Tome 1 : Certains l'aiment froide, Episode 5 : Revenir (Alexei);

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

[Fin de chapitre --> destin up, XP up]

Il fait atrocement chaud. Ta tête est lourde et ta position... verticale.

Tu ouvres les yeux sur un sol carrelé ocre battu par de nombreux pas autour de toi.

"Il se réveille !"

Tu es lié à une croix de bois dans les piliers s'enfoncent à l'oblique dans la terre. Les cordages qui te retiennent irritent ta peau mais pas autant que la soif chatouille ton palais.

Tu es sur la grand place au milieu de ces paysans effrayés, agressifs et méfiants. Une dizaine de soldats se tiennent autour de toi, lances en avant. Où est la milice bordel ? Que foutent les mercenaires de Qeglin quand on a besoin d'eux ? Ils sont censés empêcher ce genre de problème à coup de blaster, putain, c'est pas possible, ils ont quand même pas déserté la zone !

Si ? Si. On dirait.

Un médecin-guerrisseur coiffé d'une tiare de faucon se tient face à toi et te jette de l'eau au visage pour te châtier. Ce qui te fait plutôt du bien en fait.

"Créature du Puits ! Créature sinistre ! Sors du monde !!"

Légèrement surpris par ma nouvelle position de sommeil, je regarde la pièce avec un certain amusement. Certes j'ai soif, certes il fait chaud mais je dois avouer que je ne me sens pas plus menacer par ces soldats que par le Médecin-Guérisseur qui me lance son eau à la figure. Je me lèche les lèvres, cherchant à récupérer quelques gouttes. Secouant la tête, je tente d'envoyer les gouttelettes qui ont échappé à ma langue sur mon corps afin de le refroidir un peu. Je scrute les dix gardes, détaillant leur équipement et cherchant leur chef avant de m'adresser à lui, sans montrer la moindre peur en vérité.

"Je ne suis point créature, Guérisseur. Jadis le Puits m'a appelé à l'aide alors qu'une Centilienne le corrompait ... Mais je ne l'ai pas entendu ou compris à l'époque. J'étais aveuglé par les devoirs de prêtre qui étaient les miens à l'époque"

Je le regarde dans les yeux de l'ancien pour continuer mon histoire.

"Depuis ce jour, j'ai été rejeté par les membres corrompus du Culte et torturé. Jusqu'à ce que la Source du Puits ne me montre où devra se passer mon combat. J'ai pour mission de la sauver elle et tout le Multivers, Guérisseur, et rien ni personne ne se mettra en travers de ma route"

Parler, parler pour ne pas se concentrer sur la chose qui fait battre mon coeur à la chamade, à me faire transpirer et surtout à me donner des envies de meurtres : JE SUIS ATTACHE

"Maintenant dis à tes hommes de me détacher ou je devrais te montrer à quel point je peux être désagréable envers ceux qui se mettent sur mon chemin. Je suis l'instrument du Multivers, fervents disciple des paroles de Kaen, mais je n'hésiterai pas à répandre le sang"

J'avais déjà en tête quelques scénarios en tête. Je n'étais pas baillonné, ce qui me permettait de lancer des sorts tous plus dévastateurs les uns que les autres. Je ne sais si c'était le passage dans la Source mais ma patience était bien peu développée.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Derrière son nez épaté, il rumine avant de cracher par terre. Il pointe un doigt accusateur :

"Sorti du Puits. Le Puits apporte le mal et le mal était scellé. Sorti du Puits, sorti du Mal, tu seras rescellé !

Emmurez-le !!!"

Une clameur s'élève dans la foule autant de peur que de haine tandis que les soldats commencent à s'approcher de toi. Tu commences à te demander si le temps d'incantation qui te sera nécessaire ne risque pas d'être trop long quand une voix s'élève par-dessus la foule.

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Tout le monde porte le regard sur l'une des immenses marches d'une des pyramides à ta gauche. Sur celle-ci, un homme de forte carrure se tient, torse-nue plutôt rebondi. Loin d'être aussi imposant qu'un Telagan, il se dégage sous sa peau brunie et ses piercings une aura d'autorité qui se reflète dans l'attitude des villageois.

Il glisse sur la paroi pentue de la pyramide en se tenant debout sur ses larges pieds avant de fendre la foule pour venir jusqu'à toi.

"Ecoutez-le, Niroyien avant de condamner. Juger avec le coeur et pas les yeux. Cet homme a dit être du Culte de Centile. Il se dit Prêtre. Il parle Kaen !

- Démon qui le possède ! Le mal est entré en lui et veut nous séduire !" lance une femme cachée dans la plèbe qui reprend en viva sa révolte.

Il apostrophe alors la femme que tu as délogé hier.

"Toi Adelaï ! N'as-tu tantôt pas dit qu'il avait parlé de livre sacré la dernière lune ?"

La dame opine du chef discrètement pour ne pas montrer trop d'enthousiasme.

"Réflechissez ! Si c'est homme sacré, c'est attirer le courroux du Monde-Suprême que de l'emmurer ou de le blesser ou de le tuer. Laissez-le aller !

Libérez-le ! Voulez-vous que Centile fasse encore pleuvoir le feu ?"

Il joue des coudes entre les soldats pour venir à ta hauteur et ote son propre pagne pour couvrir ton intimité. Avec un coutelas, il tranche tes liens et t'aide à ne pas tomber.

"S'il est prêtre," lance le Guérisseur, "pourquoi est-il sorti du Puits ? Tout ce qui sort de la gueule jaune est malin !"

Toujours un peu incrédule, ton nouvel ami te demande :

"L'est vrai Prêtre ? Tu es sorti de la Gueule du Mal ?"

Ecouter, les écouter, ne pas penser aux liens qui me maintienne. Alors que mon sang commence à battre de plus en plus fort dans mes tempes. Je boue de réduire ces idiots en bouilli sanglante mais l'un d'entre eux, un chef à ce que j'en ai compris. Il prend la parole et semble bien plus enclin à m'écouter que cette populace. En un sens c'était le meilleur moyen pour ces péquenots d'éviter que devienne une cause de chute démographique dans la zone. Mais maintenant il me posait une sacré question. J'étais sorti du Puits pouvais je le nier ? En avais je seulement envie ? Etant donné le coté biblique que cela pouvait donner, surement pas.

"[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Enfant de Niroy. Mais vous vous fourvoyez sur une chose. Le Mal n'est pas scellé. Les sceaux qui ont été imposé n'est qu'un pansement, un bandage sous lequel, la Source de tout les mondes est en train de s'infecter comme une blessure purulente"

Je regarde le colosse Niroyiens avant continuer mon discours. Je dois me focaliser sur lui pour ne pas penser aux liens ... surtout pas penser aux liens qui me tirent les membres et m'irritent les poignets et les chevilles. Ne pas penser à mes muscles tendus et immobiles. Penser à mon argumentaire.

"D'ailleurs, en vérité, je ne suis techniquement pas sorti de la Gueule du Mal, je l'ai traversé. Plongé dans la Source des Mondes, j'ai senti sa douleur, sa rage. Elle appelait à l'aide, alors j'ai répondu à son appel. Navigant à travers les âmes des défunts, guidés par la lumière de Kaen, je me suis approché de la source de la Corruption pour mieux la comprendre.

Tel Arigan "La pourfendeuse", fidèle épée de Marmin, j'ai fendu à travers les âmes des guerriers sacrifiés, des soldats tombés au combats et des pauvres bougres qu'on envoyait se faire dévorer par la Gueule du Mal. Jurés à une tortures éternels et à une folie éternelle, j'ai fait ma route jusqu'à la lumière pour découvrir la source physique de la corruption. Niroy, ce monde que j'avais pacifié lors de ma vie d'Homme.

Lorsque j'avais découvert les ignominies de la Révérende Kadare, j'avais eu foi en la loi du Monde-Suprême. Mais j'avais eu tord. Justice ne fut jamais faite. C'est pour cela que la Gueule du Mal m'a recraché comme une arête qui le troublait. C'est pour cela que la Source m'a redonné vie. C'est parce que la Source des Mondes à besoin d'un Défenseur qu'elle m'a invoquée ici.

C'est aussi parce que la Source des Mondes vous a jugé digne qu'elle m'a amené à vous, enfant de Niroy. Vous avez vécu la pluie de feu, vous avez vécu la peur d'une maladie que les corrompus avaient utilisé pour vous manipuler, vous avez vu les statues des vos ancêtres guerriers se ternir. Justice doit vous être rendue. Je suis là pour m'en assurer"

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Tu sens le doute s'emparer de toute cette population qui se tient sur la crête dangereuse entre la foi absolue nourrie par la méconnaissance du monde qui les entoure et la haine aveugle face à ce qu'ils ne peuvent comprendre. Une autre voix féminine s'élève dans la foule :

"Mais, plus rien ne pousse ici ! Est-ce que vous allez faire refleurir les jardins ? Et les Banthèques qui nous attaquent la nuit ! Plus rien n'est sûr et les maladies. Les singes mordent et transmettent le mal. Même les hommes-suprêmes sont morts ou partis !

Ils nous ont abandonnés !!"

Tu sens bien que leur parler de concepts vagues ou trop abstraits, ou encore de sujets qui n'intéressent que toi, risque de leur faire prendre la mauvaise tangente.

Néanmoins, tu as leur attention. Il suffit d'un rien pour être un libérateur à leur yeux ou la victime expiatoire de leurs péchés présumés.

Je vois alors la faille dans la pensée des Niroyiens, les idiots du Prieurés n'ont pas tenus leur promesse. C'est plutot étonnant que les troupes Centiliennes aient disparues. Il n'y a donc aucune ressource acceptable sur ce monde ? A moins que les ressources ne soient pas accessibles aux Niroyiens. Ce qui m'étonne encore plus c'est que le Puits ai été laissé sans surveillance. Mais trêve d'étonnement, l'heure et à la rhétorique et à l'argumentation.

"Ils vous ont abandonné, mais quand un Centiliens, certes peu vêtus et tatoué vient vous demander l'hospitalité et vous propose de vous aider vous préférez l'emmurer ?"

La faille est ciblé, ma pique devrait imposer un silence qui devrait débuter à les faire réfléchir. Un silence dans lequel je m'engouffre sans pitié.

"Je comprends votre colère et votre haine, enfants de Niroy. Le Monde-Suprême est peuplé d'êtres puissants, mais tant de pouvoir leur ont fait oublié leur role à travers les Mondes : Aidez les âmes pieuses, telles que les votres. Non pas dans une débauche de pouvoir, mais dans l'apprentissage, dans la compréhension. Laissez moi vous guider comme vous auriez du être guidé"

Je regarde les divers Niroyiens présents pour que chaque personne dans l'assistance se sentent touchés par mes mots.

"Les Banthèques vous attaquent la nuit ? Je vous aiderai à vous défendre. Plus rien ne pousse, dans vos jardins ? Je trouverai le moyen de les purifier. Les Singes transmettent la maladie ? Pour cela, je ne doute pas que nous trouverons chez les derniers Hommes de Mondes-Suprême de quoi palier à ce problème. Libérez moi, et aidez moi. Libérez vous de cette peur qui vous tient et qui vous fait friser le blasphème"

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Ne voulant pas te laisser l'occasion de les convaincre davantage, le Guérrisseur s'avance vers toi, libéré de tes liens, en s'adressant autant à toi qu'à la foule :

"Tu dis pouvoir protéger ! Tu dis que tu n'es pas démon ! Alors prouve-le : au Bestiarène !!

Au Bestiarène !"

Le peuple, un peu éberlué, comprend subitement où il veut en venir et commence à montrer son soutien. "Qu'il y aille", "qu'il montre", "il trouvera la mort s'il est faux !"

Deux soldats t'empoignent pour t'emmener vers l'une des pyramides quand ton protecteur s'interpose.

"Attendez ! Attendez ! Il vient d'ouvrir les yeux ce jour. Il n'a rien mangé... traitez-le homme, donnez-lui de quoi affronter le Banthèque.

- J'accorde," crache le guérisseur, "mais c'est faire trop justice car d'autres guerriers ont dû les affronter le ventre creux."

Alors que l'on t'apporte d'autres vêtements de lin toujours aussi rèches mais plus dignes, tu as le droit à quelques fruits dans une large besace de bois et à un peu de légumineuse local qui sont plus que bienvenue.

Ton défenseur reste accroupi à côté de toi tandis que tu te restaures et désigne une petite pyramide encerclée de nombreuses statues sombres.

"Ils veulent te faire affronter la créature capturée qui a été enfermée dans la Bestiarène. Parle-moi maintenant, penses-tu pouvoir affronter bête au visage humain, trop rapide et trop forte pour trois hommes ?"

Alors qu'on me fourni mes vêtements, je m'y enveloppe tranquillement, je m'attendais à un combat pour prouver ma force. Après tout je suis un démon pour eux. Mais je sens leur trouble. Ils n'ont vu les Centiliens qu'armés et en surnombre. Je me demande s'il en ont déjà vu combattre. De plus, la magie n'a que très rarement été utilisé lors de la conquête, serais ce la première fois qu'ils la verront à l'oeuvre ? J'espère faire bonne impression. Quand les soldats viennent m'empoigner je les regarde et leur dit

"Je n'ai besoin que de guide, pas d'entrave"

Je suis devenu plutot tatillons sur les contacts physiques, en particulier quand ils n'ont pas lieu d'être. Je les suis ~~jusqu'à ma demeure~~ là où j'ai enfin de quoi manger et à boire. Heureusement, j'ai eu le droit de dormir un peu hier, c'était déjà bien. Mais je devais m'économiser et me préparer. J'étais plutot amusé d'avoir de la visite lors de mon repas. Mon protecteur semblait plutot amical, même si je trouve sa position accroupi étrange alors que j'étais moi en position de lotus. D'ailleurs sa question fut posée alors que j'étais en train de macher un Kunkuma, une sorte de raisin bleu de la taille d'une pomme. Machant, je mets ma main sous le fruit pour y recueillir son jus devenant aussi noir que la nuit quand il sèche. Je commence alors à prendre une bande de tissu et d'écrire des symboles Kaeniens dessus avec mon petit doigt avant d'avaler la bonne bouchée de nourriture et de lui répondre

"Crois le ou non, Enfant de Niroy à l'esprit ouvert, j'ai vu des êtres dont la vélocité et la force dépasse tes rêves les plus fou. J'ai vu des mondes que tu croirais miraculeux s'effondrer dans une guerre qui ne les concernaient même pas. La débauche de puissance est la marque des forts. L'utilisation intelligente de la force est la marque des puissants"

Je le regarde avec un petit sourire en coin.

"Une brique qui tombe de la pyramide écrasera tout sur son passage. Pourtant, il ne suffit que d'un peu d'observation et d'une poignée de mortier pour éviter la catastrophe. L'observation, tu viens de me la donner en partie, mais si tu as d'autres informations à me transmettre sur les Banthèques, je suis tout ouïe. La poignée de mortier, elle est contenue dans mes prières et dans la Volonté de Kaen. Oh, au fait, tu peux m'appeler Orlov"

Je commence alors à incanter imposant mes mains sur les bandages. J'ai le temps, je décide de bien incruster un enchantement de protection sur les bandages. Cela ne stoppera peut être pas mais ca le surprendra lors de sa première attaque. Cela me permettra de palier mon manque de rapidité. Pour mon protecteur, mes paroles était en Kaenien, le langage saint, en prière

[Edit MJ : voler une baraque signifie pas forcément se l'approprier, encore moins dans son contexte. Putain de colon !]

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Ton discours l'inquiète visiblement, voire le fait douter sur le support qu'il t'a apporté tant tu dois passer pour un illuminé à ses yeux. A ta question vague, il ne parvient qu'à donner une réponse généraliste :

"Ben, Orlov, je suis pas sûr de tout comprendre dans mon esprit mais... enfin... si tu viens bien du Monde-Père, il faut que tu restes en vie.

Si jamais les hommes armés de feu apprennent que tu es renvoyé parmi les âmes. Ils brûleront tout le village. Maudit paraît-il. Maudit l'endroit qu'ils disent. Comme les Banthèques. Ca craint le feu qu'on dirait.

Mais surtout, il faut que t'arrives à le mettre à bas..."

Quelques grognements se font entendre dans la foule. On presse pour que tu descendes dans le bastiarène, mais ton protecteur temporise.

"Moi, le monde m'appelle Diart ou Di'. Fais tension Orlov et prépare-toi," dit-il en lorgnant sur les écritures que tu appliques sur ton vêtement, comme si tes tatouages devaient ressortir à l'air libre.

Finalement, on te conduit jusqu'à la porte centrale de la fameuse pyramide. L'obscurité t'avale, rapidement percée par quelques torchères. On te conduit jusqu'à une grille incrustée dans le sol que l'on décadenasse pour dévoiler l'escalier de pierre qu'elle protège. Une odeur fétide t'assaille déjà les nasaux et te fait ralentir le pas. L'atmosphère est excessivement sèche. Pas de vent, pas de cette humidité constante, comme si elle était absorbée par les murs ou ce qu'ils abritent.

Le bruit de la grille que l'on referme derrière toi tombe avant que tu ne puisse reculer. L'escalier continue de descendre jusqu'à une étendue de sable. Avant que tu n'y parviennes, tu distingues un carrefour à mi-hauteur de l'escalier : à ta droite et à ta gauche part un couloir décrivant une courbe devant faire tout le tour de l'arène.

Un premier grognement te parvient, repris en écho trop vite pour que tu distingues son origine. En te baissant, tu distingues une large ouverture au-dessus du sable. Il n'y a pas de toit, du moins pas vraiment. Simplement les étages de la pyramide qui se referment par paliers au-dessus de cette prison de pierre. Creusées dans la roche oblique au-dessus de ta tête, des cavités parfaitement régulières permettent aux Niroyiens parviennent de se répartir sur le pourtour du Bestiarène. Tu distingues même quelques statues creusées à même le calcaire.

Certaines piquent de bois saillent des murs, à deux mètres de haut lorsque l'on est au milieu de l'arène, sans doute pour dissuader ce qui grogne de sauter.

Le Banthèque, où qu'il soit, ne cherche pas encore à se dévoiler. Tu sens pourtant sa paire d'yeux sur toi plusieurs. Mais qui se défile systématiquement.

Elle attend.

Je regardais Diart et appréciais ses sollicitudes. Même si cela partait à la base d'une envie d'éviter de bruler sous le napalm. J'entendais la foule hurler, elle avait envie de sang. Ca tombe bien, moi aussi. Une fois que j'ai fini mon repas, j'enroule les tissus enchantés et marqués sur mon corps et prends la besace de bois pour continuer de manger mes fruits tranquillement pendant que j'avance dans la fosse aux lions ... ou plutot aux Banthèques. Un sol en sable, des pieux sur les murs et une atmosphère sèche ... presque plus agréable que la moiteur de la jungle. Croquant toujours dans les fruits de ma besace, je sentais le regard de la bête, je sentais aussi le regard des Niroyiens qui allaient apprécier le spectacle. Je me rappelais des conseils de Diart. Le Feu faisait peur à la créature, mais j'avais peu de chance d'en produire. Les Lotus de Feu pouvaient être utiles, certes ... mais peut être que je n'aurais pas à les utiliser, d'autant que je n'ai pas de baton à disposition.

D'ailleurs en parlant de disposition, je décide tout de m'installer tranquille à égale distance des couloirs, à quelques pas du mur avant de vider la besace de son contenant et de couper les liens qui relient les morceaux de bois. Une fois étendu sur le sol, je commence à incanter pour avoir le controles sur eux sans pour autant les bouger. Ils me paraissaient relativement solide pour ce que je souhaitais faire. Une fois prêt, je décide d'attendre la bête. Si elle souhaitait attendre, on pouvait être deux à le faire. Si je sens mon regard, lui doit sentir mon impatience et mon envie d'en découdre. De plus, je pense que ca sera assez impressionnant de me voir en train de l'attendre sans la moindre crainte. La crainte est pour les faibles. Elle paralyse, elle fait faire des choses stupides. Elle déforme votre perception et votre vision

"Petit petit petit ! Viens voir papa ! Y a plein d'enfant de Niroy qui ont envie de te voir saigner !"

Si la bête ne bouge toujours pas, je décide de me mordre la main pour faire une petite plaie qui libèrerai du sang, histoire d'exciter ses sens et son impatience. Poussée par son instinct, la bête deviendra plus controlable et plus féroce. Et quand la bête foncera sur moi pour me gouter. J'userai de ma télékinésie et mes batons pour soulever le Banthèque pour la propulser, passant au dessus de moi, pour atterrir sur les pieux de bois derrière moi. Sa vitesse et son poids feront le reste.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Tu es contraint d'utiliser de télékinésie pour déloger les pieux de bois et sens qu'après ton premier enchantement, tu vas vite vider tes réserves d'énergie si tu enchantes en plus les pieux. Ce peut être un choix... mais alors tes prochains sorts de télékinésie risquent de faiblir en puissance. Et tu ignores encore le poids de la bête.

Tu croises une première fois son regard. Rouge. Rouge sang, comme celui qui coule de ta plaie et qui semble effectivement l'exciter. Toutefois, ce qui te déstabilise plus est l'humanité que tu as presque pu lire dans ces yeux.

Finalement, elle décide de s'avancer, encore dans l'ombre, elle descend lentement vers toi. Elle pose un bras musculeux en-dehors de la pénombre. Presque lisse si ce n'est les quelques touffes éparses et désorganisées de fourrure, tu pourrais presque croire que c'est un bras d'homme si ses articulations ne défiaient pas l'anatomie humaine.

Puis un deuxième bras dans un grognement lent. Tu devines une silhouette courbée, haute de deux mètres dans cette position. Un singe ? Un homme des bois ? La fourrure sur son dos se mêle à une crinière difficile à distinguer.

L'odeur s'amplifie. Des dents avancent en-dehors des ténèbres, suivi par un visage qui... un visage qui... non pas que tu le reconnaisses, mais ce genre de cicatrice, ces déformations du corps... tout te fait penser à un mercenaire de Qeglin.

Les théories les plus folles et passent par la tête : maladie de la jungle ? torture des Niroyiens ? Kadare aurait-t-elle plongé des mercenaires dans le Puits quand elle fut à court de cobayes ? Y aurait-il survécu ?

Soudain, la bête est sur toi en quelques sauts prestes. Elle est rapide, très rapide. Tu n'as pas les secondes nécessaires pour incanter un sort contre elle. Ses larges griffes s'abattent sur toi en un souffle. A peine as-tu le temps de réaliser que les écritures de ton enchantement s'illumine quand le Banthèque est propulsé plusieurs mètres en arrière, s'enfonçant de plusieurs centimètres dans le mur.

Elle secoue la tête pour reprendre ses esprits.

Tes écritures s'éteignent. Te protégeront-elles indéfiniment ?

"Prrrêtre, hm ? 42 ?"

Non, tu ne rêves pas. La bête vient de parler malgré une articulation plus qu'animale.

Le combat commencait à être violent mais mon plan était toujours dans les clous. Les Banthèques étaient des créatures mutantes, je sentais leur humanité et leur esprit Centiliens était en train de pulser, je sentais sa faim, son agressivité. Tout était exacerbé par la mutation, mais je sentais que tout avait un commencement Centiliens. Les Banthèques étaient des créatures qui raisonnaient, des créatures devenue primitives, certes, mais qui pouvaient être consciente de leur corps et de ce qu'ils faisaient. Quoiqu'il en soit, j'avais pour but de le dompter, et si je n'y arrivais pas, je le tuerais.

Après le choc dans le mur, j'incantais à toute vitesse pour lancer les baton de bois qui formaient la besace droit sur la créature. Il y avait une ou deux dizaines de batons. Ma magie pulsait, j'étais heureux de pouvoir enfin la réutiliser ... non l'utiliser à ma convenance. Le sang allait couler, la douleur allait être infliger, la volonté de Kaen sera appliquée avec sévérité et rapidité.

Banthèque a écrit:: "Prrrêtre, hm ? 42 ?"

"Je suis bien au delà, Centiliens, je suis le Prêtre Alexeï Orlov, agent du Multivers et de Kaen ! Agenouille toi et dis moi ton nom si tu ne veux pas subir la Colère de Kaen"

Alors que je termine mes mots, j'incante un peu, soulevant mon corps et un peu de poussière autour de moi, finalement par bouger les batons qui se mettent à voltiger autour de moi. Ma posture et devenu celle d'un combattant, non d'un prédateur. Laissant mon instinct guider mon corps semblait être un oiseau de proie dont les ailes étaient de bois. Mon regard se plonge dans celui de la créature. Mon esprit est à l'affut de la moindre vague émotionnelle que pouvait lancer le Banthèque. Si je sentais de l'agressivité à mon égard ou qu'il allait attaquer, je le clouait au mur avec les pieux de bois. Mon corps voltigeant, je réduisais l'écart de rapidité entre moi et la créature.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Tes pieux se fichent dans le mur les uns après les autres. La créature, trop véloce, parvient à les éviter assez facilement. Tes sorts sont moins puissants, tu le sens dans ta chaire.

Le Banthèque se cache dans le couloir circulaire qui croise les huits escaliers de l'arène. Tu lui parles, en lévitation, dans une mise en scène des plus impressionnantes qui tient toute l'assemblée au silence.

"K. K... Kaaaaen ? Hmr."

La créature te regarde en catimini de son oeil rougi. De nouveau, elle s'approche. Lentement. Puis plus près, à l'affut du moindre mouvement de tes lèvres ou de tes mains qui signalerait le lancée d'un de tes pieux. Avance encore, bientôt à une distance qui te fait douter de ta capacité à réagir à temps si elle décidait bondir sur toi.

Son bras droit se déplie sur le sable, laissant une trainée rectiligne. Puis du plat de la main, elle gratte un oblique. Un autre à angle plus ouvert. Encore et encore, de droite et de gauche de la première trace, de plus en plus vite avec ses deux pattes avant de reculer, le ventre touchant presque le sol. Ses genoux s'enfoncent dans la terre. Prête à bondir ? Sa tête se penche jusqu'à ce que son front difforme touche la surface granuleuse.

[Caméra dos à la bête, montante, dévoilant le symbole]

Tes pupilles se dilatent lorsque tu réalises que le Banthèque vient de réaliser le symbole de Marmin et de se prosterner devant. Ou devant toi peut-être.

Une rumeur parcourt l'assemblée ballotée entre l'étonnement, l'émotion, la crainte et le sentiment de victoire.

Et toi ?

Il est rapide le bougre, mais il semble aussi beaucoup moins agressif après que je lui ai décliné mon identité. Je le vois partir puis revenir à pas feutré. Espérant que je lui laisse le temps de s'approcher, une manoeuvre dangereuse pour moi tout autant que pour lui en fait. Mais je ne sentais aucune perturbation psychique, il n'était pas agressif. Ses vagues devenaient régulière, calme, comme si l'énoncée de Kaen avait apaisé son âme mutante. Alors qu'il s'approcha il se mit à dessiner sur le sable de l'arène, un dessin primitif, il essayait de communiquer ? Oui et non, les lignes devenaient un blason, un blason qui frappait mon esprit, le blason de Marmin, Le Preux, L'Ultime Guerrier. Mes craintes étaient fondée, le Banthèque était un Centiliens. Communiquer avec lui était primordial, il était une mine d'information est surtout le meilleur moyen d'impressionner les Niroyiens. Toujours en lévitation, je me concentrais pour ressentir le courant de son esprit et le remonter pour trouver l'essence de son esprit ou ce qui en restait. La copier pour le comprendre et communiquer avec lui. Un acte dangereux, certes, mais un risque qui en valait la peine.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Tu parviens à résonner en harmonie avec ce résidu d'esprit. Il n'est pas facile à débusquer et plus qu'enroulé sur lui-même, c'est une véritable corruption qui lui a gangrené la psyché. Pas facile de mettre de l'ordre dans ce fatras mental qui manque de collapser à chaque seconde.

Tu commences à achever ta copie de l'emprunte quand soudain... tout se coupe.

Tu rouvres les yeux, reviens au monde. Les cris. Les hurlements. Les vivas.

Et le sang qui coule. Le Guérisseur se tient sur le dos du Banthèque, ses deux mains sur une lance d'obsidienne qui traverse de part en part la nuque de la bête qui s'était soumise. Sans doute a-t-il sauté d'une corniche pour effectuer son assaut rageur.

Les Niroyiens exultent pour la plupart, si ce n'est une minorité, dont Diart, qui réprime son dégoût à la vue de ce spectacle navrant.

Le Guérisseur retire sa lance dans un cri victorieux, tirant toute l'indécente gloriole de son fait d'arme au lieu de la vergogne qu'elle t'inspire.

Et le pire, c'est qu'il tient à partager son succès avec toi en te donnant sa bénédiction en public.

"Vrai fils d'homme que voilà ! Le Chasseur de Banthèque qui montre le chemin. Kaen existe donc et elle nous a envoyés son aide ! Vrai !"

L'oeil du simiesque mercenaire s'éteint pour retourner à la Source, en t'accordant un dernier regard vidé de tout sens de justice.

Mon sang bout, ce Médecin-Guérisseur vient de répandre le sang d'un Centilien corrompu, pire, il vient de me stopper dans la copie de psyché. Et il fanfaronne devant moi. J'ai envie de le réduire en bouilli, ou simplement de travailler l'hyperlaxité de ses cervicales d'une incantation. Mon poing se serre, mon visage se baisse et mes yeux le fixent avec une envie meurtrière. Je m'approche de lui mes muscles crispés par la haine. Le temps est ralenti par l'adrénaline qui est en train d'inonder mon cerveau. Qui vole les proies des autres volent mon plaisir, ma puissance et ma gloire. Tel l'esprit que j'étais hier, mes ennemis sont miens.

*Pire encore, ce vieux con a voulu répandre mon sang il y a pas quelques heu...*

Je me fixe mon esprit captant une chose étrange. Le Médecin-Guérisseur était le premier à vouloir me renvoyer dans le Puits ou à m'emmurer. Pourquoi venir m'aider subitement alors que j'avais le Banthèque à ma merci. Pire, j'allais le comprendre ce qu'ils étaient, ce dont ils souffraient. Ils avaient mué par la haine. Les Banthèques sont attirés par le sang, ils sont corrompus, mais ils ne sont pas idiots pour autant. Dans leur sang coule la même haine qui m'anime, une haine tournée vers les Niroyiens, une haine qui peut avoir pour source un Médecin-Guérisseur pourri. Un Médecin-Guérisseur qui croyait voir son secret éventé par un ex-Prêtre qui peut lire les psyché.

Le doute serait il permis ? Non, le doute justifierait que je le bute, mais cela signifierait m'attirer l'inimitié des autres Niroyiens. Alors que si j'arrive à comprendre comment, les Banthèques naissent, je pourrais détruire son autorité et rallier le peuple à ma cause et à ma guerre. Mon corps se redresse, devenant moins prédateur, mon visage remonte, mes bras se rapproche de mon corps. Mes yeux ne quittent pas le Médecin-Guérisseur, j'affiche un sourire alors que je mets la main sur l'épaule du Niroyiens et fait signe aux Niroyiens de faire un peu de silence pour qu'ils puissent entendre mes paroles.

"Je prends cet assaut surprenant comme l'aveux de votre erreur de jugement à mon encontre. L'erreur de m'avoir attaché et menacé. Comme l'a dit le Médecin-Guérisseur, Loué soit Kaen qui vous vient en aide. Elle vous a envoyé un agent, moi. Loué soit Diart qui a défendu cet agent. Je Sais que mon apparence pouvait être impressionnante. J'accepterai donc des excuses et une preuve d'humilité de la personne qui a voulu attenter à ma vie"

Je terminais ma phrase avec un sourire et surtout en regardant le Médecin-Guérisseur. Il avait tenté de me tuer, ne pas faire amende honorable pourrait le mettre dans une positions délicate. Et en s'excusant, cela aurait une belle signification de soumission envers l'autorité que je me construisais. Et la simple idée de lire les vagues de la psyché de mon rival alors qu'il demandait pardon mettra mon envie de sang en attente

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Le Médecin-Guerrisseur contracte ses mâchoires à tes mots. Il lève la tête pour te toiser par-dessous lui... il ne peut plus revenir sur ses paroles mais a trop d'orgueil pour ne pas accuser le coup. En prenant énormément sur lui, il arrache sa lance de la nuque du Banthèque pour achever sa décapitation.

En baissant les yeux, il te tend la tête de sa victime.

"Au Sauveur le trophée."

Découlinante de sang, yeux révulsés, la tête du cadavre te donne des haut-le-coeur. La foule redouble de vivas tandis que le Guérrisseur garde la tête baissée et disparaît promptement de l'arène pour te laisser seul à ta victoire, non sans un dernier regard plein d'inimitié propre ceux qui perdent une bataille politique.

Spoiler:

Alors que je tiens la tête du Banthèque dans la main, prenant conscience de son poids et de la répugnance de sa présence, je ne peux m'empêcher de sentir mon excitation monter par le départ du Médecin-Guérisseur. Je le regarder partir, et quand il se retourna pour me lancer son dernier regard, il me vit le fixant avec des yeux de prédateur, un sourire sur les lèvres. Je m'étais déjà agenouillé devant des hommes et des lois, et cela ne m'avait jamais apporter autre chose que la souffrance. Ce n'était pas un petit péquenot Guérisseur qui allait me soumettre.

Mais la bataille n'était pas terminée, j'étais le Sauveur que Kaen avait envoyé, je devais aider ce peuple pour mieux discréditer le Médecin-Guérisseur. Le soucis Banthèque était le plus simple à résoudre. La preuve avait été faite que mes champs de force avaient été efficace face à l'assaut de l'un d'entre eux. J'organisais donc des prières pour appeler la bénédiction de Kaen sur certaines pierres gravée autour du village pour camoufler mon enchantement sur l'objet. Cela me permettait aussi d'être beaucoup moins fatiguées, puisant dans ma Source plutot que mes réserves. De la même façon, je préparais décidait d'armer Diart et certains de mes sympathisant avec des armes boosté à la Télékinésie, entourant les lames d'un fin champ de force afin de les rendre aussi coupante que des rasoirs et qu'elle puisse percer les cuirasses. Je ne m'oubliais pas non plus bien entendu

Spoiler:

Mais cela n'allait pas suffire pour le problème Banthèque. Avoir une armée fidèle était une chose, l'agrémentée de Centiliens mutés en était une autre. Discutant avec Diart et d'autres chasseurs, je cherchais à me faire un élément de recherche pour trouver les Banthèques, ou du moins, leur tanière. Si chacune de ces créatures étaient un ancien soldat de Qeglin, il y a de grande chance qu'ils s'adaptent rapidement à ma présence et à celle de mes jouets, je ne pouvais donc me permettre d'apparaitre trop souvent. Si les Niroyiens avaient d'autres Banthèques en captivité, j'irai étudier leur psyché, sinon, je comptais utiliser les récits des différents assauts réduire les zones de recherches.

Je ne sais comment, je ne sais si c'est le passage dans la Source ou ma traversée du Puits de Niroy, mais je sens en moi l'esprit de chasseurs, de stratèges, j'arrive à voir les conséquences et les actions de certaines personnes avant qu'ils ne les fassent. Des compétences que je mets à l'épreuve avec le Médecin-Guérisseur. Lors d'une des cérémonie de prière que j'organise, j'encourage une méditation de toutes les personnes prévue pour avoir l'occasion de m'approcher de sa psyché pour mieux la copiée et l'étudier. "Connais ton ennemi pour mieux prévoir ses réactions" Marmin Chapitre 5 Verset 7. Nous allons voir si ces paroles m'inspireront

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

Dans les jours qui suivent, Diart te permet de t'intégrer à la culture locale, t'aide à construire ton logis (bien que ta télékinésie rende le tout presque enfantin) et à mieux comprendre les Banthèques qui sont au coeur du problème de la survie du village.

Les villageois sont relativement autosuffisants mais ont besoin de temps à autre de descendre pour aller récupérer des herbes médicinales qui ne poussent pas sur ce cube suspendu au-dessus de la jungle. Cela est d'autant plus inquiétant que les maladies se sont faites plus virulentes et que le risque d'épidémie pourrait éclater à tout moment.

Tous pensent que cela est dû à l'influence malsaine du Puits qui s'ouvre régulièrement, quasiment à heure fixe. Un couvre-feu a d'ailleurs été instauré avec ordre que tous les habitants s'enferment pendant une heure chez eux sans jamais ouvrir à personne. Régulièrement, des créatures étranges semblent émerger du Puits et terrorisent la population. Pour l'instant, tu n'as pas eu l'occasion d'en croiser.

Avec ta venue, le courage des hommes est regonflé. Diart a suggéré que tu mènes une expédition avec quelques hommes pour aller chercher les fameuses plantes et graines nécessaires aux soins ainsi qu'à la bonne activité agricole en prévision de la nouvelle saison.

Dix hommes à mener... tu te sens tout à fait de taille à planifier l'aller/retour avec les quelques informations géographiques que te fournissent d'autres miliciens.

Lors de ta préparation, tu n'oublies pas d'accomplir ton office religieux. Ton prêche est de plus en plus écouté et tu devrais bientôt organiser les premiers baptêmes de la communauté. Si le Médecin-Guerriseur, Loah, n'est toujours pas ton plus grand favori, tu parviens néanmoins à garder une empreinte de sa psyché : haineuse envers tout ce qui n'est pas né sur ce caillou géant, rongée par le jalousie et le sentiment d'abandon des Centiliens, il a vu trop d'enfants mourir sous ses yeux pour ne pas nourrir de ressenti envers tes semblables.

Hélas, tu dois d'ailleurs composer avec lui pour ta prochaine mission : il est celui qui connaît les plantes en question. Lors de tes séances de prière en communion, il reste à l'écart en sifflant que

"Les prières ne sauveront pas vos enfants, il faut descendre ! Que votre Sauveur agisse plus qu'il ne parle. Ou un autre de nos fils mourra cette nuit..."

Il fait allusion à Mel'o, le fils de ton voisin, qui est en proie à une fièvre et à une toux inquiétantes. La dernière fois qu'il était en état de parler, il voulait que tu lui racontes l'histoire de Kaen, de pourquoi elle avait construit le monde ainsi, de l'origine des hommes... de "où on va quand on meurt ?".

Loah a écrit:

Citation :: "Les prières ne sauveront pas vos enfants, il faut descendre ! Que votre Sauveur agisse plus qu'il ne parle. Ou un autre de nos fils mourra cette nuit..."

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] pendant mon office alors que nos regards s'affrontaient. Mais ce qui m'énervait le plus dans mon prêche ce n'était pas Loah, c'était plutot le fait qu'il réveillait un sentiment qui ne cessait de me perturber depuis la veille. Je le sentais cet enfoiré. Depuis hier, il me tiraillait alors que je pensais qu'il avait disparu dans la Source. J'aurais imaginé que je l'avais laissé derrière moi comme un serpent laissant sa mue se déliter dans la nature ... mais non. Serrant les dents, je sentais dans mes mots sa présence.

"En effet, Loah, il faut descendre. Mais j'ai aussi conscience du danger qui nous menace là bas. En combat il faut pouvoir compter sur les personnes qui seront avec nous. Ne faire qu'une seule âme, une seule force, un bloc soudé et coordonné. Et la base de cette force, de cette synchronisation, se trouve dans la prière Loah. Je regrette que ton âme refuse d'entrer en résonance avec les notre"

******

Dans ma case, je mettais mes vêtements, mes nouveaux vêtements composé de tissus et de bandes. Sur les murs sont marqués de paroles. Des paroles qui semblaient m'obséder et qui souhaitaient sortir de mon esprit par tout les moyens. J'avais absorbé les âmes de guerriers, des esprits avides de guerre et de violence, des survivants. Sur les murs, les paroles de stratèges se mêlaient à des extraits du Livre de Marmin, d'Horini, de Jialle et de Kaen qui me venaient. Je m'étais plutot bien habitué à ce nouvel environnement. Ma victoire face au Banthèque avait mené les âmes éplorées de Niroyiens à venir m'écouter prêcher. J'étais un espoir pour eux, mes paroles les touchaient, mes prières aussi, une sensation que je retrouvé à l'endroit même où je l'avais laissé il y a de cela deux ans. Sentir les esprits de ces fidèles résonner à l'unisson, c'était magnifique. Mais tout n'avait pas été rose, je le savais trop bien.

Voix de Mel'O a écrit:: "Sauveur ? J'ai mal *kof* à la gorge *kof* ... Quoi arrive aux gens quand il mort ?"

Cette question, simple à poser, était difficile à répondre quand on s'adresse à un Centilien adulte alors quand c'est un enfant dans autre monde qui comprend à peine les concepts dans lesquelles j'ai été élevé, cela devenait tout un défi. Heureusement j'avais, en plus de copier la psyché de Loah, appréhendé leur langue. Je ne l'avais pas pratiqué depuis des années et cette petite psyché était bien utile pour me rendre intelligible pour les enfants de Niroy.

[La caméra remonte sur le dos tatoué d'Alexeï qui se fait recouvrir d'un tissu noir et vert où des runes à l'encre noire sont visibles]

Voix d'Alexeï à Mel'O a écrit:: "Quand un corps s'éteint, son âme s'envole et file dans la Source. C'est une rivière ou toutes les âmes se retrouve et s'unissent en un torrent de lumière ..."

J'étais plutot bien placé pour parler de la mort étant donné ce que j'avais vécu. Mais mon ton ... cette patience ... cette envie d'apaiser l'âme de cet enfant ... Je savais qu'il était là. Cette âme de prêtre sermonneur, ce Maitre Zen en devenir, ce fanatique refusant de laisser des enfants dolérianais mourir ... Il est bien là, il est affaibli, mais il semble assez fort pour me donner envie d'aider ce gosse, d'aider cette communauté ... Non je dois les aider pour les impressionner pour leur offrir quelque chose. Une vision, un symbole, un héros pour eux. J'étais le parfait Centiliens. Et comme tout Centiliens.

[La Caméra montre les bras marqué par les runes de Kaen, se faire recouvrir de nombreuses bandes de tissus marqués d'encres et de paroles saintes, telles les reliquaires des Evangelistes]

Voix d'Alexeï à Mel'O a écrit:: "...Dans cette lumière on est entouré de nombreuses autres âmes venant de millions de Mondes différents. Tous différents mais tous les mêmes ..."

Depuis des centaines d'années les Centiliens sont nés pour gouverner les autres peuples. Des peuples aux Millions de Cultures aux millions de formes mais aux âmes qui se ressemblent plus que l'on ne croit. Non pas comme un roi, ou comme un politiciens. Les Centiliens doivent devenir des symboles. Sur un Monde que l'on nomme Terre, nous sommes devenu des héros, puis des dieux. Nous avons évolué à travers les ages pour nous mêler aux hommes et femmes. La mission que Kaen nous a donné c'est de devenir ces symboles d'unifier le Multivers. L'unifier pour le sauver, le sauver pour sauver le Multivers.

[La Caméra montre une bandoulière de cuir tenant des fers de lances, les hampes brisées, et placé dans des fourreaux, comme des poignards]

Voix d'Alexeï à Mel'O a écrit:: "... Dans cette rivière on est mis à l'épreuve. Kaen nous guide comme elle guide chacune de ces âmes, mais elle est juste et impartiale. On est tenté de s'écarter du chemin qu'elle a tracé pour nous, de s'arrêter pour se reposer, mais ce ne sont que des illusions de nos âmes. Le temps n'existe pas alors se reposer ne signifie rien. Il faut du courage pour continuer mais ... Quand on rejoint la Déesse, on sait que tout notre courage, notre foi et notre amour pour elle est récompensé. A jamais, notre esprit se lie au sien pour devenir la sève qui fait naitre les Mondes ..."

Mais ce que je n'avais pas dit, c'est que les plus braves, les plus pugnaces, les plus endurcis et les plus volontaires reviennent. Ils sont renvoyé dans le Monde pour finir le boulot. Car parfois ce n'est pas les mondes qui nécessites des héros. Ce n'est pas les hommes qui leur en ont besoin.

[La Caméra montre la main d'Alexeï fixant une gourde à sa ceinture et se raffermissant sur un baton gravé de runes et surmonté d'une pointe d'obsidienne]

Voix d'Alexeï à Mel\"O a écrit:: "... Mais n'ait crainte, mon enfant, tu ne verras cela que lorsque tu seras devenu vieux et que ton corps sera marqué de centaines de chasses. Quand tu seras un fière fils de Niroy comme tes ancêtres"

Parfois le Multivers à besoin d'aide. Parfois les Disciples ont besoin de champions. Parfois les combats des combats ont besoin d'être porté là où aucun Centiliens ne souhaite les porter. Ces champions naissent en chacun de nous. Et aujourd'hui. Je compte bien faire naitre le miens.

[La Caméra suit Alexeï qui sort de sa case devant laquelle dix guerriers et le Médecin-Guérisseurs se réunissent]

J'apparais devant mes fidèles guerriers sous mon apparence de bataille alors que les Guerriers me saluent comme si j'étais leur chef. Je leur adresse le salut du Lotus, comme tout les prêtres avant de regarder cette équipe qui allait m'escorter dans la fosse aux lions. Je sais que Loah ne m'apprécie guère, mais tout comme lui devait faire en sorte de composer avec moi, je tacherais de composer avec lui.

"Enfants de Niroy, votre foi et votre talent de guerrier sera notre bouclier lors de cette excursion. Toutefois, c'est notre unité et notre coordination qui déterminera notre survie. Loah, vous êtes celui qui connaissez le mieux les plantes de la région j'ai confiance en vous. La vie de Mel'O et de nombreux autres dépendent de la réussite de cette expédition. Que la déesse nous Guide"

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

[Destin up]

Les quelques chasseurs qui te suivent ont frappé leur bouclier du symbole de Marmin et trempent leur lance dans l'eau que tu as béni. Pour certains, leurs femmes lancent depuis le rebord du cube géant de petites offrandes de fleurs tressées en lotus qui s'envolent dans l'air léger pour qu'elles puissent "montrer le chemin du retour".

Vous descendez par un vieux monte-charge fatigué qui a été construit par les colons centiliens il y a déjà trop longtemps. Les rouages grincent et la cage ballote pour vous plonger au coeur de l'enfer vert comme on lance un hameçon dans l'océan.

Les bruits saccadés, stridulents de la faune tapie dans les mousses humides vous accueillent. Votre petite unité se déploie à pas prudents. La lumière est votre alliée, l'expédition se doit d'être rapide pour éviter d'être piégé par la nuit.

Plusieurs chemins, plusieurs points pourraient possiblement regorger des précieuses plantes dont vous avez besoin : un cénoté, ce lac souterrain auquel on accède en suivant un cours d'eau qui passe sous le village. Le chemin est simple à emprunter, mais long. Plusieurs heures aller et retour avec un seul passage difficile d'après les locaux : au creux d'un passage escarpé encadré par deux montagnes se sont regroupées plusieurs ruches d'insectes.

Une concentration d'arbres à rêve a été repérée par les Niroyiens. Ces végétaux sont réputés pour leurs diverses vertus, notamment soporifiques, ainsi que pour celles des parasites qu'ils abritent. La cueillette n'est pas simple, mais elle sera bonne à coup sûr. Le problème en revanche est d'y parvenir : si vous voulez le faire en un jour, il faut passer par le reg de Varanya pour éviter de faire un trop long détour.

Et tu sais que Varanya a été un théâtre d'affrontement pendant longtemps entre troupes Centiliennes et tribus locales, comme les Xyots, qui ont montré une capacité de résistance suprenante. Le front était stabilisé quand on t'a expulsé de Niroy... mais aujourd'hui, tu ignores l'état des tranchées.

Tu pourrais aussi choisir de faire un détour et donc de bivouaquer dans la zone des arbres rêves. Affronter la nuit, une autre option.

Alors que nous descendons dans l'enfer vert, je sentais la crainte m'envahir. J'avais toujours connu Niroy de la vision Centilienne, aujourd'hui je l'explorais à la manière Niroyiens. Les bêtes qui y vivaient, les dangers qu'elle cachait. La première chose qui me troublait c'était le ciel qui disparaissait sous cette canopée. Mais je me réfugiais dans le plan que j'avais réussi à faire grace aux descriptions des divers chasseurs. Les plantes qui nous manquaient étaient primordiales mais pouvions nous nous permettre de nous mettre en danger ou de perdre du temps ?

La question était difficile mais une chose était sûr, il n'y a pas de plus grand danger que la nature. Elle sait comment éliminer les humains mal avisé. Mais que dire des hommes qui y vivaient. L'Arbre Rêve était une mine d'or pour les médecines mais le chemin était soi long soit sur le territoire des Xyots. J'avoue que je n'avais guère envie de rencontrer une tribu qui avait pu tenir tête aux Centiliens. Du moins pas en bravant leur frontière.

Mais toute la solution était peut être là. Les Xyots étaient un peuple impressionnant, peut être défendaient ils leur territoire seulement et qu'il y aurait eu des manières plus civilisées de les rallier à la cause de la Confédération ... Raaaah encore de reliquat de prêtre parfait qui vient parasiter mes ambitions ... il faut avouer que cela été particulièrement vrai. Cela me donnait un parfait itinéraire. Passait par le Reg de Varanya, sans se cacher, sous la couleur de notre tribu. Certes les symboles Centiliens apparaissaient mais au moins les membres de cette tribus hésiteront avant de nous tirer à vu. De même que les Centiliens, s'ils en restent encore dans la zone. Toutefois, ce n'était pas pour autant que nous ne devions pas être sur nos gardes.

"En formation de marche. El'Ca et Dir'O en avant-garde. Kal'Tar et Jir'A en Arrière-Garde. Les autres en escorte, Loah et moi restons au centre"

Une formation de marche tout ce qu'il y a de banale, certes nos flancs étaient découvert mais une chose les protégeaient. Concentré, je sentais ma psyché à l'affut de la moindre vague pouvait indiquer une attaque iminente.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

La progression vers Varanya se fait assez facilement dans les premières heures. Vous êtes simplement contraints de faire halte à l'abri d'un rocher en forme de vague pour éviter de croiser une meute de Lynx de Niroy, que les autochtones appellent des Avex. Leur taille n'est pas menaçante mais Diart ne veut pas prendre le moindre risque et encore moins avoir tuer des bêtes.

Le chemin empreinte un dévers cahoteux après les cinq premiers kilomètres. La végétation se fait plus éparse, moins dense et moins humide. Le vert le cède aux touches brunes et grisâtres. A vrai dire, cette évolution topographique et climatique est excessivement abrupte, voire surnaturelle, pour un centilien même pour quelqu'un d'habitué aux étrangetés de cet incarnat.

La sècheresse qui envahit l'atmosphère tombe comme un rideau sur vos visages. Vous prenez soin de recharger vos gourdes en les remplissant grâce à l'eau que contiennent les dernières lianes que vous rencontrez. En quelques centaines de mètres, la jungle disparaît pour laisser place à un sol caillouteux et sec qui s'ouvre sur la vallée de Khrizix. Tu t'imagines qu'au bout de celle-ci vous trouverez ce qui reste du poste avancé Varanya et de ses lignes de défense hérissées de piquets et de barbelés, de tranchées caillouteuses et de pauvres abris de pierres et de tôle.

Vous marchez encore un petit kilomètre entre deux flancs de montagnes de roches acérées, avant que tu ne sentes plusieurs psychés alentour, définitivement Centiliennes. Elles sont derrière la colline à votre droite et en pleine ascension. Une ascension trop rapide pour être parcourue à pied.

Tu demandes à tous de faire silence... et distingues le chuintement encore ténu des pales d'un hélicoptère.

Certes ces terres sont dangereuse, mais la végétation est luxuriante et enchanteresse. Même les pierres semblent avoir été façonnés par la main d'un artiste. Cette roche en forme de vague en est le parfait exemple. Je note le tempérament profondément respectueux de Diart en ce qui concerne la nature. Mais je note surtout combien cette dernière avait subit les affres de la guerre entre Centiliens et Xyots.

Nous entrâmes sur une terre dévastée par les flammes et les combats. Je regardais l'état de Varanya avec un certain respect. Il en fallait du matériel pour faire un tel bordel. Il est étrange de sentir un tel sentiment devant un acte de destruction. J'aurais tant voulu être présent lorsque les barbelés étaient assailli de guerrier féroces foncant au trajet d'un air sulfureux traversé par les balles supersoniques et du napalm. Cependant, aujourd'hui il y avait toujours cet espèce d'atmosphère sec mais lourd en histoire. La jungle bruyante semble se terre, préférant ne pas réveiller les esprits qui reposent en ce lieu.

Un silence que seules les pales d'un hélicoptère semble troubler. Les Xyots ou les Centiliens, ce sont les Centiliens qui ont répondus. Et avec un moyen de transport pouvant être bien utile ma foi. "Faire confiance à la bonté des Centiliens" disait le "bon coté" en moi. Mais le stratège lui pensait surtout à faire se poser cette appareil pour mieux le piller. Je regardais mes hommes avant de leur donner des instructions.

"Diart, toi et les hommes placez vous dans ces deux tranchées là, camouflez vous. Si je vous donne l'ordre d'attaquer, assurez vous de rester au contact des Centiliens, leur armes à feu risquerait de vous tailler en pièce. Mais priez pour qu'ils soient altruistes"

Je pointais deux tranchées se croisant permettant de cacher mes hommes, même à un hélicoptère. Pendant ce temps, j'usais de ma télékinésie pour dessiner le symbole de Kaen dans le sol tout en me mettant au milieu, attendant les Centiliens de pied ferme. Voyons s'ils ont envie de discuter. Mon simulacre de tenue de prêtre devrait faire son effet un minimum.

Admin Messages : 7168 Date d'inscription : 20/09/2009

L'hélico apparaît dans tout son design saillant qui suggère un blindage largement à l'épreuve de vos lances. La mitrailleuse lourde sur le rebord cache celui qui la commande, néanmoins, elle ne pointe pas vers vous lors de toute la descente de l'appareil.

Un petit bataillon de quatre mercenaires frappés de l'écusson de Qeglin sautent de l'habitacle pour trotter vers vous, armes au repos mais mains prêtes à réagir. L'un des gradés abaisse sa cagoule pour dévoiler une bouche suintante contrainte de crier pour couvrir le bruit du rotor qui finit lentement de tourner :

"Je suis lieutenant Appleforth, vous êtes en zone confédéré.

Qu'est-ce que vous faites dans cette région ?"

Il lorgne sur les boucliers frappés de l'écusson de Marmin et semble interdit face à au lotus de Kaen que tu as tracé par des moyens peu conventionnels manifestement. Sa psyché et son langage corporel semblent plus prêts à l'assistance qu'à l'affrontement