre incarnat. A destination, nous pourrons le soigner de manière plus efficace ... Cela nous laissera le temps d'apprendre l'un de l'autre avant de retourner sur ce monde, en pleine forme et surtout prêt à en découdre avec des soldats s'il le faut"

Le temps était une chose très relative dans le Multivers. Un jour dans un monde pouvait devenir 1 mois dans l'autre. Une règle qui pouvait souffrir de cas particulier. Certains mondes faisaient une boucle, d'autre avec des fluctuations. Il n'y avait qu'un seul moyen d'être sûr d'une temporalité c'était de posséder un incarnat-lié. En modifiant le ratio de temporalité, je pourrais surement me soigner, récupérer du matériel et des hommes et apprendre au Père Beyel à tracer des sceaux, le tout en une petite heure Niroyienne.

Toutefois, une question m'interpelait. Pourquoi avais je envie de revenir sur Niroy. Certes le Puits était une des solutions, mais je pouvais très bien aller sur Dolérian, récupérer mes Sceptres et revenir plus tard en force ... à la manière Centilienne. Cela serait tellement plus simple ... Mais une chose me demandait de sauver Jir'A ... de sauver Mel'O, et ne pas écorcher vif le Père Beyel pour hérésie ... encore ce reste de prêtre faiseur de bien que je n'arrive pas à arracher de l'esprit. Son bon fond me colle comme du papacha séché sur du tissu ...

"Êtes vous d'accord ?"

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Il hésite encore un peu tout en regardant Jir'A, plus que mal en point. Il consent finalement à se lever et à poser sa main sur le front brûlant de Jir'A. Il plante son sceptre dans la terre meuble qui joint deux larges dalles de pierre puis soulève Jir'A avec précaution avant de se placer à coté de son bâton. Il t'attend pour que tu traces le portail autour d'eux.

"Un monde où vous pourrez le soigner, hein ?!"

El'Ca rentre à nouveau dans le temple, toujours aussi dévasté et prend une mine encore plus écoeuré quand il voit l'état de son frère d'arme.

Que se passe-t-il ? semble-t-il vouloir dire. Mais rien ne sort.

[Je considère que le terrain est assez plat. Si ce n'est pas le cas, je prendre de la terre et l'applati sur les dalles par télékinésie]

Je vois El'Ca revenir alors que j'ai le baton en main. Un ange passe alors que nous nous regardons attendant que les mots sortent de sa bouche. Vu que rien ne sort, je prends le pas.

"Au lieu de rester comme ca sans rien dire, aide le Père Beyel. On va trouver une nouvelle jambe pour Jir'A"

Je lui laisse laisse le temps de réagir à mon ordre avant de commencer me concentrer dans mon baton. Je l'entends me parler, il n'est pas miens, mais cette sensation d'avoir le Multivers dans la main est bien présente. Mon coeur battait alors que ma magie s'engageait dans le baton. Telle une vague elle était canalisé par le Sceptre pour se concentrer dans la pointe de la hampe qui s'apprêtait à marquer le sol comme si je l'embrasais.

"Il ne faut pas que je sois déranger, notre sécurité en dépends"

Je ferme les yeux alors que la pointe du Sceptre est en train de briller comme une torche thermique et profite de la seconde comme si c'était une heure.

"Linor, me revoilà"

Le Sceptre s'abats alors que le sol pour écrire le premier cercle entourant les voyageurs alors que le sol totalement plat est en train de scintiller de magie brute. Cercle après cercle, je prépare mon sceau pour rejoindre mon incarnat-lié, l'hopital de Serana, cité neutre de mon monde.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

El'Ca reste hésitant mais finit par vous rejoindre au centre du portail que tu dessines. Beyel te contemple en pleine action, fasciné.

La fleur de lotus finit par s'activer lorsque tu lèves enfin le sceptre d'emprunt au bout de quelques minutes. Tout le monde retient son souffle sauf toi... qui va enfin retrouver l'incarnat-lié où tu n'as pas mis les pieds depuis bien longtemps.

Spoiler:

Alors que le lotus est en train de se refermer, alors que je lance un dernier regarde sur mes passagers alors qu'avec un petit sourire en coin je leur glisse

"[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]"

La dématérialisation se produit subitement. Cette sensation de ne faire qu'un avec le Multivers est grisante, plus encore depuis que j'ai traversé la Source. Le sceau me porte dans un trajet qui est à la fois une seconde et une éternité. Le temps n'a plus d'importance dans cet espace ... et encore espace est un bien faible mort pour définir le trajet d'un portail.

La fleur se rouvre dans une éclosion de pétales de feu qui se dissipent poussé par un vent fort. La lumière du soir de Niroy laisse alors place à un ciel d'un bleu éclatant baigné par un soleil au zénith. Nos pieds foulent une plate-forme en métal noir suspendu au dessus des nuages d'un blanc immaculé et rouge carmin. Sous ces nuages, la terre est comme tigrée, passant de rouge à noirs comme si un peintre l'avait peintes au couteau. Une terres veinée de rivières de laves encore brulante.

Sortant d'un des nuages blancs, une forme gigantesque, effilée comme un cimeterre, grande comme un paquebot apparait, le transpercant et entrainant ses volupte derrière lui. Ses hélices battent l'air dans un son régulier et presque berçant alors que des appareils plus petits semblent l'escorter. Certains ressemblent aux avions à hélices de la 3eme couronnes mais d'autres sont ... plus petits, à peine plus grand qu'un homme. Le flanc du mastodontes du ciel est en alors surmonté d'un magnifique quatuor de cartes de tarots : la mort, la tour, le pendu et la fortune. Je le reconnaissais, c'était le Pandora. Je l'avais appelé en un sens. Me retournant vers mes camarade, je les vois encore tremblotant à cause du jet lag.

"Respirez le grand air, ca vous fera du bien"

Usant de ma télékinésie, je soulève délicatement Jir'A pour le poser sur un brancard alors qu'une équipe médical sort du batiment sur lequel est relié la plate-forme. Les médecins arrivent appelé par une alerte que j'avais déclenché pour les faire venir. Surpris par nos tenues quelque peu ... exotiques, je prends l'initiative de leur parler en premier.

"Patient de sexe masculin, touché à de multiples reprise. Rein touché et jambe amputé. Besoin d'une stabilisation d'urgence. Il est inscrit pour recevoir un greffon Airain-8"

Laissant mon homme entre les mains des spécialistes, j'aide mes deux passagers à reprendre le controle de leur sens de l'équilibre avant de rendre le baton à Beyel. Je regarde alors mon monde en m'approchant du vide. J'écarte les bras pour ressentir les courants ascendant me secouer au point d'en retirer ma capuche. Sur mon visage je souris, je jubile. J'ai l'impression de revenir auprès de mon âme soeur. Le soleil s'obscursi alors que le Pandora passe à coté de moi. Mais ma joie de revenir sur Linor est bien quelques peu mis à mal à cause de mes blessures aux cotes. Je devais trouver un médecin moi même et surtout de mener mes invités dans la plate-forme hopital de Serena

Les ressources et la place, cela a toujours été un soucis pour les croissances des nations. Sur Linor, les ressources sont d'une abondance folle. Les métaux s'échappent même de la terre pour arriver dans les mains des artisans, toutefois ces rivières de lave ont toujours empêché les Linoriens de s'installer où ils le souhaitaient. Du moins jusqu'à ce qu'ils découvre le Lévitacier. Une merveille que les scientifiques de la 1ere Couronne s'arracheraient pour ses propriétés quantiques (du moins d'après ce qu'on m'en a expliquer). Un alliage capable de soulever des cités entières et des armadas. Un alliages qui était la fondation de Serena.

Jadis elle fut construite pour récupérer les tonnes d'eau contenus dans les nuages et les gaz rares des nuages rouges. Elle garde d'ailleurs toujours de cette époque son architecture la faisant ressembler à une immense plate-forme off-shore avec des tuyaux et des canalisation parsemée de plateaux d'atterrissage et de quai d'amarrage. Avec le temps et la demande de place, elle se greffa des restes de stations plus petites ce qui lui donne un style très abstrait. Elle su se débrouiller à garder une indépendance là où toutes les autres stations tombaient sous le joug de nations belliqueuses. C'est lors d'une bataille féroce, dont certaines impacts marques encore son métal, quelle réussit à faire plier les conscience de ceux qui voulaient s'approprier sa richesse. Elle ne le fit pas seule néanmoins. Elle fut aidé par les flottes de pirates qui l'utilisaient comme port neutre pour leur affaire.

Des pirates comme l'équipage du Pandora qui était surement demander l'autorisation de s'amarrer. J'avais hate de revoir ces ruffians, frères d'armes s'il en est, mais je n'étais pas non plus mécontent de retrouver des faces moins ... amicale au premier abord. Linor était un monde loin d'être parfait, un monde divisé à plus d'un titre. Chaque ville était déjà un petit état à lui seul. Des liens de vassalités existaient, bien sur, mais les jeux politiques étaient mouvants et avaient biens des terrains pour s'exercer. Terres, quantités de métals, raffineries, technologies, armées, ... Cependant au dessus de ce Maelstrom, siégeait 3 entités, si on peut dire.

La technologie de Linor était étrange et les découvertes métallurgiques avaient permis de créer des implants et des greffons mécaniques permettant la fusions de la chair et de l'acier pour les blessés. Mais c'est alors qu'une pensée s'était développé dans l'esprit de certains se lancant dans l'amélioration du corps humain en le supplantant par la machine. Pour certains, cette pensée était presque comme une maladie visant à désacraliser le corps, à rendre immortel ou encore à s'éloigner de la conditions des êtres humains, de devenir divin. Mais pour la plupart, ce n'étaient qu'une manière de se mettre au niveau et de se défendre dans ce monde, c'était les Transhumanistes.

Sur l'autre branche de ce triangles, il y avaient les "Sanctificateurs". Des personnes qui, elles, voyaient les avancées technologiques foudroyantes comme un signe de l'apocalypse ou du déclin de leur civilisation ... ou des deux. Ils n'étaient pas fou au point de vouloir bannir toute technologie. Ils avaient vu leur faiblesse lors de la Guerre provoqué par l'apparition du Lévitacier. Ils avaient donc la charge de prêcher la sauvegarde de l'éthique et surtout favoriser les technologies responsables et éloignées des axes transhumanistes. Mais cela ne s'arrêtaient pas là. Leur doctrine prêche que l'évolution de l'esprit et de l'âme via la technologie, que le corps est la limite que dieux à donner pour nous mettre au défi et qu'il doit rester pur. En présence de transhumaniste, cela devient assez coton.

Enfin, sur le dernier sommet de ce triangle on trouve les pirates. L'exposition à certaines zones dites "polluées" (ou maudites selon les Sanctificateur) par la Guerre du Lévitacier avaient créé une population de ce qu'ils appelaient des "Pilotes". Des êtres télékinésistes d'une puissance loin d'égalée les Centiliens mais capable d'une finesse aux niveaux les rendant capable de bien des miracles. Appelés aussi Technomanciens, ils étaient capables de piloter des machines (pour peu qu'ils en apprennent le fonctionnement) comme si elles étaient les prolongement de leur corps. Découvert dès leur enfance, ils étaient jadis considéré comme des dieux, puis comme une élites, pour finalement devenir esclave de leur don. Les Linoriens ayant toujours plus besoin de "Pilotes" dans leur guerres et pour manoeuvrer leurs vaisseaux, ils asservirent ceux qu'ils adoraient jadis. Craint, adorés, soumis, certains Technomanciens décidèrent de passer à la contre-offensive et rassemblèrent tout ceux qui haissaient les ordres, les croyances imposées et la tyrannie. La piraterie était née.

Trois mouvements, trois factions, trois idées s'opposant, qui, en Serena, devaient s'accepter et se tolérer sous peine d'être viré de la station ... et autant dire qu'on ne donne pas forcément de parachutes aux criminels. On y croisaient des hommes en tenue d'aviateur, des hommes à moitié mécaniques ainsi que des encapuchonné avec un masque en crane humain. Comptoir, zone neutre, hopital, raffinerie, plus d'une facette à cette cité volante cosmopolite. Ici, j'entends les engrenages travailler, les hélices battre, le vent souffler, la vapeur s'échapper, les pompes s'activer, les psychés résonner. Une symphonie parfaite entrant en harmonie avec mon âme. Je suis chez moi, je suis en mon royaume ... y a pas à dire, There's no place like home

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

[Destip up up !]

Arrimé à la plateforme, le Pandora déverse quelques infirmiers à la hâte qui s'empressent de ramener Jir'A dans le ventre du mastodonte, en vous invitant à les suivre. Si le mastodonte des airs mène d'autres activités hors des bandes neutres, on lui affecte le rôle d'hôpital volant sur Serena afin de payer son droit d'entrée.

El'Ca est effrayé mais suit son ami avec vaillance. Beyel... Beyel ne cesse de tourner lentement sur lui-même pour observers cette autre monde.

"C'est... c'est votre incarnat-lié ??" demande-t-il en pleine contemplation.

Il est presque inutile de lui répondre tant ton expression donne toutes les explications. Quelques avions grands comme des voitures sifflent au-dessus de vos têtes en direction de la grouillante Serena et son amoncellement très rococco de modules hétéroclites.

Un officier en veston de cuir et casque d'aviateur descend à votre rencontre, vous barrant la route de son gros ventre. L'homme aux cheveux mi-longs chatains soulèvent ses lunettes et réhausse encore un peu son sourire pour dévoiler sa vilaine gueule mouchetée de taches de rousseurs baveuses.

Philis. Pas le capitaine, mais un officier du Pandora qui t'a littéralement pris sous son aile et t'a appris à voler. Deux fois large comme toi, le Technomancien passe son gros bras mou sur tes épaules pour te serrer fort à grand renfort d'ébourriffage.

"Dahhhhhhh ! C'est qu'elle est revenue la Flèche ! Crénom de Vent, par toutes les putes du Sanctificat, je croyais bien que je brûlerais tout mon gaz avant de te revoir !

C'est qui tes copines ?"

"OUUAAAARRG !!!!"

Un cri certes bien peu enjoué et surtout peu controlé. Non non, ce n'est pas une coutume locale, c'était juste que Philis avait eu une certaine mauvaise idée. Oui, prendre dans ses bras son ami était une chose tout ce qu'il y a de plus normal, cependant cela n'est pas très agréable lorsqu'on a encore des cotes fragiles. Après une mine crispée, et avoir entendu ses jurons, son vulgaire et sa bonhommie, je reprends un peu mon souffle avant de lui répondre non sans un sourire sur le visage.

"C'est surement dans le doute que tu as stocké tout ton gaz dans ta bedaine. Désolé d'avoir été aussi long pour revenir, j'ai eu quelques petits contretemps sur le chemin. La taule, les blessures, la mort, le truc habituel en sommes ..."

Oui, habituel. Mon passage dans les camps de 42-3, de loin le plus traumatisant, n'avait pas été mon seul et unique passage dans des geôles. Voyager avec des pirates, et à fortiori des technomanciens, rendaient la vie trépidante ce qui m'avait poussé à visiter une prison du Sanctificat avec ce vieux Philis.

"Ah et eux ce sont des amis. Ce sont des ... invités"

Le terme étaient appuyé pour une raison bien précise. Si certaines personne de mon Incarnat-Lié savaient qu'il était possible de voyager vers d'autres Mondes, l'équipage du Pandora était le seul à compter des personnes ayant vu ce voyage de leur yeux.

"On a essuyé une bagarre plutot brutale. Mes côtes ont subi quelques désagrément mais le vieil homme, lui, a perdu une jambe. Il est temps de prouver qui sont les meilleurs médecins, pas vrai ? De plus, je me souviens d'une chose que tu m'as dit jadis : "Parfois ton pod se fait criblé de balle et tes fesses se voient affublé d'un deuxième trou du cul. Quand ca arrive, bénis les vents d'avoir atterrit entier, répare ta machine et bidouille la pour que la prochaine fois ce soit toi qui fasse des trou de balles". Là on est à la réparation"

Un dicton que le vieux Philis avait poussé assez loin il fallait l'avouer. Technomancien, il avait réussi, durant son enfance, à ne pas devenir un pilote asservi par le Sanctificat à l'aide d'une technique très très inhabituelle. Déjà d'une forte carrure, il avait manger au point d'être en surpoids pour être installé dans les pods du Sanctificats, scellé presque à jamais. Ces armures-avions, enfermant les "Pilotes" restaient sensible aux surcharges. Son gros cul lui avait sauvé la vie en un sens. Toutefois, une fois entré dans la lutte, il se fit construire son pods ajusté à ses mensurations. Un pod portant de "Fat Boy", un pod dont la réputation de torpilleur et de démolisseurs de Mastodonte n'étaient plus à faire en Linor.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Philis part d'un rire de gorge sans te ménager plus pour autant. Il t'attrape par la taille pour te mettre sur son épaule. Un transport qui n'améliore pas vraiment ton état de santé mais le pilote s'esclaffe toujours autant sous tes braillements.

[Caméra lointaine, voix de Philis que l'on entend pourtant]

"Bah ouais ma couille. Tu peux crier tant que tu veux, on va te ressouder ça, y a pas à se tordre le crâne."

L'intérieur du Pandora est semblable à ce que tu as connu : le bordel organisé. Rien est vraiment à sa place mais tout est là où il doit être. On se sert de ce qu'il y a sous la main, on roupille entre deux pods, on mange sur le rebord du navire dont le flanc a été ouvert pour laisser sortir quelques pilotes, on se fait gueuler dessus par son supérieur quand on est de quart.

Les infirmiers se relaient pour mettre en place des blocs opératoires utilisant des écrans qui ont vécu, mais qui restent high-tech. C'est quand même propre et stérile dans la partie infirmerie. Jir'A est amené en salle de soin intensif où une veille pirate aux longs cheveux gris noueux donne des ordres. Elle n'est pas bien grande mais dégage une autorité sèche qui ne souffre aucune contestation.

Elle vous envoie bouler avec Phils, Beyel et El'Ca de sorte que vous deviez trouver un autre docteur pour soigner tes cotes. Le Niroyien et le faux prêtre restent à l'extérieur du bloc de Jir'A pour surveiller son état de santé. Tu te retrouves donc assis sur un lit d'hôpital tandis qu'un jeune infirmier t'osculte ou plutôt examine le bandage de Beyel. Le diagnostic du pirate n'est pas plus sophistiqué que celui du Prêtre :

"Du repos. Va falloir tenir en place quelques temps si vous voulez que ça se remette."

Philis sourit encore et toujours en tirant un fauteuil de cuir neuf sous son gros cul.

"Ahh... alors la Flèche, on dirait qu'on va avoir du temps pour causer toi et moi. Raconte un peu. Qu'est-ce qui s'est passé depuis que t'es parti ? T'as la gueule du gars qui a besoin d'un gros coup de main. Bien plus que quelques pansements..."

Voyant la vieille je notais les tatouages sur son corps, les tatouages de rébellion qu'impose les Sanctificateur sur certains de leur fidèles qui avaient désobéit aux règles. Si elle savait fait des greffes, c'était peut être pour cela qu'elle avait été tatoué, marqués de caractères locaux. Des lignes parfois continues parfois discontinues qui composaient l'alphabet de ce monde. Un alphabet qui me faisait pensaient aux codes barre sous les matricules des 42-3. Mais si elle était sur le Pandora, c'était qu'elle méritait sa place et que Jir'A étaient entre de bonne main ... même si ces mains ressemblaient à des parchemins.

C'est dans une autre pièce que je me retrouvais entre les mains d'un infirmier qui ne pouvaient pas faire grand chose mais qui me rassurait sur le fait que Philis ne m'avait pas redéplacé les cotes. Le gros sait cependant que mon passage sur Linor n'est jamais anodin. Je ne suis pas un de ces Prêtres qui passent des journées à glander pour rien, à jubiler dans son Incarnat alors que tout est en train de s'effondre dans le reste du Multivers. Le Pilote du Fat Boy me regardait avec ce regard que je lui connaissais, le regard des aventuriers et des têtes brulés, mon regard. Je souris devant ce miroir de moi même. Je remerciais l'infirmer et attendait qu'il sorte pour répondre à mon ami

"Tu te rappelles la dernière fois qu'on s'est vu ? On venait de me promouvoir. J'avais ce magnifique déguisement noir et vert, un peu comme celui que j'ai mais en tissu haut de gamme et j'avais mon sceptre. Je montais les échelons et j'étais persuadé qu'un jour je deviendrai un ponte et qu'on serait fier de moi. Haha l'année d'après j'ai eu une rencontre ... une rencontre avec ma conscience un jour et ca a été la spirale.

Elle m'a dit que la personne pour qui je bossais était en fait une salope qui ne recherche que le pouvoir. Qu'elle provoquait un blasphème si horrible qu'elle ferait passer un Transhum violeur de nonne Sancti pour un enfant de Choeur. Ma patronne m'a balancé dans la pire taule que tu puisse imaginer. J'y suis resté pendant deux putains d'années avant de m'en enfuir. A partir de là tout a dérapé. Je suis devenu un terroriste pour mon monde"

Je fais une pause pour m'adosser sur le lit d'infirmier et pour me mettre totalement en face de Philis avant de continuer.

"Et c'est là que j'ai découvert que le blasphème était pire que je l'imaginais et menacait tout les mondes connus. Que des grandes entités d'une puissance inimaginable étaient en train de s'affronter et que leur affrontement risquait de tout anéantir avec eux. C'est pour ca que j'ai prié le Multivers de me guider vers sa rédemption.

Ce serait un peu étrange à t'expliquer mais disons que j'ai flirté avec la mort et traversé un enfer pour avoir une chance de comprendre ce qui se passait. Lorsque je suis arrivé à destination, un Lieu Saint que l'on dit maudit, j'avais ces jolis tatouages sur le corps et plus la moindre cicatrice de mon ancienne vie. C'est là que j'ai rencontré nos invités, sur Niroy.

El'Ca et Jir'A sont des indigènes peu versé sur la technologie mais dévot. Vu la manière dont je suis arrivé, ils m'ont accueilli comme un sauveur. Pour Beyel, celui avec le Sceptre, je l'ai rencontré dans la zone Centilienne. Il vient du même monde que moi et a décidé de m'aider en l'échange de quelques connaissances

Je dois enquêter sur le Lieu Saint, mais si je veux pouvoir le faire en toute tranquillité, il faut qu'il soit sécurisé. Le meilleur moyen est de les rallier à ma cause. C'est pour cela que j'ai besoin d'aide. Il me faut des médecins pour soigner les maladies de ce peuple. J'ai besoin d'arme et d'équipement pour les mettre à niveau. J'ai besoin d'aventurier pour se lancer dans la mission la plus risquée, la plus épique et la plus folle que le Multivers ait jamais vu. Où d'autre pourrais je les trouver qu'ici ?"

Qeglin était un élément que je pourrais surement utiliser, pour protéger le Puits, mais j'avais vu la puissance de Jialle de Gabriel et des Autres. J'allais avoir besoin d'une sacré dose de soldats si je voulais protéger le Puits de Niroy et aller contre les volontés des Disciples et des autres Gardiens. J'avais un Sceptre sous la main, il était donc temps de rassembler les troupes

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Ton histoire fascine absolument Philis qui n'en perd pas une miette. Il se gausse de nouveau suite à ta question avant de te mettre une grosse paluche sur l'épaule.

"Hé hé hé,... laisse-toi quelques jours de repos et donne-moi le temps de passer le mot à tous les fils de salauds de la bande neutre. Je vais voir ce qu'on peut faire pour toi. En attendant, tu te tiens tranquille !

T'm'avais [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]."

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Evidemment, il a été difficile de te visser à ton lit. Le Père Beyel a pourtant réussi à te faire rester allonger en te parlant de la technique des portails qu'il a appris sur Niroy auprès d'une vieille Prêtresse de Xi'or. Cette dernière fut atteinte d'une tuberculose loin du Prieuré. Incapable de tracer un portail pour se rapatrier, elle rencontra Beyel qui prit soin d'elle pendant plusieurs jours sans arriver à la soigner. Elle y vit un signe de Kaen, t'expliqua-t-il. Elle lui a légué son sceptre comme on confie une mission à quelqu'un. Elle croyait en lui et pensait qu'un médecin méritait davantage de connaître l'art interdit qu'elle-même.

Vous avez échangé ensemble pendant très longtemps sur l'art du portail. Manifestement, le portail de communication a cela de difficile, outre les sceaux qu'il te faut apprendre et qui ne sont pas si compliqués étant donné ton entraînement, qu'il s'agit surtout d'arriver à se fixer sur une psyché qui est peut-être dans une autre réalité. Il faut arriver à percer le voile dimensionnel avec son esprit pour retrouver l'odeur psychique de la personne contactée. Pour cela, il faut se baser sur les souvenirs que l'on a avec cet individu... et plus ils sont vivaces, plus il est facile de projeter son esprit.

Cela met du temps et puise en toi une énergie colossale, mais tu parviens finalement, un jour, à contacter Beyel qui est juste à côté de toi. L'initiation au "paradoxe du portail" qui aligne la temporalité des deux interlocuteurs, même s'ils sont dans deux incarnats à écoulement du temps différent, est assez perturbante...

Entre tes séances d'entraînements, il a bien fallu que tu te décides à rester allonger pendant des heures. Philis t'a apporté un peu de lectures... des trucs assez hétéroclites dans lesquels tu as pu trouver un ouvrage de stratégie en milieu hostile écrit par un ancien Technomancien. Tu joues aussi pas mal aux échecs Transhumanistes avec ton infirmier qui s'avère un redoutable opposant. Tu lis aussi des biographies de mecs comme toi, qui ont trompé la mort, dû survivre dans les pires conditions.

Et puis le reste du temps... tu pries. Tu pries pour Jir'A qui a souffert trois rejets en deux mois. Toujours dans le coma, son état ne semble pas vouloir en sortir. La vieille doctoresse revêche ne l'entend pas de cette oreille et ne compte pas rester sur cet échec. Alors que vous discutez de son cas, elle résume brutalement la situation :

"C'était déjà un miracle de le stabiliser. Mais si vous voulez lui trouver une nouvelle jambe, il va nous falloir du meilleur matériel que ça ! Et je peux pas faire de miracle, y a que les Transhumanistes hors de la bande neutre qui ont ce que vous cherchez !"

Ca tombe bien, Philis compte quelques Transhum dans la petite armada qu'il a commencé à rassembler pour te suivre. Espérons qu'ils sachent aussi jouer les ambassadeurs.

Un temps de repos qui passa à une vitesse étonnante malgré le fait que, comme un requin, je ne pouvais rester immobile car j'avais tellement de chose à faire. L'histoire de Beyel ne manquait pas de m'intriguer. Il était rare de voir une prêtre faire ainsi un tel don. Et plus je parlais avec lui plus je me disais qu'elle avait eu raison et qu'il n'attendait que moi. Le destin a des fois des chemins étranges. J'avais besoin de lui pour retrouver ma puissance et il avait besoin de moi pour lui apprendre les usages saints. Le Culte et tout ses usages avaient toujours sanctifié la cérémonie du Sceptre car elle signifiait l'unification avec la déesse. Je n'abandonnais donc pas l'idée qu'un jour, je lui ferais passer l'épreuve comme je devais la faire passer à Assou et Heyan.

Que leur était il arrivé. J'attendais d'avoir quelques jours pour perfectionner ma technique avant de reprendre contact avec eux et avec mon Frère. Le Multivers avait besoin d'hommes pour le défendre. Une défense dont pouvait rejaillir quelque chose de plus grand, quelque chose de puissant, un Culte épuré de toutes politique, un Culte qui n'auraient plus pour but le profit ou la domination, mais l'illumination de tout les peuples à travers le Multivers. La profusion des lieux saints débauche de richesse et d'arrogance. Le temple de la connaissance et de la sagesse devrait être les Prêtres, et chaque baton une église pour tout les croyants.

Mais les discussion théologiques prirent une orientation bien plus étrange lorsque je demandais au Père Beyel de recopier les symboles qui apparaissaient sur mon corps. Je lui expliquais que ceux ci n'était pas naturels mais surtout bien issue d'une volonté qui nous dépassaient. Un message était peut être inscrit en eux, une raison, une piste, un avertissement sur ce que j'étais. Le Père Beyel, ne savais pas forcément lire le Kaenien et cela m'arrangeait, je pourrais être le seul à connaitre la vérité sur ce que j'étais, sur la monstruosité au visage d'antan que je suis aujourd'hui, sur l'évolution que j'avais subit comme les Banthèques.

Mais le temps passait et Jir'A n'allait pas mieux menant alors à une alternative nécessitant quelques préparation. Je demandais donc à Philis de prendre contact avec ses amis Transhumaniste avant de leur de mettre en place un déguisement adéquat. Les hopitaux des Transhumanistes étaient des lieux étranges et voler des implants nécessitaient d'avoir des amis aux placés ... ou bien d'être un des pontes de cette caste. Je demandais donc à ce qu'on me fournisse du Lévitacier et surtout des mains pour me préparer des pièces d'orfèvreries. Des lames, les tiges, des engrenages. J'avais eu l'idée de me faire des ailes d'aciers avec des dagues. Je m'en fais alors sans la moindre énergie ou puissance nécessitant leur manoeuvrabilité. Si les nombreuses pièces étaient bien les os, les muscles de ces nouveaux membres n'était nulle énergie et nulle technologie. J'enchantais les éléments pour les faire devenir de vrai prolongement de mon corps. Relié à mon esprits avec plus d'efficacité que tout les greffons du mondes.

"Dis à tes potes Transhumain qu'on va à Higara, on va récupérer le greffon. Il faut trouver un navire qui fasse officiel et des uniformes"

Higara, la cité horloges. Jadis une centrale géothermique, elle se retrouva bien vite au centre de nombreuses infrastructures toutes plus complexes et perfectionnés les unes que les autres. Creusant plus profondément, pour avoir plus d'énergie, pour de plus grosses machines dont les rouages gigantesques apparaissaient. La vapeur qui s'échappe des cheminées et de la terre forment une brume quasiment constante. Usines après usines, elle devint l'un des complexe industriels forts de Linor cependant mit à part son puit, elle ne possédait que peu de ressource.

Des ressources qui ont toujours manqué à son expansion, la menant à se rattacher à de nombreuses autres cités pour continuer à produire. Tablant sur des éléments plus perfectionné que sur de la production de masse, elle devint, avec le support de quelques maitres Transhumanistes l'un des fers de lance des greffons et de la technologie de pointe. Cette même technologie de pointe qui permit la construction de son aéroport. Cette flèche chromée et cuivrée s'élevant à presque un kilomètre du sol. Une tour capable d'accueillir, sur toute sa longueur, des navires. Une tour portant le nom de Fierté Higaran de par sa hauteur, mais aussi de par son système de chargement et de déchargement : La catapulte Volt.

Un nom bien grossier pour la merveille de précision qu'à fabriqué l'Architechniciens et génie Galadr Volt. Usant de plaque de Lévitacier, d'une obscur physique quantique et d'accumulateur à haute capacité. La machine arrive à soulever des charges de plusieurs milliers de tonnes à une vitesse hallucinante. Volt avait fait des miracles de technologie, à la limite de la compréhensions de certains hommes. Une tradition que les Higaran tentent de préserver. Pour cela, ils étaient ouvert au commerce et les faisaient entrer dans la branche des "modérés" du mouvement Transhumaniste. Le tout, une fois entré dans la cité, était donc de les faire accepter de donner l'une de leur oeuvre.

Je ne doutais pas qu'avec mon nouveau déguisement, je pourrais parvenir à des accords satisfaisant, voir même être capable de les intéresser par mon plan de défense de Niroy. Le destin me le dira. Parfaisant mon "amélioration" magique, je couvrais mes épaules un manteau sans aucune marque militaire. Un habit de ma propre garde robe dans ma demeure en Serena où je vivais sous le titre de Baron Louis Von Holtz en tant que Libre-Marchand. Pour parfaire ces atours, je placais sur mon visage la touche finale de mon déguisement, un masque d'airain, confectionné par un artisan local. Un masque en forme de crane humain. Un symbole effrayant pour certains, d'humanité pour d'autre. Un nouveau visage qui m'ira bien à l'avenir, moi dont le visage est devenu le symbole de la lutte 42-3 et dont la peau est marqué par la sanctification

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Spoiler:

Des dizaines de petits pods bourdonnent autour d'un paquebot estampillé de quatre cartes de tarots. Le ventre du vaisseau tranche dans des nuages vaporeux et artificiels qui cachent le sol de votre vue.

Depuis la passerelle du Pandora, à côté du musculeux et moustachu capitaine Sextan, vous visez en point de mir le sommet de la Fierté Higaran dont la pointe crève les cumulus. Il vous a fallu plusieurs jours de vol à cause d'un orage un peu violent qui a grandement ralenti la navigation, mais somme toute, ce fut un voyage aisé.

Sur vos flancs, derrière vous et devant vous, vous voyez sortir des masses nuageuses des pods de grandes tailles, plus communément appelés exosquelairs, qui sont le fruit typique du travail Transhumain. Ceux qui pilotent ce genre de modules taillés pour la bataille ne font qu'une avec leur machine et sont voués à mener une activité militaire pour le reste de leur vie, ainsi que le prédéfinit à jamais leur passage dans la Transhumanité.

Des paquebots de taille moyenne, à la cuirasse noir les accompagne également et pointe sur vous leurs canons pour vous escorter jusqu'à un point d'ancrage de l'aéroport Higaran. Le Pandora se stationne contre la parois magnétique de la plateforme 213-Sud où l'on vous fait attendre.

Tu es bien accompagné lorsque tu sors du Pandora : sont avec toi Sextan, Beyel, Philis ainsi que Malderone, un Transhumaniste à la cervelle apparente, truffée de composants électroniques, qui fut longtemps un fournisseur de lévitacier pour les cités libres avant de se reconvertir en assureur sur Linor. Pour des raisons lucratives évidentes...

Hélas, seuls vous cinq avez eu autorisation à passer la douane d'Higara pour un séjour limité à une semaine. Une fois à l'intérieur de la colossale tour, on vous fait de nouveau patienter à un checkpoint jusqu'à ce que vous soyez rejoint par un Capitaine de commanderie deux fois plus larges que vous tous dans son buste d'acier articulé.

Vérification des papiers. Une dizième fois.

"Baron Von Holtz, hum ? C'est votre premier séjour à Higara ?" demande-t-il d'une voix métallique.

Spoiler:

Déesse que les Transhumaniste sont impressionnant. Je sais que tout ce qui se trouve dans ce monde est du à ma psyché mais j'ai vraiment du mal à comprendre ce que leur existence signifie. Un peuple dévoué à la fusion avec la machine au point d'en perdre leur humanité ... du moins c'était mon point de vue. Peut être voyaient ils l'expression ultime de l'évolution, de faire qu'un avec la technologie comme je ne faisais qu'un avec la magie. En toute honnêteté je n'en savais pas plus mais ce que je savais c'était qu'ils étaient là et qu'ils étaient un moyen d'aider un de mes soldats, voir plus. Prenant mon role à coeur, j'avançais, accompagné de toute ma troupe qui s'étaient fait beau pour l'occasion. J'avais trouvé à Beyel une tunique d'administrateur qui lui permettait de passer pour un de mes serviteur. Ce controle de sécurité semblait être dans les derniers, je restais stoïque avant de répondre au nom de tout mes hommes à travers mon masque, donnant une voix légèrement déformée, plus métallique.

"En effet, officier. J'ai longtemps entendu parler de vos oeuvres sans avoir jamais l'opportunité de les admirer ou encore d'en faire l'acquisition. Je souhaiterai avoir une entrevue avec l'un de vos haut-responsable pour des raisons commerciales"

Appater le poisson, avec une telle délégation et un navire Pirate connu pour ses taches médicales, j'avais des chances d'intéresser quelques uns des administrateur de cette cité. Espérons que ces militaires allaient me permettre de faire mon travail

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Spoiler:

Il vise de quelques coups de tampons vos droits de passage avant de vous laisser passer en vous conseillant de vous adresser à l'une des antennes de la Guilde des Libre-Marchands. Tu découvres le coeur de la grande pointe d'Higara et ses ascenseurs ovoïdes propulsés qui vous font descendre vers le sol à une vitesse littéralement vertigineuse.

La couche de nuages que vous traversez laisse place à un décor dantesque. La lande zébrée de veines de lave semble faire pulser son sang chaud. Vous descendez jusqu'au niveau du sol pour apercevoir les cascades de magma qui se déverse jusqu'au coeur de la terre. La plupart se jettent dans des canaux aménagés pour pouvoir utiliser cette source d'énergie.

Vous arrivez jusqu'à une des plateformes souterraines qui mène au marché d'Higara qui s'étend sur des kilomètres carrés sans compter les nombreuses passerelles de connexion qui connectent les différents niveaux. C'est bondé aujourd'hui, mais pas assez pour manquer les colonnades de granit sombre qui marquent l'entrée de l'antenne qui vous a été conseillée. Sur votre chemin, tu ne manques pas d'apercevoir toutes les prouesses technologiques en termes de fusion entre matériaux et chaires. Les cerveaux aux performances augmentées artificiellement sont omniprésents dans leurs étuves de liquide poisseux.

Tu n'es pas étonné de ne pas trouver le modèle indiqué par la doctoresse sur Pandora. S'il y a eu plusieurs rejets, c'est que c'est une pièce rare qu'il te faut.

Le temple du commerce dans lequel tu pénètres est un peu plus aéré. Les stands sont organisés par région de l'incarnat et présente le fleuron des technologies Transhumanistes. En tournant un peu, on vous indique le stand d'un tout petit homme qui possède plusieurs extensions articulées sur son torse et dans son dos qui lui permettent d'attraper toute sorte d'objet sans effort.

Il est en pleine discussion avec une grande brune aux cheveux courts dont les jambes sont évidemment artificielles. Il tente de la calmer car la Transhumaniste semble furibarde.

"Comment ça le dernier ? Je peux pas me permettre d'attendre jusqu'aux prochaines lunes ! Divisez le prix de la paire par deux, et puis tant pis j'en prendrai qu'un."

Je redécouvrais la folie organisé des lieux de commerces, et en particulier de ceux des transhumaniste. Les psychés grouillaient tout autour de moi. Je voyais les nombreuses contrée Transhumanistes représentées. Ici les guerriers de Valken et les dernières améliorations en matière de customisation d'exosquelair. Là les artistes de Lario, vendant des membres aux métal ciselé aux motifs en forme de fractales toujours plus complexe. Enfin les maitre de l'espionnage de Valadoria connu pour leur talent dans la dissimulation d'arme et de matériel de camouflage. Les Erudits de Daman avait même des représentants dans le coin, montrant leur talent dans l'extraction et l'amélioration des capacités cognitive dans des Vase régulièrement stimulé et régulé par des produits chimiques.

Je n'ai pas manque de remarquer la petit psyché de Malderone s'intéresser à ce dernier stand. Il a beau être un membre des cités indépendantes, il n'en est pas moins curieux de découvrir les nouvelles techniques d'amélioration de son potentiel à négocier. Certes, être assureur était rentable, mais la compétition pouvait être rude et parfois avoir un cerveau surboosté était pas mal. C'était d'ailleurs ce qui lui avait sauvé la vie plusieurs fois. J'espérais d'ailleurs que ce cerveau allait pouvoir m'aider dans la négociation si cela s'avérait trop critique. Sextan, lui, malgré une contenance impressionnant semblait grincer des dents face aux Valkenans.

Avant d'être le capitaine du Pandora, il avait passé plusieurs années dans les armées régulières des cités Libres à défendre les navires contre les raids de Valken et de leur exosquelair meurtrier. Des années à combattre sans jamais passer la ligne jusqu'à ce qu'un assaut sur un navire hopital ne le pousse à se lancer dans un poursuite non autorisé et qu'il se paie une tranche de rigolade en perdant son navire par la même occasion. Ce n'est que quelques temps plus tard qu'il décida de réunir une équipe de dingue à bord d'un navire à l'allure de lame traversant les cieux : le Pandora. Je prenais note de ne pas trop m'approcher de cette délégation même si Philis semblait penser que certaines de ces armes seraient parfaites sur son Fat Boy

Enfin le marchand que je cherche, un Higaran expert en prothèse humanoïde à haut rendement de compatibilité. Il était facile de le remarquer avec cette grande brune aux jambes artificielles qui lui gueulaient dessus ... ou du moins semblant ne pas apprécier les termes de l'accord qu'il voulait passer. Il était peut être temps de profiter d'une possible opportunité pour s'y glisser. Profitant de la place qu'il y a à coté de la brune je m'incruste poliment dans la conversation.

"Une négociation qui semble être une source de tension. Permettez moi de vous aider. Ils semblerait que votre prix soit trop élevé pour deux jambes. Le fait est que j'ai moi même besoin d'une seule de ces merveilles de technologie Higaran. Peut être pourrions nous nous aider l'un l'autre, ne pensez vous pas ?"

M'avançant devant le stand, je replis les deux ailes d'aciers qui ornent mon dos, les montrant tout en tentant de les rendre discrète. Je m'incline légèrement tout en mettant ma main sur mon coeur.

"Mais je manque à toute convenance, je suis le Baron Von Holtz, de Serena"

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

La brune te fusille du regard et s'interpose légèrement entre toi et le marchand.

"C'est qu'il veut me la prendre sous le nez mon extension le Baron ? Vous savez à qui vous avez à faire ? Cartelle De La Lys, la vraie. Alors faudra revenir le mois prochain pour attendre le nouveau chargement.

Et toi file-moi cette prothèse, moitié prix du lot ou je t'écharpe !"

De tes vieux souvenirs, tu pensais que De La Lys était un homme. Un pilote qui a fait voler les premiers prototypes d'exosquelairs et qui était réputé pour abattre tous les esclaves Technomancien qui tentaient de s'échapper.

Le Libre-Marchand tente de calmer la bougresse mais ne cherche pas à négocier davantage. Il passe un bras téléscopique par-dessus son stand pour aller chercher une mallette grise frappé de l'écusson Fusiocorp qu'il tend à Cartelle. Elle lui tend une petite cartouche transparente qui doit valoir dans les 200 000 Negys.

"Désolé Messieurs,... hum... je... il me faut fermer pour aujourd'hui, ahah."

Géné et stressé, il n'a qu'une hâte : plier ses gaules, remonter jusqu'à l'aéroport et filer loin d'ici. Tu es presque certain qu'il n'a pas l'intention de revenir avant des mois.

Sous mon masque, un petit sourire apparut alors que la brune s'énervait de ma présence. Mais surtout elle avait surtout utilisé un nom particulièrement connu dans les cités Libre. Cartelle De La Lys était un nom que nombre d'esclave Technomanciens craignaient. Un nom qui était sur les lèvres de nombreux survivants de crashs narrant combien l'exosquelair orné d'un Lys les avait poursuivi alors même qu'ils étaient en flamme et chutant. Les survivants en question prenaient alors deux chemins dans la vie. Soit ils s'écartaient à jamais des cieux, soit ils se lancaient avec rage dans la bataille avec l'espoir d'abattre cet homme.

Homme qui s'avérait être une femme en réalité, ce qui rajoutait un peu au charme meurtrier qui se dégageait de ce nom. Un charme qui nécessitait, néanmoins, que son nom soit vrai et non qu'elle se cache derrière l'identité d'un autre. Avec les moyens qu'elle avait à sa disposition, elle semblait tout de même assez crédible dans son identité. Elle avait ce dont j'avais besoin et un tel nom pouvait me permettre de faire parler de moi dans les nombreuses cités libres. Le tout était de savoir si j'allais réussi à l'énerver assez pour qu'elle "traite" avec moi.

"Cartelle De La Lys ? J'ai vaguement entendu parlé de ce nom ... en des termes peu flatteurs malheureusement. Un pillard, un boucher, un pilote ne s'attaquant qu'à des cibles faciles, un HOMME qui n'a pas de couille ... Je suis certains que ce ne sont que des ragots de pirates jaloux de votre talent, ou bien cherchant à justifier des défaites"

Je tente de sentir sa psyché pour voir comment elle réagit. Je mettais en doute ses capacités de pilotes. Je parlais avec un ton tout ce qu'il y a de naturel ce qui signifiait qu'autour de nous ou pouvait nous entendre. Une population de marchand venu de toutes les cités Transhumaniste et certains même des cités libres. Autant dire que s'il y avait affront, il pouvait faire mal et il pouvait faire parler de lui.

"En toute franchise, madame, même si ma fonction est avant tout administrative, je rêve d'avoir l'honneur d'assister à un duel aériens avec un as tel que vous"

Une autre petite pique faisant passer son métier pour un spectacle, le tout en restant respectueux. Voyons comment elle réagit.

"Et comme nous semblons souhaiter avoir le même produit, pourquoi ne pas la jouer pour rendre le tout plus alléchant ? Un de mes pilote contre l'un des votre"

Avoir une prothèse gratos, ca se tente, encore plus quand on peut s'amuser avec l'un des plus grand boucher des Transhumaniste.